vendredi 12 décembre 2025

En Avent 12: "étranger".

Étrange est...

La famille Allet. 

Qui a choisi une baraque quasi en ruine comme nid plutôt que de faire construire une "belle" maison de lotissement bien normée.

Qui a choisi la campagne au lieu de la banlieue (très très longtemps avant que cela devienne à la mode avec le confinement).
Qui a tant d'enfants (pour les allocs, pour avoir une fille, pour...)!
Famille où c'est monsieur qui a pris, pour les trois derniers (avant ce n'était même pas possible), les congés parentaux.
Grande famille, grande maison, grande tribu, grandes fêtes (originales, parfois) de temps en temps.
Étranges les Allet, qui circulent en monocycles, crachent le feu, s'aiment et aiment sans freins, vivent en colocation intergénérationnelle, se soutiennent (en ronchonnant parfois) et soutiennent ceux qui en ont besoin autour d'eux, vivent en essayant, de leur mieux, d'être heureux.
Dans notre village, où l'étranger, le vrai, celui qui vient d'ailleurs, fait peur (ce sont les résultats des élections qui font très peur!), nous détonnons depuis des dizaines d'années. Nous sommes des voisins appréciés mais... Quand même, quels drôles de zozos faisons nous!
(Photos tirées de : fête d'anniversaire mémorable avec cartonade et ventriglisse incluses. Il est temps que j'organise de nouveau ce genre d'évènement!!)

jeudi 11 décembre 2025

En Avent 11: réglage.

 réglage nom masculin

  • Opération qui consiste à régler (un dispositif, un mécanisme…). 
  • A
    ménager, arrêter, concerter, décider, établir, ménager, mettre au point, mettre sur pied, mitonner, orchestrer, ordonner, organiser, planifier, préparer.
  1. Bon...
  2. Je commence par la première partie de la définition:
  3. Régler le four, la programmation du poêle, l'heure du tableau de bord de la voiture (avec celle là c'est les doigts dans le nez!), les applications du téléphone portable de Colette, les chaines de la TV (J'ai montré à Gilles, encore et encore, comment accéder aux replays, comment sélectionner les programmes (surtout ceux destinés aux petits quand ils ont droit à quelques minutes d'écran))...
  4. Je n'apprécie pas particulièrement la manœuvre, je ne parle pas "machine".
  5. Mais souvent je suis celle qui s'y colle parce que...
  6. Je suis celle "qui sait" (reposant..).
  7. Et il est parfaitement exact, qu'à force, j'ai développé des compétences. Apprentissage par l'expérience. 
  8. Surtout... Je suis la première à déceler une faille, à vouloir mieux.
  1. Régler les problèmes...
  2. J'aime.
  3. Je crois.
    C'est mon mode de fonctionnement, en tout cas.
  4. Faire en sorte que cela fonctionne, que cela soit harmonieux, agréable à vivre.
    Je suis pile dans la seconde partie de la définition.
    À la maison, faire en sorte que chacun soit à l'abri, au chaud, ait de quoi se nourrir, dormir sereinement. Anticiper, prévoir, planifier, huiler les rouages du quotidien.
    Même si ce n'est absolument pas de mon ressort (genre: dormir sereinement, pour mes "petits", pris dans le tourbillon de la vie).
    Au travail je collais pile à tous les termes "aménager, arrêter, concerter, décider, établir, ménager, mettre au point, mettre sur pied, mitonner, orchestrer, ordonner, organiser, planifier, préparer", en ajoutant "encaisser" (et ce qui m'a fait céder, passer à autre chose).
    Je suis pile dans la seconde partie de la définition.
  5. Ce n'est pas la meilleure solution (encore, je suis dans l'opération de réglage!), sans doute y a t-il d'autres manières de faire, de fonctionner, mais c'est la mienne jusqu'à présent.
  6. Oui, je règle, même si je me soigne, si je tente de lâcher prise, de laisser faire...

  7. Le plus beau compliment que j'ai reçu, au boulot, est celui de mon amie Valérie: "Avec toi il n'y avait jamais de problèmes, toujours des solutions".

mercredi 10 décembre 2025

En Avent 10: promenade.

Pour ceux qui fréquentent régulièrement ce blog, le thème du jour est récurent.
Je marche.
Souvent.
Et ces derniers temps, au moins une fois par semaine, avec Gilles.
La semaine dernière j'avais invité une connaissance de Simon et Victor, nouvelle retraitée comme moi et nous avions fait un petit huit kilomètres.
J'avais emmené mon appareil photo, je souhaite m'y remettre, sans vraiment de succès...
Lumière glauque et... Bref je l'avais transporté pour rien.

Hier il a fait beau, ensoleillé mais...
Gilles avait (il a toujours) mal à la tête (Mouaip! Pour la première fois il se trouve dans la situation de Simon, Victor, Suzanne ou moi, quand nous avons une migraine. Et il comprend pourquoi ses manifestations bruyantes, les lumières, les odeurs, nous insupportent).
Alors sieste.
Interrompue par son téléphone (sonnerie à fond, toujours), un appel pour des panneaux solaires, sans doute (il parait que plus on répond, même pour passer ses nerfs sur l'importun, plus on est appelé. Depuis que je rejette systématiquement les appels de numéros inconnus je ne suis plus appelée (J'ai raté le coup de fil important que j'attendais...). Mais Gilles a du mal à ne pas obéir aux injonctions de son portable).
Bref! Il faisait beau, j'avais les pieds qui s'impatientaient.
Hop! Chaussures de marche, appareil photo, nous partons.
Arg!!! Les photos que j'ai faites sont inaccessibles!
Le lecteur de carte ne fonctionne plus (d'où cette façon curieuse de vous présenter mes clichés. Histoire de vous montrer que j'ai bien fait des photos)!
Tout comme, au premier essai, l'appareil qui est pourtant bien monté!
Nous étions sur le trajet vers le lieu de rando, à moins de deux kilomètres de la maison quand nous avons remarqué un truc gros et sombre, dans le fossé.
Le temps que mon appareil retrouve son objectif, l'objectif, le sanglier qui mangeait tranquillement, avait eu le temps de renter dans le bois, sans se presser...
Ratée, donc, la photo de la bête noire...
Réussis, peut-être, les autres clichés...
Qui vivra (pas comme le lecteur de carte...) verra.
Mouaip! Tout ça pour dire que nous avons fait une promenade.
Que nous avons raccourcie, Gilles ayant un bon coup de mou (En même temps, ayant mal à la tête il n'avait pas mangé. Mais beaucoup bu, il a lu, ou vu, quelque part que pour faire passer la migraine il faut boire beaucoup (c'est le genre de truc qu'il répète à l'envie quand l'un d'entre nous est en crise. Peut-être, en en ayant fait l'expérience évitera t-il désormais de sortir cet espèce d'ineptie?)).

Tout cela pour dire que, hier, nous sommes donc promenés...
(Et Gilles, vit un moment, dans la peau d'un migraineux. En sera t-il plus empathique, désormais, avec ceux qui en souffrent?)

mardi 9 décembre 2025

En Avent 9: questions.

Aucunes qui soient existentielles.
Encore que...
Dans quelle unité de mesure, le prestataire du délégataire de service de distribution d'eau de notre communauté de communes, a-t-il relevé notre compteur?
Cette facture là ne risquait pas de passer inaperçue!
1963€58
S**z nous a demandé si vous avions une piscine, une fuite, un potager arrosé en permanence, multiplié les habitants (branché les voisins, installé une station de lavage de voiture, abreuvé un troupeau d'éléphants assoiffés...)
Mme Serviceclient m'a cru quand je lui ai dit que la faille n'était pas hydraulique mais capacitaire.
Notre brave compteur d'eau à aiguilles les fait tourner, ses aiguilles, depuis, plus ou moins, 80 ans (notre village était, d'après quelques ainés disparus depuis, le premier village du Loir et Cher à bénéficier de l'eau courante. Et, depuis, point de changement de compteur).
Le gars qui l'a relevé a passé plus de temps à râler, récriminer contre l'objet malaisé, qu'à se concentrer sur les cadrans (à sa décharge, fort petits).
Mme Serviceclient a demandé des photos.
Que j'ai du refaire deux fois pour qu'elles soient nettes.
Tout flou pouvant induire une erreur.
Mais, erreur rapidement reconnue, elle m'a demandé d'annuler l'ordre de virement automatique de la fameuse et faramineuse facture qui avait déjà été passé (et ne pouvait l'être de son coté, et serait compliqué/long à rembourser si d'aventure elle était payée).
Et pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Mme Lachargéedecompteremplaçante n'a réussi à le faire qu'à la suite d'un échange de mails relativement stressant (Elle ne pouvait pas, ce n'était point possible. Puis, comme j'insistais, elle trouva la bonne manœuvre et fit opposition ("C'est la seule solution", me dit-elle. Oui, c'est cela. Ce que je vous ai demandé...)).
Bref!
La nouvelle, et plus en adéquation avec notre consommation, facture est arrivée:
148€98
Et, comment vous dire?
Elle est nettement plus facile à avaler!
Reste à savoir...
Reconnaitrais-je le prestataire releveur s'il s'avère que c'est le même qui revienne?
Sera-t-il plus compétent à l'avenir?
Devrais-je m'y coller, derrière lui, pour éviter la banqueroute tous les six mois?
Et Jérôme demande:
"Pourquoi n'avez vous pas de télétransmission du relevé de compteur?"
(À priori, Jérôme, et sans vouloir trop m'avancer, je pense que le temps où le village était le premier est depuis longtemps révolu, et nous serons les derniers à en être équipé. Si nous le sommes un jour)
(Dans certains départements on peut faire soi même le relevé de notre compteur...)

lundi 8 décembre 2025

En Avent 8: lien.

  • Chose flexible et allongée servant à lier, à attacher quelque chose.
  • Ce qui relie, unit.
  • Lacets, bretelles (pour Gilles), ceintures de sécurité...
  • Parents, enfants, petits enfants (en l'occurrence, petite fille (un poil râleuse...)).
  • Guirlandes lumineuses, câbles de sono (musique tintinnabulante/légèrement crispante).
  • Transformer la nuit en moments brillants, le noir en lumières.
  • Lisse, barrière, clôture de protection, que les enfants ne sont pas sensés franchir (un père, au téléphone, en a perdu deux, petits (et ils se sont mis en danger en sortant du clôt, sur le parking, au milieu des voitures)).
  • Balade dominicale et nocturne (malgré l'heure peu avancée), où l'on chemine avec Clovis et Coline, à deux pas de chez eux (c'est, en quelque sorte, leur jardin (jardin qu'entretient Victor, pendant la journée)).
  • De nouveau ceinture de sécurité bouclées, il est temps de rentrer, le dimanche, et le week-end, touchent à leur fin.
  • Bisous et souhaits, les jours à venir se vivront chacun de son coté.

  • Le Loir nous attache, chacun à un jet de pierre de ses quais, de ses berges.
  • Les kilomètres s'effacent sous les pinceaux (plus ou moins violents) des phares.
  • Valise et sac, pleins de propre et de paquets, bouclés, veste ou manteau ajustés.
  • Rituel câlin de départ, sur le quai, de coucous et de grimaces à travers la fenêtre. Et pour boucler la semaine le repas/pique nique en attendant le message: "Je suis bien arrivée".
Ce lien qui nous attache...

dimanche 7 décembre 2025

Les 52 de Virginie et l'en Avent 7: remuer.

Nous sommes dimanche et c'est la 49éme semaine du défi photo de Virginie, qui nous laisse libre du thème. 
Ça tombe bien en ce 7 jour d'Avent le mot est "remuer". Du coup pas de remue méninges: je mixe.
Et...
En ces temps pré hivernaux, tristes, glauques, remuer, pour moi c'est...
Sortir du lit et de la chambre sans réveiller Gilles et, une fois le petit déjeuner avalé, le lave vaisselle mis en route (il reste toujours un verre ou deux, des couverts, des couvercles, des... et de l'espace dans l'engin qui attend, perpétuellement, mon passage pour passer à l'acte), les chiens sortis (l'un après l'autre, ils tiennent énormément à leur liberté individuelle), le poulailler ouvert et aux poules nourries:
Remuer sacs de pellets et buches, vider les cendres de l'insert, aspirer la poussière noire du poêle.
M'installer à l'ordi et faire cliqueter le clavier, rouler la souris.
Avec des intermèdes ménage, balayage, nettoyage, lessivage, étendage...
Et, chaque jour, souvent, par deux fois, extrayant du cellier et du frigo (toujours vide le dimanche, même en prévoyant les repas, les courses étant le lundi matin (le nombre et la fréquence des convives varie de jour en jour, d'heure en heure parfois)), éplucher, faire revenir, faire cuire, faire mijoter, faire...
Mettre la table, convier les dineurs à passer à table.
Patienter...
Bastien:
-Pourquoi il vient pas Papi?
Apolline:
-Papi!! À table!
Les laisser débarrasser (avec le fol espoir que tout finira dans le lave vaisselle)...
Et chaque jour, aller chercher du bois, les œufs, les lundis, sortir les poubelles, les rentrer...
Réceptionner, généralement en plein milieu de mes 20 minutes de sieste, les colis d'Arthur, ceux de Suzanne (et accessoirement ceux de Clovis ou Victor).
Quand il est trop difficile de sortir, pluie, vent, froid, ce sont les doigts, les bras que je remue, tricotant en regardant une série (en ce moment et pour le Xiéme fois, je ne m'en lasse pas: "Sherlock" (M6 replay)).
Mais surtout, pour moi, en dehors de l'indispensable yoga, chaque mardi soir (et certains matins, seule dans mon bureau) remuer c'est marcher.
Pour aller chez Colette, certains samedis, pour aller poster un courrier au village d'à coté, pour aller entretenir la tombe d'Albert, pour...
La plupart du temps sans but à atteindre.
Avec Gilles, et parfois même à son initiative, ou seule. Avec C ou avec V, avec, peut-être, N et C.
En partant à droite, ou à gauche, de la maison ou descendant de la voiture...
Il ne se passe pas deux jours sans que mes pieds me démangent.