vendredi 7 février 2020

Je vais bien, tout va bien...

Si, si c'est vrai! 
Malgré mon beau visage terni par les cernes et les traits tirés, malgré mon attitude et mes gestes ralentis au boulot et lors du repas entre collègues.
Je suis "juste" fatiguée.
J'ai rassuré mes amies fidèles qui s'inquiétaient par message.
L'abus de salle d'attente...
Oh, je vous en raconte une à propos de salle d'attente:
 (j'ai le genou classe, n'est ce pas?)
Souvenez vous dimanche, avec Suzanne nous avons "fait" 6 heures aux urgences (pas seulement, rassurez vous, de la salle d'attente), mardi c'est avec Clovis que nous avons, de concert, avec une dizaine de co patients, usé les chaises de la salle d'attente du toubib pendant deux heures (amygdales surinfectées, olé!), arrive le mercredi où j'ai deux rendez vous: chez le pédiatre pour Suzanne (ganglions inflammés, tout va bien, c'est en réaction à un/des virus, ça va passer. Revenez si dans un mois...) et aux impôts. 
Donc j'arrive aux impôts. Au guichet d'accueil on me dit: 
"Montez les quelques marches, marchez quelques pas et asseyez vous. On viendra vous chercher"
Sitôt dit sitôt fait, je suis une dame obéissante et disciplinée.
Je monte, je marche, je m'assieds sur l'une des très nombreuses chaises rangées là. Arrivent-ils à toutes les remplir parfois?
Je remarque qu'elles sont soigneusement alignées, les beiges d'un coté, les bleues de l'autre. Il y a deux fois plus de beiges que de bleues. J'espère que cela ne va pas être trop long...
Je suis seule et donc je suis le long de l'allée, j'observe les bureaux encore vides.
Quand, jaillissant de derrière un pilier comme un diable hors de sa boite, arrive un monsieur (genre gnome, trapu et rond, pas très "frais").
"Vous avez rendez avec? Professionnel ou particulier?"
Je rebranche mes neurones et saisis (j'suis forte, n'est ce pas?) ce qu'il veut.
"Particulier", lui répondis je (Droit au but, avec les gnomes, c'est la meilleure tactique).
"Oh!", me répond t-il outré, "Vous n'êtes pas au bon endroit!"
Et il me désigne les chaises bleues, alignées à ma gauche.
Je le regarde interloquée... Et obéissante (Va t-il exploser si je reste sur une chaise beigeinterdite?) je me déplace de deux sièges.
Le gnome s'éloigne et je suis prise d'un fou rire irrépressible.
Craquage complet de la dame obéissante et disciplinée.
Et dans le hall, genre hangar, des impôts ça c'est entendu...
Le gnome a fait demi tour illico.
"Vous allez bien?" Il devait peser l'éventualité de devoir appeler les secours.
J'ai réussi à transformer mon rire en toux... Et l'ai rassuré d'un geste.
Je vais bien, tout va bien.
Je suis juste fatiguée...
Et je l'étais encore hier soir, quand en pyjama, table mise, je surveillais la cuisson du repas en faisant des allers retours salon/cuisine quand la cheminée c'est mise à ronfler. Gilles avait du s'y reprendre à trois fois pour rallumer le feu. Mais là ça braisait!
Tellement que le tubage, visible sur vingt centimètres au dessus du foyer fermé, était incandescent.
Voilà, voilà. 
Je vais bien, tout va bien.
Pendant que j’appelais les pompiers Gilles armé d'une "giclette" (flacon de plastique souple avec un embout fin qui permet de remplir d'eau le humidificateur du poêle) a refroidi le tube.
Quand les pompiers, volontaires dévoués, sont arrivés vingt minutes après, le tube était revenu à son état normal.
Nos vaillants soldats du feu ont quand même vérifié tout cela, ils sont montés sur le toit de leur beau camion rouge pour attraper leurs échelles, ont ramoné d'en haut, d'en bas.
Ils ont rangé leurs petites affaires, leurs échelles sur le toit et ont accepté un verre.
Nous avons évoqué nos aventures communes et l'un d'entre eux c'est gentillement moqué de Gilles (ce héros!!! Sauver la maison et tous ses habitants avec une giclette, quand même!) à cause de sa peur des serpents.
Nous avons mangé quand ils sont partis (j'avais eu la présence d'esprit de couper le feu sous le poêlon avant que cela ne braise aussi de ce coté là).
Et c'est encore plus (si c'est possible) fatiguée que je suis allée me coucher.
Mais ne vous inquiétez pas, tant que j'écris encore, tant que j'arrive à me moquer de moi (et du bonhomme des impôts) c'est que je vais bien, que tout va bien.

12 commentaires:

  1. https://youtu.be/T5WdpSPeQUE

    On ne s'embête pas chez les Allet !

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    1. Non. On ne risque pas de s'endormir sur nos lauriers.

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  2. Toujours quelque chose sur le feu chez vous !!!!!ok c'est pas drôle !!!bises

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  3. Mais ça ne s'arrête jamais ? Quelle frayeur vous avez dû avoir !
    Et pour le coup des chaises, je pense que j'aurais eu le fou-rire moi aussi, ils ont vraiment du temps à perdre…

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    1. J'aimerais quand même un peu de calme. Ah, je ne donc pas folle !!

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  4. Non mais le coup du gnome gardien des chaises, c'est surréaliste!
    Un week-end calme j'espère...

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    1. Oui, c'est le mot, surréaliste!
      Ben... Non, au contraire. ;-)

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  5. Han !!!! Tu t'es assise sur une chaise beige !!!! morte de rire ! :lol:
    Et par contre ouf pour la cheminée ! :/
    La fatigue, un mot que je connais trop bien moi aussi ! J'ai fait un test cet après-midi sur ce thème ! Conclusion : consultez ! ben oui c'est déjà fait mais ça n'a rien changé , pffff !!!!

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    1. Oui, morte de rire!
      Bah, Gilles a assuré. Nous ne dormions pas, nous avons pu gérer.
      C'est un maux récurant dans notre métier.

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  6. Merci amie,
    Tu m'as bien fait rire avec ton histoire de chaises !
    C'est comme ça qu'on s'en sort dans la vie : quand on sait voir le comique de situations improbables.

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