mercredi 6 janvier 2021

Nuits d'hiver.

Mes nuits d'enfant n'existent pas. 

Je veux dire... Je ne m'en souviens pas.

Les premières nuits dont je me souviens sont celles d'orage, quand nous habitions dans les Alpes de Haute Provence. C'était des nuits extraordinaires, avec des coups de vents, des coups de tonnerre. Pas des nuits d'hiver.

Les nuits d'hiver qui me reviennent sont celles qui se prolongent le matin, qui empiètent sur la fin d'après midi...

 Les matins, présents à mon esprit, froids, humides et sombres, qui me menaient, sur les pavés de Loos les Lille jusqu'à la première école où j'ai travaillé.

La nuit de tempête où dormir sous les toit donnait l'impression de le faire dans le tambour du lave linge.

Et tous ces matins noirs, nuit encore, toujours, à rouler jusqu'à l'arrêt, jusqu'aux feux arrières du bus scolaire.

Le parking, vide, éclairé mais sombre, de l'école, avec cette envie irrésistible de couette, alors que la journée n'est pas terminée.

Nuits d'hiver et aspiration à la chaleur.

J'ai envie de me retourner dormir.

Jusqu'au lever du soleil.


2 commentaires:

  1. j'ai toujours eu du mal avec la nuit, enfin, pas la nuit, c'est aller me coucher qui m'agace, j'ai l'impression de perdre mon temps, je n'aime pas me lever tard, l'impression d'avoir raté ma journée. je n'ai jamais beaucoup dormi, encore moins maintenant, mais comme toi, c'est dur en ce moment de partir de nuit et de revenir de nuit.
    j'ai des souvenirs de nuits d'enfant, celles où on était en panne d'électricité, j'adorais ! ;)

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    1. Moi j'aime aller me coucher. C'est mon moment, là où je me retrouve. Je lis tranquille quelques chapitres jusqu'à ce que le sommeil me prenne...

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