dimanche 10 novembre 2024

Les 52 de Virginie: "déco"

45éme épisode du défi photo de Virginie qui demande dans quel décor, au milieu de quel déco, nous vivons.
Alors, alors...
Clovis, et Gilles, parfois aussi, diraient, de façon politiquement correcte (moins politiquement correcte pour Clovis): "pas commune".
(et cela me ravit, j'adore ne pas être "commune" (et la déco c'est moi (à part les vieux trucs que Gilles colle en haut des meubles))
Chacun-e peut aussi le voir, c'est coloré: dans l'entrée, le meuble à chaussures (qui, en fait, s'empilent près de la porte), peint par Victor, le mur de l'escalier tapissé d'affiches de locution anciennes (Gilles n'aime pas du tout, Bastien et Apolline adorent).
C'est généralement des couleurs chaudes, fortes, comme le carrelage des toilettes, parfois farfelues comme la table basse du salon "rénovée" de faux croco rouge...
C'est "à l'inspiration" (collage sur porte de placard) et parfois source de désaccord (de principe. Parce qu'en fait... Je fais ce qu'il me plait).

Comme quand j'ai déclaré que, quand je serai à la retraite je ferai des housses pour recouvrir les canapés vertmoche (Simon, qui passait par là à déclaré que je l'avais dégoûté de toute sorte de housse/plaid de canapé (Moi? Je ne comprends pas! J'ai toujours réussi à égayer nos canapés d'occasionbeurk!))...
(Simon adore le carrelage du bureau que je ne supporte pas...) (Moi, quand, enfin, nous rénoverons le bureau, je me servirai de la lampe vintage comme fil conducteur...)
Bon...
Je veux bien admettre que parfois c'est un peu... 
Outré. 
Mais nul ne peut nier que c'est chaleureux (sauf les canapés vertmoches).

Et, de toutes façon, l'unanimité se fait autour de la cuisine (où il me reste à carreler la crédence au dessus de la cuisinière et l'évier), très... 
Belle. 
Voilà. 

samedi 9 novembre 2024

3 300

 Pas des pas, encore que...

...avec Gilles nous déambulons, alors que la lumière se chichifie (De l'adjectif chiche, si je veux j'invente des mots!), autour de l'étang une fois que nos petits ont été rendus à leurs parents respectifs.
Ou carrément dans le noir en attendant le car qui ramène Suzanne (et son copain Éthan) du Mans.
Quelques kilomètres au compteur, mais pas comptés parce que le vieux portable de Gilles, que j'utilise en attendant de prendre une décision (racheter un reconditionné, faire réparer le pré précédent, acheter auprès de notre opérateur de téléphonie?), fait de la résistance: il ne veut pas installer l'appli que j'utilise habituellement pour cela.
3 300 km pour 4 mois de remplacements?
Non, je n'y arriverai pas.
Jusqu'à présent je serai plutôt 1 470km. En deux mois (et quelques jours). Et je n'en ferai pas plus, je suis nommée en remplacement d'une remplaçante qui devait faire un congé maternité et qui...
Je serai le 5 éme enseignant dans cette classe de 22, petits/moyens/grands/CP, depuis la rentrée.
Oui...
Bref!

3 300 c'était le nombre d'article de blog juste avant celui-ci.

vendredi 8 novembre 2024

América first et la fissure.

Il y a quelques jours, à la veille de reprendre les chemins des écoles, j'ai rêvé d'une fissure.

Je pensais à celle qui s'ouvrait entre ma vie professionnelle et celle d'après.

Mais en y réfléchissant...

(Apolline, avec son papi, admirant, commentant, imitant leurs cris, les animaux du tunnel)
A part une remarquable, et significative d'espoir, parenthèse de trois ans dans l'école où j'étais coordo ULIS. Où la solidarité, la coopération, le soutien, le travail d'équipe était de mise, je n'avais plus depuis que j'avais quitté la dream team (devenue, hors des murs de l'école, la Choch'mout team) de l'école maternelle, retrouvé l'esprit école publique. 
Comme une bulle de démocratie, une bulle de service public, au service de nos élèves, contre, souvent, vents et marrées.
Et en résistance au assauts répétés de notre administration, de nos ministres successifs (moyens en berne, prof bashing continuel (et parfaitement relayé par des médias et des réseaux sociaux avides de trouver un bouc émissaire aux maux de la société)). 
(Pendant ce temps Bastien, au sport, réclamait sa mamie Anne pour lui faire un câlin)
Le "tout pour ma gueule" règne (et éventuellement, après, je m'intéresse aux autres (souvent pour critiquer)). 
Parmi les collègues, qui râlent souvent (ou ne savent pas, ne veulent pas savoir) mais plient, ne font pas grève, ne manifestent pas, sautent sur les miettes d'aumônes (bien travaillées pour diviser (pour mieux régner)) en poussant les autres pour passer devant. 
On aurait pu croire que les nouvelles attaques, re/encore/toujours gel du point d'indice, triplage des jours de carence (alors que les enseignants, contrairement à la légende urbaine soigneusement entretenue "toujours absents", sont moins en arrêt maladie que le reste des travailleurs (privé compris)) facent réagir, enfin, les fonctionnaires. Mais...
(un peu plus tard dans la matinée, alors que nous rendions visite à Colette, absente, il interroge (il interroge beaucoup, beaucoup): ""Pourquoi Mamie Colette elle n'a pas ouvrir la porte?")
Le "tout pour ma gueule" règne (et éventuellement, après, je m'intéresse aux autres (souvent pour critiquer)). 
Parmi les parents qui ne voient que leur enfant. Ses particularités, leurs particularités, leurs "cultures familiales", leurs principes d'éducation (ou non), perdant de vue (l'ont-ils jamais vu?) la culture commune, les bases citoyennes, qu'enseigne l'école.
Et, sans problème, ils revendiquent, ils demandent, ils exigent. Ils ne comprennent pas que... Ils portent plainte, ils écrivent au ministre. Font un scandale.
Et jamais ne demandent plus de moyens pour ceux qui s'y collent. C'est plus facile de s'en prendre à ceux qui sont là qu'à ceux qui coupent dans les budgets...
(Et au moment de la sieste: "Pourquoi papi Gilles il ne veut pas viendre?")

Je me rends compte, ce matin, que je pleure sans doute sur une école idéale qui n'a jamais existé (ou il y a fort longtemps, je suis un dinosaure), celle qui forme tous les élèves à devenir des citoyens ouverts et empathiques. Capables de s'extraire de tout communautarisme, du pour tout "pour moi", du "seulement pour les miens", pour une société plus juste...

La société qui a le vent en poupe se moque du bien commun. Et pas seulement aux Etats Unis.

(Là dessus Bastien: "Mamie tu peux aller éteindre le nidateur?")

mercredi 6 novembre 2024

Cafouillages...

Lundi soir:

Madame, 
Serait-il possible de nous signaler quand nous sommes deux titulaires remplaçantes du même secteur remplaçant le même jour au même endroit? O**e M** et moi même avons fait la route jusqu'à Mesland (50km), puis de Mesland à l'école Louise Michel à Blois (20km), chacune dans sa voiture. Outre que le temps de route (long) passerait sans doute plus vite en compagnie, ce n'est absolument pas écolo...
D'autre part, discutant avec d'autres collègues remplaçants j'apprends que le trajet entre Mesland et Blois ne me serait pas indemnisé. Est-ce vrai? D'ailleurs, allons bientôt recevoir ces indemnités? Deux mois d'avance de frais commencent à peser. 
Une autre idée aussi, serait-il possible, en sus du numéro de téléphone de l'école où nous remplaçons, d'en avoir le mail? C'est souvent bien plus simple de rentrer en contact avec les collègues de cette façon. Merci. 
Cordialement. 
Anne Allet

Mardi soir, brut, sans bonjour, ni salutations, ni signature (ISSR: Indemnité de sujétions spéciales de remplacement):

"Veuillez trouver ci-joint vos extractions pour les ISSR."

Et, en pièce jointe je ne trouve que le tableau du mois d'octobre... Septembre semble passé à l'as.

Et que dire de cette collègue remplaçante (basée sur Blois) qui me rejoint l'après midi dans l'ULIS, où travaille pour une demie journée, parce qu'on l'a rappelée en urgence, alors qu'elle travaillait dans une autre école de la ville, et... Qu'elle n'a, en fait, personne à remplacer. 

Ça et le brouillard, depuis des jours (il ne s'est levé, en rive de la Loire, pas chez nous, qu'en fin d'après midi...).

Et, arg!!!, mon "nouveau" portable qui est définitivement bloqué sur l'écran d'accueil, pour l'heure (je confirme que les horloges des classes sont rarement exactes), pratique pour le GPS, pour les messages... (j'ai demandé un retour. Mais zut, j'avais tout réinstallé, tout... Bref!)

Bon, j'arrête de chouiner. Il ne me reste plus que 6 semaines et une journée et demie...


Suivi de votre demande de retraite

 

Mme ANNE RICHEZ,

L'instruction de votre dossier de départ à la retraite est terminée. Votre demande est validée.

(Là au moins ça n'a pas l'air de cafouiller...)

dimanche 3 novembre 2024

Les 52 de Virginie: "repos"

C'est la 44iéme semaine du défi photo de Virginie et nous voici au repos.
Si, si, c'est possible, même si dans ces vacances trépidantes je n'ai eu qu'une seule journée glandouille (à part un peu de ménage/linge/repas): jeudi (mercredi nous avons eu les petits, puis, le soir, tous les Allet du Loir et Cher, et Colette).
Donc jeudi glandouille mais pas repos.
En fait je me suis sentie plus reposée...
Vendredi.
...après 17km (ou 14, ou 15 suivant les sources/montres connectées ou smartphones) de marche...
...avec la Coch'mout'team quasi au grand complet.
Cette fois encore nous ne sommes pas partis bien loin, c'est la Sarthe voisine qui nous a accueillis.
Départ de Cogners...
...pour atterrir, en milieu de boucle à Évaillé où j'avais réservé à "La Croix Blanche".
Nous nous sommes régalés en devisant (cette fois ce sont plutôt les bons moments de nos années ensemble qui ont été évoqués) (mais aussi les aléas actuels des unes et des autres) (et en laissant la trace de notre passage sous la table...).
Puis nous avons repris nos pas, tranquilles...
Pas et paroles.
Cela réchauffe et apaise.
Cela permet de s'exprimer sans jugement.
Cela permet de déposer et de soutenir.
Les muscles plus ou moins douloureux (quand même) nous avons terminé en beauté cette rando d'automne chez Valérie, qui, toussant, n'avait pu marcher avec nous.
Oui, rando repos.
Surtout pour le soleil, qui vous avez pu le constater, a fait une méga grasse mat/sieste dans la brume...