Vendredi y'a comme un truc qui a déraillé par chez nous. Arthur, en revenant d'aller signer son contrat de travail, a du contourner un accident. Deux blessés. Tout le monde sait que ce carrefour est dangereux (et il est signalé). Cela n'empêche pas les gens de penser que cela ne peut pas leur arriver...
Dans la même soirée, par loin d'ici, c'est une ancienne collègue de Simon et Cynthia qui
a été tuée par son compagnon, le père de ses enfants. Parce qu'elle voulait partir.
Moche, moche... Et on a beau "débriefer", en parler tout en marchant lors de la promenade... C'est lourd. Alors j'ai décidé de profiter de la consigne de l'atelier d'écriture pour pondre un truc positif:
Nouvelle consigne sur Kaléïdoplumes:
Il était une fois
un jeune navigateur breton qui rêvait de partir sur un voilier
et de faire le tour du monde.
Quelques mois après son rêve
se réalise, il achète un bateau et part à l’aventure. Durant
l’une de ses premières escales aux Canaries, il rencontre celle
qui deviendra sa compagne de voyage.
Ainsi un équipage
improbable se met en route pour un voyage autour du monde :
Capitaine et apprenti
aventurier : Guirec, 24 ans
Accompagnatrice et
confidente : Monique, 1an et demi
Monique
Comme Guirec, nous
allons nous aussi rêver et peut-être, un jour prochain, notre rêve
deviendra réalité.
Voici la consigne :
Choisissez votre
aventure (tour du monde, voyage sur la lune ou au centre de la terre
etc…)
Choisissez votre personnage
Choisissez un moyen de
transport
Choisissez un compagnon de voyage (animal ou végétal)
Il ne vous reste plus qu’à raconter votre aventure en
moins de 3000 caractères (espaces compris)
Et voilà ce que cela donne:...
Tout à commencé par une rencontre.
Je crois. Un élan, une fusion. Il me semble.
Rien de ce qui s'est passé à ce
moment n'est bien clair...
Mais j'étais bien. Au chaud, à
l'abri.
C'est sans doute la seule sensation
qui me reste de ce temps là...
Avec celle de ne pas être seul.
D'être "porté". D'être porté et accompagné.
Puis le temps m'a poussé. Et j'ai
frôlé, caressé le doux autour de moi. J'ai ressenti, l'amour qui
m'entourait et la présence d'un autre auprès de moi. Un autre moi?
M'autre, oui. Embarqué pour le même voyage, à mes cotés.
J'ai su tout doucement que du tout je
n'étais qu'une partie, une partie en devenir.
Avec M'autre, nous avons voyagé,
bercés, jusqu'à l'éveil en vibration, puis en sons, assourdis,
d'un monde au delà. Hors de la bulle où...
Mamours chante parfois. Mamour caresse
aussi, souvent. Mamour, l'amour...
Dans ma bulle j'ai pirouetté, tourné,
viré... J'ai touché.
J'ai touché l'extérieur, d'une
curieuse manière... Directement au cœur. Je le sais, je l'ai
ressenti comme un écho, un choc qui construit.
Dans ma bulle j'ai frôlé, j'ai été
frôlé de sons, doux assourdis, brutaux, forts qui font sursauter.
Dans ma bulle j'ai touché le ciel,
translucide parfois, vivant, palpitant.
Dans ma bulle j'ai été appelé,
attiré par les gestes de...
Papour... Maladroit, timide. Papour
comme un grondement doux, un ronnonement...
Et M'autre à mes cotés à pris de
plus en plus de place...
La bulle s'est rétrécie. Nous nous
sommes calés l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, l'un à coté de
l'autre.
Dehors, autour de nous, Mamours a rit,
elle a chanté. Elle a pleuré aussi... Quel froid ce jour là! Elle
a pleuré et elle nous a caressé. La lumière, la chaleur est
revenue.
Le voyage a continué, plus lent, plus
ralenti...
La voix de Papour plus présente, son
poids parfois sur la parois, qui appelle...
Mamour s'est comme concentrée autour
de nous. Plus contrainte, plus alourdie?
Et le grand jour est venu.
Le jour de la fin du voyage, le jour
de l'arrivée.
Il a fallu franchir le passage. Aller
vers l'être...
La bulle, l'enveloppe, nous a poussé.
Comme la marée vers la plage, vers l'ailleurs, vers la vie. Celle
qu'il faut vivre. Par soi même.
Je suis passé le premier, j'étais le
mieux placé. Contraint, poussé, compressé dans l'ouverture
étroite.
J'ai poussé de mon coté, pour me
frayer un passage. La tête en avant. Mamour a donné le sens, la
force, l'envie. Elle m'a poussé...
Et j'ai respiré!
Une ouverture en moi qui fait entrer
le monde. Le monde autour de moi, plus froid, plus bruyant...
Et Mamour de dehors. Si douce encore,
si chaude aussi. Et qui sent... Comme la vie! J'ai ouvert les yeux et
j'ai vu les leurs, Maman, Papa, pleins de larmes, pleins d'amour.
Le temps a été suspendu... Un temps.
Puis il a repris son cours. J'ai dormi, un peu, loin de maman, loin
de M'autre et un grand trou s'est ouvert dans mon ventre. J'ai crié.
J'ai crié et j'ai retrouvé Maman,
maman et, merveille des merveilles, son sein... Si doux, chaud,
souple qui remplit si bien les trous du ventre! Oui, oui... Comme un
souvenir à l'extérieur, de l'intérieur. Et c'est d’ailleurs là
que j'ai retrouvé M'autre, mon frère...
Pour une autre aventure, un autre
voyage...