Cela n'intéresse personne mais...

C'est dimanche.
Je déjeune, j'ai du boulot, il faut que je m'active.

Suzanne descend les escaliers, qui donnent dans la cuisine, en vomissant.
Je nettoie, et Suzanne s'arme d'une bassine qui, depuis, sert toutes les 10 minutes.

Je m'installe pour remplir les livrets. Je mets Led Zeppelin. Et...
Comme il fallait s'y attendre...
Je ne suis pas la seule prof à travailler le dimanche matin.
Nous sommes si nombreux que le site est planté. Comme d'hab.

Voilà, voilà...

Je ne peux pas avancer pour la classe alors je me lance dans une remise en ligne de la maison: remettre un sac de granules dans le poêle, aller chercher du bois, vider la baignoire, constater que le robinet d'eau chaude, qu'il fallait serrer comme une brute pour qu'il ne goutte pas, tourne désormais dans le vide (ça na va pas être pratique pour avoir de l'eau chaude), vider le sèche linge, le re remplir avec le linge de la dernière lessive, programmer la suivante pour qu'elle se termine en même temps que le sèche linge, stocker le linge sec en attendant de...

Je fais une pause, pour finaliser quelques cadeaux (libraires en lignes, achats sur le site de l’artisan...).

Passer le balai, du salon à l'entrée en passant par la salle de bain, le bureau, la cuisine (où je passe un moment à laver les plans de travail et la table que ceux qui étaient de service ont oublié dans le programme "débarrasser"), repasser avec la serpillière, décrasser deux jours de boue et de poils...

Prévenir Gilles, qui revient d'avoir vidé les toilettes sèches, que le robinet est hors service.

Et puis je me fais plaindre, un peu, sur facebook. Je reçois une pluie de commentaires compatissants. Et des conseils judicieux.

Et... Remplir une panière de chaussettes, en paires ou esseulées, et le vider au bout de la table de la cuisine, remplir deux panières de vêtements de gars, les déposer à coté des chaussettes. Les râleries d'hier, de l'un ou de l'autre, sur le fait de ne pas trouver son pull truc, ses chaussettes, son bonnet, ont été celles de trop. 

Je prépare des spaghettis (il est temps, il est presque 13h30 et personne ne s'est inquiété du repas...) et profitant que tous soient à table (même Suzanne, blanche comme un linge) je leur indique le tas.

Hop, sieste!

Puis... Livrets!

Ah, non! Toujours pas...

Alors je m'installe sur le canapé avec Suzanne, et sa bassine, et nous faisons la larve devant la télé.

Jusqu'à ce que Suzanne, optimiste, s'attelle à la réalisation d'un crumble (pêches du jardin, décongelées sur la lancée).

Elle s'installe à coté de Victor qui travaille dans la cuisine... 

Mais l'optimisme ne fait pas tout... Quelques nausées plus tard ("Je vomis mais je n'ai plus rien à vomir!!") je reprends le "dossier" et l'enfourne.

Les garçons passent justement pas là... Je leur désigne le tas de linge.
Ils soupirent mais s'exécutent.
Ben voilà! Il suffisait de...
Bon en tout cas j'ai trouvé comment faire et désormais...

Bon, le crumble est cuit.

Suzanne aussi.

Ainsi que le week-end, ainsi que le dimanche.

Les livrets scolaires ne sont pas remplis.

Et je vous ai pondu un article geignard (pendant que Gilles fait des allers retour, en soupirant, pour trouver la pince qui ira bien pour ouvrir le robinet). 

Un article qui, comme je râle, aura, peut être des commentaires...

En réfléchissant à la désaffection, à la dé affection, de ces derniers temps, des lecteurs, des commentateurs, sur le blog, j'émets quelques hypothèses: J'écris moins bien, ou trop. Mes articles et mes photos sont redondants. Le blog est le cul entre deux chaises: blog familial mais sans petits, blog d'instit, mais pas que. Je râle trop, je présente une vie de famille nombreuse trop belle (n'attendez pas de moi que je perce les abcès en direct live), trop lisse. Nous sommes trop ruraux, pas encore assez écolos. Trop militants, pas assez militants. Trop décalés. Ou, soyons optimiste (je le suis, toujours), les gens ont autre chose à faire, c'est bientôt les fêtes. Nul ne peut lutter contre facebook, mon "format" est passé de date, trop de lecture (Gilles évalue toujours la longueur du texte avant de se lancer dans la lecture de l'article. Là je suis quasi certaine qu'il ne le lira pas), pas assez de réaction, d'immédiat... 

Si je ne veux pas plonger dans les sondages comme mister Mac Rond il va falloir que je trouve une idée d'articles, de jeu, à partager, avec mes lecteurs. Quelque chose qui leur donne envie de revenir, de commenter, de...? Vous avez des suggestions? (Vous me voyez venir, là? Pour répondre à la question vous allez être obligés de commenter!)