Autour du changement d'heure:

Vendredi, c'était le jour des papas, en classe et aussi celui du cinéma. Malgré tout un patacaisse de cars, une autre sortie prévue pour lequel le car n'avait pas été réservé (Les dames des cars ont assuré, des allers retours avec du stress qu'on aurait pu s'épargner. J'dis ça, j'dis rien...), nous sommes allés voir une série de courts métrages forts plaisants dont "Le parfum de la carotte".

Et puis j'ai eu des contact avec d'éventuels acheteurs pour la moto.

Samedi les acheteurs ont perdu le qualificatif d'éventuels (même si nous avons eu quelques frayeurs quand la moto a fait des siennes pour démarrer! Heureusement Simon est venu à notre secours (Victor était encore au Mans)). Et la moto est partie pour d'autres routes.

Le "dossier" moto étant clos nous nous sommes attaqué à un autre: débarrassage, déblayage, de la "cuverie". Simon et Arthur ont tout sorti, rempli la grande remorque pour la déchèterie et j'ai pris en photo tout ce qui pouvait se vendre... Cela nous a mené jusqu'à midi.

Nous avons trouvé dans le fatras quelques pépites comme cette photo de Simon à 13/14 ans...

Après le repas Cynthia nous a rejoint, Gilles est retourné terminer la pose des ardoises dans la future cuisine avec Aurélien et nous avons transféré notre bonne volonté dans la maison de Berthe pour remplir une nouvelle remorque, pour faire quelques photos supplémentaires et bruler du bois et des cartons.

En fin d'après midi, alors que Gilles et Cynthia revenaient de quelques courses, Aurélien finissait de mettre au jus une nouvelle partie de la cuisine. Chouette, non?

Hop, hop, hop!!! Moules frites! Excellente idée Cynthia!!!

Et très bon gâteau!

Dans la soirée, coup de fil: un acheteur est intéressé par quelques trucs que je viens de mettre en ligne! Y'en a qui sont réactifs!

Alors ce matin alors que l'on terminait le ménage (que de boue, que de poussière!!!) le gars est arrivé. Et il a embarqué (s'il n'a pas tout perdu en chemin...) quelques mètres cubes encombrants pour quelques euros. Tout le monde est gagnant!!!

Et la journée a été joueuse, reposante, tranquille...

Avec juste une sortie jusqu'à la mairie. Pour voter.
Mince... Le week-end est déjà terminé et l'on y a perdu une heure de sommeil!!!

Le sens de l'orientation...

Le monde de la blogosphère, section mères de familles, en est tout agité ces derniers jours... 

Cette épreuve, ce rite de passage, ce test de résistance, ce labyrinthe...

Et nombre d'entre nous se perdent. Se désespèrent. S'interrogent sur l'influence que ces décisions (seront-elles bonnes?) auront sur l'avenir de nos ados chéris.

L’orientation... 

Et l'on est sommé très vite de se pencher sur la question, surtout pour les "hors normes", les incasables, les contrariants qui ne rentrent pas dans les cases du collège unique. 

Pour nous dès la cinquième pour Simon dyslexique avec un PAI et une inscription à la maison du handicap sans conséquences positives, sans adaptation tangible de sa scolarité (pas une seule réunion sur ce sujet!!!). Le lycée agricole qui l'a accueilli jusqu'au brevet des collège l'a sauvé du naufrage. Plus de concret, plus de respect.

Victor a lui aussi été libéré de l'angoisse du collège dans ce petit lycée quasi familial.

Mais ce n'est pas la panacée... 

Clovis n'a aucun désir d'aller chez les "bourrins" (l'expression n'est pas de lui, pas de nous, elle flotte au collège dès que l'on parle des lycées agricoles, des lycées pros)...

Et puis nos trois ainés ne souhaitant pas faire de longues études, n'en ayant pas montré les dispositions nécessaires, goût pour les devoirs, celui de l'apprentissage régulier des leçons... S'ennuyant à l'école... (Ils sont... Créatifs, pas scolaires, c'est un fait. Une question de gènes, d'éducation? Une pierre dans mon jardin de mère...)...

Ils se sont orientés, nous les avons suivis, soutenus vers l'apprentissage. 3 essais. 3 échecs! L'on ne nous y reprendra plus!!! 

Enfin pour être honnêtes, l'apprentissage commencé par Arthur, en charpente, a été un échec parce qu'Arthur traversait une période délicate, douloureuse, après une série rapide et brutale de deuils. Il ne pouvait être sur tous les fronts. 

Simon, a lutté, pour surnager, pour être un jour paysagiste. Envers et contre ce maître d'apprentissage qui n'avait retenu de la définition de maître que celle de l’esclavagiste. Et puis le duo maître/apprenti ne peut fonctionner qu'en partageant un minimum de valeurs communes... Rien ne transformera, pas même la pression journalière du patron l'un des nôtres en chasseur viandard (et alcoolique), en raciste, en misogyne, en homophobe... La base d'honnêteté sur laquelle se sont construit nos enfants ne cède pas devant la filouterie, le mensonge. Victor était apprenti maraîcher, pas apprenti marchand de légumes.

Et puis il y a ce hiatus...  Il y a du travail (comment se projeter à 13/14 ans dans une éventuelle "carrière"?) dans l'aide à la personne, dans l'hôtellerie... A l'usine, à conduire des machines... A devenir soi même des machines? C'est ça ce que l'on nous propose? Travailler, sans plaisir, sans passion...

Travailler dur en rentrant 43 heures dans 35, sans heures sup, avec sur le dos un p'tit chef (avec toute l'ampleur de son peu de compétence) et un patron qui pense avec son bénéfice, avec son déficit et manage au hurlement et à l'insulte. Comme Simon qui jette l'éponge ces jours ci. Terminé le chef de rayon.

Et quand on se plante il faut tout reprendre du début... Exit la première seconde de Victor, avec 15 de moyenne, il devra un refaire une. Puisque ce n'est pas le même domaine. Puisque ce n'est pas la même structure, le même ministère... Les acquis? Qué z'acquis? 

Et l'on attend les résultats de tests de "recrutement", pas de date, pas de critères, pour savoir s'il entre dans une école, 16 places pour +/- 70 candidatures... S'il y entre ou s'il reste sur la carreau. Il n'existe pas de formation pour devenir tatoueur...

Alors il faudra être créatif... Et teigneux, Arthur a lutté, avec mon aide (comment font les jeunes dont les parents ont renoncé, n'ont pas les moyens, n'ont pas la hargne?) pendant plus de 6 mois pour obtenir une formation diplômante à l'AFPA. Les formations pour adultes étant réservées aux salariés!!!!

Voilà, voilà... Parents, il est temps de sortir la boussole....
A se souvenant qu'il y a 5 points cardinaux. 5!
Le nord, l'est, le sud, l'ouest et le jeune.
Le nord, l'est, le sud, l'ouest et la vie.
Le nord, l'est, le sud, l'ouest et...

# Merci. Le printemps.

Semaine 12. 

 #52xMerci , c'est le défi photo proposé par Frenchlily. Il s'agit de publier une photo par semaine sur son blog, sur le thème de la gratitude. Cette semaine le thème proposé est "le printemps".

C'est un frémissement...
Une lueur au moment du réveil.
Et des chants d'oiseaux.
C'est le gel du matin...
Un scintillement dans les herbes.
Et des vêtements chauds.
C'est un coup beau, un coup... Non.
Les pieds humides.
Et les yeux qui fouillent les nuages.
C'est l'espoir de sortir...
La sarabande des lapins.
Et quelques faisans le long de la route.
C'est la chaleur du soleil sur la peau...
Un coulis d'air dans le cou.
Et la lumière, différente.
C'est une paillette de rose...
Du jaune éclatant dans le vert brillant.
Et un éclat de rouge vif.
C'est trois poils de moustaches...
Rasés pour la première fois.
Et la piscine au programme de l'école.
C'est des projets de départs...
Des visites qui s'annoncent.
Et des travaux dont on peut voir le bout...
Le printemps.
C'est un frémissement.

De la course des étoiles, de leurs satellites et des alignements qui en découlent...

Vendredi nous étions interdits d'éclipse... Au lieu de se réjouir de la chance que nous avions de vivre et d'étudier en direct cette manifestation de la nature, de la physique, de l'astronomie, hop, au piquet!!! C'est dangereux! Et quand on vous dit que c'est dangereux, c'est dangereux... Il vaut mieux se boucher les yeux, se cacher, se réfugier entre nous, se replier. On ne sais jamais ce que pourrait nous amener/enlever un peu plus de connaissance...

J'avais quand même apporté la cagoule de soudure d'Arthur... Mais le ciel en avait décidé autrement. Nous n'avons eu qu'un ciel bouché. Nous n'avons eu que froid.

Et nos élèves ont suivi le déroulement de l'éclipse sur le tableau blanc interactif, en direct du pic du midi.

La journée de classe terminée j'ai été récupérer Victor au Mans, la voiture est passée par un compte rond... A 21 heures je dormais... La semaine avait été dense. Et ce n'était pas terminé!

Samedi de bon matin, 9h30, j'ai tiré du lit mes deux ados z'enchantés, surtout Clovis, pour une virée à la grande ville. Laissant Suzanne devant la TV, Arthur dans son antre et Gilles en train de bouiner avec Jérôme, nous sommes allés du coté de Tours! Pour quelques portes ouvertes...

Le lycée Nadaud à St Pierre des Corps.

Avec internat intégré, de beaux ateliers et une très bonne cantine (c'est le grand jeune qui nous a remorqué le long des couloirs qui nous l'a dit et vu sa carrure j'aurais tendance à la croire). Clovis a eu l'air intéressé... Genre... Il avait desserré les dents. Il était attentif et a, presque, posé des questions.

Il a pris soigneusement les feuilles de descriptif des quelques formations qui ne le rebutaient pas. Moui... Et comme il était midi...

Nous avons suivi un parcours quelque peu...

...pas très clair...

...jusqu'à une "cantine" suédoise qui a permis de remplir des estomacs un peu creux.

Nous sommes repartis sans la commode qui plaisait à Clovis et qui n'était plus en stock... Mais nous avons passé de bons moments. Nous avons parlé tous les trois. Clovis avait des choses à dire que d'habitude il tait.(à noter: sortir de temps en temps du contexte habituel, de la maison et ses habitudes pour se décentrer, pour voir les choses sous un angle différent, et permettre une autre expression... Prendre du temps... Soupir!)

J'ai apprécié d'être si bien entourée.

Allez, hop! Lycée d'Arsonval à Joué les Tours (celui qui avait accueilli Arthur pendant deux ans pour son CAP de sérigraphie).

Moi je connaissais déjà, Clovis en avait un vague souvenir, Victor découvrait. Et même s'il y passe un test d'admission dans quelques jours pour un Bac communication graphique il n'a pas été emballé. L'internat n'est pas sur place, il préférerai être pris dans l'autre lycée, à coté du Mans...

Voilà, voilà...

Et puis je n'ai pas eu le courage de ressortir pour aller voir le match chez Jérôme alors c'est Jérôme et Aline qui sont venus (merci les amis!) à la maison pour la soirée.

Qui a été bien agréable...

Bien plus chaude que le dimanche.

Vote, chantier pour Gilles (il fignole les ardoises de la cuisine), ménage, linge, repas pour moi en attendant les résultats...

...que nous avons collectés en bonne compagnie chez Fanny et Pierre François.

 Notre aventure électorale s'arrête là. Mais les résultats sont un peu moins... Bof que prévu. Même si le repli, la peur, fait toujours des dégâts...

32 ans, mon amour...

Oui, 32 ans! Depuis ce premier baiser...

...que je suis du matin et toi du soir (mais que tu dois te lever plus tôt que moi..).

...que tu joues et que je lis (et pas qu'à Suzanne, je le fais très égoïstement aussi..).

...que je suis bouquin, que tu es BD, que je suis agenda, que tu es le grand créateur de jeux, classiques ou bizarres (plutôt bizarres), que tu es le premier sur le pré pour courir avec les gosses, le premier à te rouler par terre, que je reste à coté pour supporter, pour photographier, pour raconter...

...que les taches sont réparties, bon an mal an...

...que tu dessines, que je photographie (enfin tu dessines depuis bien plus longtemps que je ne photographie!)...

...que nous partageons repas (et apéro) mais pas les même boissons...

...que je suis ordi, que tu es tablette...

...que tu es homme et je suis femme. Sans hiérarchie...

...que tu es toi, que je suis moi...

32 ans que je t'aime, que tu m'aimes...