Lakevio, propose chaque week-end un tableau sur lequel il nous faut raconter une histoire. Ce dimanche un tableau de Mark Keller.
"The studient" de Mark Keller
Il pleut... Il pleut et j'attends.
J'attends le temps. Le beau temps, le temps de vivre. Cette mauvaise saison est si longue. Ce temps d'avant. Trop jeune, pas assez formé, trop inexpérimenté. Ma vie ne peut démarrer.
Il pleut et je me suis égaré. Je me suis laissé leurré par ces histoires formidables d'étudiants.
Où sont les soirées folles, les rencontres extraordinaires?
Je me contente de les rêver en grattant ma guitare...
Les filles se font belles pour les sportifs, ou les rockers.
Il pleut...
Elles courent le matin, capuche relevée et baskets colorées et je n'ai pas le courage de sortir. J'ai l'impression de savoir à peine marcher.
Elles courent le soir, sur des talons perchés et je ne suis pas invité. Comment fait-on pour avoir un carton?
Où est le mode d'emploi? De ma campagne arrivé je ne sais qu'observer.
Et rêver...
Rêver de soleil et de moments partagés.
Oh! La voilà!!! La violoniste!
Elle ne court pas.
Elle ne sort pas. Pas souvent...
Elle est seule. Aussi.
Pourtant silhouette fine et démarche calme, elle est si attirante.
Il me faudrait...
Sortir, l'aborder...
Aux beaux jours peut être? Je sortirais. Avec ma guitare sur le seuil. Et elle me rejoindrait...
Il pleut...
Et j'attends les beaux jours.
Il pleut... Il pleut et en la voyant disparaitre avec son étui je me souviens de cette même scène, il y a trois ans.
Vais je attendre encore quelle revienne? La semaine prochaine?
Le temps a passé tout à changé, elle est à moi. Quelques heures par semaine. Quand pour son mari elle a un cours de violon.
Le temps a passé rien à changé. Je suis toujours là. D'étudiant je suis passé à prof, je suis toujours à l'école. La vie se déroule ailleurs je le sais...
J'attends le temps. Il pleut et je me suis égaré, je le sais.
Ici je ne suis rien. Un assistant, un extra... Même ma guitare s'empoussière.
Elle est partie et rien de ce qu'elle a dit ne m'autorise à espérer plus que ces étreintes furtives. Alors j'attends les beaux jours, la fin du trimestre et je pars. Je rentre chez moi, là bas. Là bas où vais apprendre à vivre. Là bas où je connais les gens, où je suis connu, reconnu.
Enfin je vais vivre, prendre ma vie en main.
J'attends les beaux jours et je pars.
Oh! La voilà!!! La violoniste!
Elle ne court pas.
Elle ne sort pas. Pas souvent...
Elle est seule. Aussi.
Pourtant silhouette fine et démarche calme, elle est si attirante.
Il me faudrait...
Sortir, l'aborder...
Aux beaux jours peut être? Je sortirais. Avec ma guitare sur le seuil. Et elle me rejoindrait...
Il pleut...
Et j'attends les beaux jours.
Il pleut... Il pleut et en la voyant disparaitre avec son étui je me souviens de cette même scène, il y a trois ans.
Vais je attendre encore quelle revienne? La semaine prochaine?
Le temps a passé tout à changé, elle est à moi. Quelques heures par semaine. Quand pour son mari elle a un cours de violon.
Le temps a passé rien à changé. Je suis toujours là. D'étudiant je suis passé à prof, je suis toujours à l'école. La vie se déroule ailleurs je le sais...
J'attends le temps. Il pleut et je me suis égaré, je le sais.
Ici je ne suis rien. Un assistant, un extra... Même ma guitare s'empoussière.
Elle est partie et rien de ce qu'elle a dit ne m'autorise à espérer plus que ces étreintes furtives. Alors j'attends les beaux jours, la fin du trimestre et je pars. Je rentre chez moi, là bas. Là bas où vais apprendre à vivre. Là bas où je connais les gens, où je suis connu, reconnu.
Enfin je vais vivre, prendre ma vie en main.
J'attends les beaux jours et je pars.
Quel joli texte ! Les sentiments déçus sont à l'image du temps... Vivement le printemps dans le ciel et dans le cœur de cette âme patiente ! Retourne à la campagne puisqu'on dit que le bonheur est dans le pré !
RépondreSupprimerMerci. Oui, pluvieux. J'espère qu'il va se réveiller!!!
SupprimerBravo Anne, eh ben va falloir qu'il s'engaillardisse le jeune homme :-) Bonne journée.
RépondreSupprimerOui, qu'il grandisse!!! Qu'il trouve le courage de vivre...
SupprimerDemain, toujours demain. C'est aujourd'hui qu'il faut vivre !
RépondreSupprimerBravo pour cette version!
Oui, aujourd'hui je suis bien d'accord!!! Merci.
SupprimerJ'aime ce texte plein de poésie. Je souhaite bonne chance à ce jeune artiste.
RépondreSupprimerBonne semaine à tous.
Merci. Oui, je crois qu'il peut réussir. Bonne semaine.
SupprimerAu printemps, il sera toujours là et il continuera à la regarder.
RépondreSupprimerJe le crains!!!!
SupprimerJ'ai peur aussi qu'il se soit enraciné dans le "j'attends"...
RépondreSupprimerTexte très beau même s'il reflète bien la douleur des mirages et de la solitude de la grande ville. Je souhaite à ton héros le courage de repartir.
Hélas... Oui, douloureux de passer à coté de sa vie. Elle est si courte.
Supprimerun poète... il vit dans ses rêves, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerBen... C'est un peu dommage de gâcher..
SupprimerMerci Anne et surtout n'attends pas pour continuer à nous ravir.
RépondreSupprimerDe rien cela me fait plaisir.
SupprimerPendant qu'il attend ..Le temps passe...dommage.
RépondreSupprimerBeau texte dans lequel certains pourraient se reconnaître...
Bises.
Ne pas confondre vitesse et précipitation, ne pas confondre immobilisme et lenteur... Une fois qu'il a bien observer il va lui falloir, enfin, démarrer!!
SupprimerBisous.
mon préféré depuis le début. Plus tu écris "plus c'est mieux". yess !
RépondreSupprimerTu es mignonne! Il faut que je continue alors pour devenir "bonne"... T’inquiète je crois que j'ai attrapé le virus!
SupprimerAh mais c'est sans compter sur les caprices de la vie !
RépondreSupprimerune chute, un médecin, un plâtre, une interne, et la vie peut changer !
ou
Machine à laver qui fuit, voisine du dessous qui pète un plomb, copine de la voisine qui a honte, et qui revient s'excuser pour le comportement de sa co-locataire...
Faut jamais négliger les coups du sort de la vie !
Bref, ton texte lance la machine à imaginer ! Merci !
Oui, oui, tu as raison!!! L'imagination peut tout!
SupprimerMerci à toi.
Joli tableau.Je ne suis pas très à l'aise avec ce genre d'exercice, mais tu sembles y prendre plaisir alors c'est agréable de te lire.
RépondreSupprimerNévrosia
Merci! ;-)
SupprimerC'est un peu triste mais à la fin on entrevoit une petite lueur ! ;)
RépondreSupprimerOui, c'est triste. Mais il y a toujours espoir, pas vrai?
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