Dommage...

Les années précédentes mi juin nous étions en plein rush.

Les projets d'une année aboutissaient.

Petites randos, fresques...

Cette année est l'année des "dommages".

Dommage, l'école n'est plus que l'ombre d'elle même...

Tous les projets abandonnés.

Et des couloirs silencieux, petits groupes qui ne se croisent plus.

Réunions en mi visio mi présence.

L'équipe est tronçonnée. Une école avec une équipe tournante. Une école qui fait le grand écart entre la maison, les maisons, et l'école.

Dommage, les élèves qui auraient besoin de revenir à l'école sont aux abonnés absents.

Il faut les recruter. Négocier avec les parents. Pendant que d'autres font le forcing pour les remettre tous les jours alors que... Soupir!

Dommage, la télé nous traite de feignasses et un papi m'explique que 40% (!!!) des profs tirent au flan (je vois tout de suite quelle télé poubelle il regarde). Un papa m'explique que si on les mettait dans le gymnase il y aurait de la place pour tout le monde. Un élève exprime sans complexe ce que certains pensent de nos plannings de merde.

Voilà, c'est dit, c'est écrit et je passe à autre chose.

Je ne veux retenir que le bon.

Il y en a beaucoup: équipe soudée, collègues et partenaires au top.

Parents contents, élèves ravis de revenir (même si ce n'est qu'une journée par semaine).

Et, même si nous ignorons (c'est pas la peine de nous demander) à quelle sauce nous allons être mangés à la rentrée de septembre nous nous mettons en mode projets (et par seulement construction de plannings).

Et puis...

C'est le week-end, l'orage est passé, j'ai bloqué quelques numéros sur mon portable, je me suis déclarée "indisponible" sur l'application de classe. 

J'ai marché.

Ce week-end je m'occupe des miens. De Suzanne qui a mal au pied, de Gilles que j'ai l'impression de seulement croiser.

Je m'occupe de moi. Je fais une cure d'Euphytose pour rétablir mon sommeil. Je...

Pour ne pas à devoir dire "dommage"...