vendredi 29 juin 2018

Héros, encore!

Il faudrait inventer un qualificatif pour le mois de juin, qui dirait accumulation, superposition, suractivité, empilement, et...
Jeudi matin, avec Victor nous passons une heure à la gendarmerie pour porter plainte puis la journée se passe entre la classe, "Quoi? Il faut travailler?", la préparation de la fête de l'école, le passage de l'association qui va acheminer nos vieux manuels scolaire en Afrique, la piscine où le surveillant de baignade a fait faux bond mais ou les CM1 (ceux qui n'avaient pas oublié leur maillot) ont été nickel.
A 16h15 , pile, j'étais prête.
Gilles, Victor, Emma et Arthur (le copain) passent me prendre.
Munis du carton d'invitation,...
...qui spécifie "tenue correcte exigée" (Ils se changent sur le parking),...
...nous nous rendons à l'abbaye de l'Epau...
...pour la remise des médailles...
...du concours "un des meilleurs apprentis".
Dans leur catégorie, "Métiers de la communication et des industries graphiques - Prépresse", ils sont trois lauréats. Hugo, en T-shirt (il détonne, du coup), Arthur et Victor.
Leur catégorie est l'avant dernière d'une longue file et...
...Victor, avec sa médaille d'or, passe le dernier.
Bravo les gars!!!
Trop chouette!
Photo officielle, à contre jour...
...puis, ouf, c'est mieux, face au soleil.
Nos trop beaux (ils ont fait sensation avec leurs tenues chics!).
Petits fours et...
....encore nos trop beaux.
Et encore...
Rohhhh...
Arrivés là nos médaillés avaient faim.
Nous nous sommes retrouvés dans un fastfood mais j'ai réussi à leur faire prendre à emporter. "Notre" parc habituel était fermé, trop tard, mais nous avons trouvé deux bancs forts agréables en bordure...
Quand nous sommes arrivés la lune se levait et Arthur m'a annoncé qu'il avait perdu son portefeuille. Juste la veille de son stage où il a besoin de ses papiers.
J'en ai eu l'estomac retourné!!! Le burger s'est mis en travers.
Alors je suis allée dans le jardin, prendre des photos (on se calme comme on peut), quand je suis rentrée, après avoir ramassé le linge, Arthur avait retrouvé son portefeuille!
Organisation et dodo!
Organisation parce que...
La Dyane est en panne (ça faisait longtemps!) et Arthur va en stage à Blois, alors je conduit Gilles à 6 heures. Nous circulons avec la lune bien ronde devant et le soleil qui se lève derrière puis l'inverse au retour.
Au retour où je réveille la maisonnée.
A 7h30 Arthur part de son coté.
J'embarque Victor, Emma et Arthur (pas le nôtre, si vous suivez vous savez qu'il est parti pour Blois!) et je les emmène à l'arrêt de car de St Calais. Ils partent pour Le Mans où ils ont un covoit en direction de Quiberon.
C'était calé, ça roulait quand, juste au moment d'ouvrir le portail je reçois un SMS. Pas de car.
Je vérifie et...
J'étais trop fatiguée, trop énervée, hier soir, il n'y a de car à 8h14 à St Calais que le samedi.
Le reste de la semaine il est à 7h14!!!
Le prochain est quasi à 14h et ils doivent être au Mans à 14h.
Et mes élèves arrivent!
Je trouve sur le parking un papa qui accepte de me rendre le service d'aller les chercher à St Calais (je covoiture son fils une semaine sur deux quand il est chez son père) et ils récupèrent la voiture pour rentrer à la maison.
Jusqu'à 12h15 où ils sont sur le parking.
Et c'est parti pour Le Mans, 70 km, sandwich (je commence à ne plus supporter!), retour, 70 km, courte pause et je repars, chercher Gilles.
Tout ça m'a légèrement épuisée...
Et, du coup, je me suis passablement agacée quand le lave vaisselle s'est mis à dégueuler de la mousse sur le sol de la cuisine (Suzanne avait mis un peu de liquide vaisselle puisqu'il n'y avait plus de cachets pour le lave vaisselle). 
Bon, j'ai été dormir un peu parce que...
La journée, émaillée des messages des copains, des amis pour mon anniversaire n'est pas terminée! La semaine non plus...

jeudi 28 juin 2018

Est ce une bonne idée d'être un héros...?

Ça avait plutôt bien commencé... 
J'étais presque reposée pour ma matinée au bureau.
J'avais réussi à faire une petite sieste et nous étions partis pour le village de bonne humeur.
J'avais déposé la troupe, Cynthia, Victor, Emma, Arthur (le copain de Victor) et Suzanne à la piscine et j'étais allée à la médiathèque.
Et puis à la pharmacie, et puis au garage, payer la grosse facture.
Comme prévu, à l'heure dite, je suis allée les rechercher.
Je gare la voiture et je marche vers la piscine quand je vois, à ma droite, le long des terrains de boules, deux jeunes qui se battent.
Une jeune fille en maillot de bain et un ado, que je connais, un ancien élève, le frère ainé d'élèves de l'école. Un autre jeune, que je connais aussi, essaie de les séparer et n'y parvient pas. Il les lâche et repart vers la piscine, pour demander de l'aide, sans doute.
La bagarre est violente. La fille est dans une colère noire.
Je crie au garçon, je l'interpelle pas son prénom, de reculer, de partir, et je m'avance vers eux.
Quand soudain je vois Victor qui s'interpose.
Il se met entre les deux, met la jeune fille derrière son bras et demande, comme moi, au garçon de quitter les lieux. Il est debout les bras écartés quand un type, le frère, le cousin ou le mari/fiancé/petit copain, de la fille arrive en courant. Il attrape Victor par les cheveux et lui met un coup de poing en pleine figure en le jetant au sol.
Je cours, je crie qu'il n'y est pour rien, qu'il tentait de la protéger alors que toute la famille nous entoure.
Je ne suis pas la seule à crier. Un jeune (un autre, un grand, que je connais aussi) attrape le castagneur. Je me retrouve face à la fille qui lève le poing sur moi. Une autre jeune fille l'arrête...
Victor se relève, furax.
Nous quittons les lieux passablement secoués.
Et plutôt en colère.
Ce gars qui cogne, sec, sans savoir ni quoi, ni qu'est ce...
Si cela avait été l'ado qui avait encaissé le coup lui serait, pour le moins, à l'hôpital. 
J'ignore tout de ce qui avait déclenché l’esclandre, il y avait surement une raison pour que cette "demoiselle" ait, comme ça, perdu toute mesure (Elle hurlait: "Je vais te tuer, tuer toute ta famille, tout ton village!").
Une raison... Pour justifier la violence? Rien d'autre de possible que les coups? 
Le gars est arrivé, pas un mot, pas une question, et pan, il cogne au hasard...
A l'hôpital, le toubib a dit à Victor qu'il a eu de la chance, le gars aurait pu avoir un couteau...
Mouaip!
Être un héros? Rester les bras ballants?
Le différent qui a opposé ces deux là ne nous regardait pas, sans doute.
Mais laisser ces jeunes s'écharper?

mercredi 27 juin 2018

Adjectif: Qui contient toute la quantité possible.

Lundi au bureau.
Comptes rendus, démarches, enquêtes, questions, réponses...
Constatations, conciliabules, évaluations, décisions.
Et une école encore sans dessus dessous, objets perdus/trouvés, gilets jaunes aux portes manteaux, cartons de goûter, et piles de papier à distribuer.
Ne rien oublier... Organisation.
A la maison aussi.
Allers, retours, courses, trajets, Clovis a une soirée surprise...
Mardi. Organisation. Aussi.
Question du matin, à la salle de bain: Pas de jupe, pas de short court. Alors quoi mettre?
Je lui coupe un jeans et elle prépare son sac.
Et comme la route est coupée, travaux, parce que l'organisation du transport pêche (pas moyen de savoir où elle doit prendre le bus, où il la ramènera) j’emmène Suzanne au collège pour la journée des CM2.
Elle est plus ravie qu’inquiète.
Par SMS j'organise son retour. Cynthia, avec Emma, ira la chercher.
Victor me conduit au travail. Dans la journée il va aller récupérer Clovis (qui n'a pas du tout intégré que nous n'étions pas en vacances comme lui: message en milieu de matinée, en classe: "Tu viens me chercher?"), puis faire faire un peu de tourisme à ses potes arrivés dans la matinée.
Il me récupère après une journée dense de reprise de classe, atterrissage brutal, et de répétition de fête d'école.
La maison bruisse de toute part.
Suzanne a beaucoup à raconter sur le collège et aimerait commencer tout de suite plutôt que de devoir retourner à l'école encore une semaine et demie.
Clovis, petits yeux, est content de sa soirée (nuit?).
Je trouve, enfin, la mini formation qui va bien pour Arthur.
Gilles tond, arrose, au radar, épuisé.
Simon arrive avec sa bruyante moto, aussi moulu que Gilles.
Victor et sa clique se la jouent anciens combattants évoquant leurs trois dernières années de lycée.
Tous attendent les résultats du BAC.
Barbecue.
Et...
Je m'écroule.
Je file au lit, quasi comme les poules.
Je me réveille deux heures plus quand Simon, de retour de son rendez vous chez l'ostéo (à 22h, le rendez vous!), vient récupérer sa moto, quand Victor vient chercher un matelas supplémentaire pour ses copains dans notre chambre. 
Arthur, la brosse à dent en bouche me signale qu'ils viennent de cracher le feu (je n'ai rien entendu alors que la fenêtre est ouverte!). 
Suzanne me rassure, elle a pris les photos qui vont bien!
Ok, tout roule!
Et malgré la lune, pleine, je me rendors quasi aussi sec!

lundi 25 juin 2018

Merci!

J'ai retrouvé, ce week-end, le plaisir de dormir dans mon lit, celui de pouvoir me laver tranquillement, de prendre un bain (!!!), d'aller aux toilettes sans faire 500 mètres et la queue au milieu de gosses qui se tortillent, prendre mon petit déjeuner sans avoir à planifier, à calculer, le nombre de baguettes à acheter, le temps qui reste pour faire...
Bref!
C'est cool. Je me suis reposée entre Gilles malade et Victor à aller chercher au Mans.
Même mon genou, au repos, a repris de sa mobilité.
(photo d'une maman accompagnatrice: conciliabule pour établir le point de rendez vous du ravito en eau)
Et, à tête reposée, je tiens à remercier:
  • Les CM1 qui ont été, globalement, tout à fait top! Ils ont investit chaque activité proposée avec énergie et enthousiasme. J'espère qu'ils ont engrangé des souvenirs et des connaissances qui leur serviront de repères plus tard. Ils ont réussi, avec quelques accrocs minimes, l'épreuve de la vie en communauté.
  • Ma collègue pour son expertise souriante et précieuse.
  • Les parents accompagnateurs. Présents, actifs, volontaires, toujours avec le sourire, le mot pour rire, positifs!
  • Arthur, dans la voiture balai, transporteur de barda, héros des CM.
  • Gilles, Simon et Arthur, artistes bénévoles, acclamés par la foule (Vous allez devenir célèbres dans le secteur).
  • Merci à tous les miens pour avoir supporté sans moufter mes absences, les heures sup, les dimanches (et les samedis, et les...) de repérages... D'avoir su me rassurer, sans moi, vous vous en sortez très bien (merci Suzanne d'avoir assuré le service de réveil)!
Bref! Petites randos, merci à tous.

dimanche 24 juin 2018

21 et 22 juin. Sur les chemins, suite et fin.

Jeudi matin, salle municipale de Boursay, ça a plutôt bien démarré.
Réveil échelonné et petit déjeuner cool.
Rangement et ménage, pas mal non plus. Je n'ai retrouvé qu'un maillot de bain, une chaussette, une enveloppe de duvet abandonnés. A personne. 
Ah, non il y en a un qui a reconnu son maillot...
Tout démarrait plutôt bien quand...
Consignes avant le départ, ça bougonne, ça m’interrompt.
J'arrête tout, je demande de la concentration, de l'attention et je reprends.
Je suis arrêtée par des critiques ouvertes!!!
Heu...
Là j'ai pris un coup de sang!
J'ai remis les points sur les I et ai réexpliqué que les bénévoles avaient sacrifié leur confort quotidien, laissé leur famille, pris sur leurs congés pour les accompagner, pour prendre soin d'eux.
Il y a un blanc. Les CM2 et leur encadrement ont interrompu leur pliage de camp quelques secondes.
Les groupes de marche se sont reformées dans un silence honteux pour certains.
Oh, comme je n'aime pas devoir hausser la voix comme ça!
Et comme je suis désolée que certains d'entre eux ne voient toujours, malgré le travail de l'année sur la coopération, la communication, que leur seule satisfaction...
Ouaip! Je me suis calmée rapidement, ils ont de la chance, contrairement à l'un ou l'autre je passe vite au positif.
Et du positif il y avait!
Un chemin "Koh lanta" trop top...
...(mais moins top mon genou gauche commence à me faire souffrir),...
...des génisses ("c'est quoi des génisses, maîtresse?") curieuses,...
...un viaduc ("Un quoi?!") trop haut, trop beau quoi!
Et voici Choue.
Tout le monde commence à traîner les pieds (et mon genou...) alors pause!
Avant de repartir. 
"C'est quand qu'on arrive maîtresse?" (ce doit être la centième fois qu'on me pose la question)
Soupir! Je reprends la formulation et donne une estimation...
"Nous serons au camping de Mondoubleau pour le pique nique de midi".
Voilà! Qu'est ce que je vous avais dit (mon genou a durement accusé le coup de la dernière descente)!
Pique nique, on reprend les mêmes chipoteurs qui dépouillent les sandwichs de leur crudités, essuient (!!!) la mayo, grimacent (ou tirent au cœur) parce qu'il y a des morceaux (des morceaux!!!) dans le yaourt et on recommence. Scogneugneu....
Mais tout cela est vite effacé par les deux heures de piscine!!!
(Rahhhh... Ça fait du bien!!!)
(Celui qui avait retrouvé son maillot, l'avait de nouveau perdu...)
Et c'est bien détendus que nous avons pu monter le camp une fois les serviettes et les maillots mis à sécher.
(le matériel est arrivé, amené par un papa qui gère l'affaire de main de maître)
Une poignée de parents...
...(certains sont venus en renfort)...
...et quelques filles motivées.
Et voilà!
Douches, à la piscine (les toilettes aussi, il ne faut pas que ce soit urgent!), repas (avec des glaces!!!) et...
Attribution des tentes.
Et là nouveau gros coup de chaud!!!
Je peux attribuer le prix des plus mauvaises camarades, rejetant ouvertement l'une entre elles, au groupe des filles. Misère...
Là aussi nous avons passé des heures cette année sur la discrimination, sur...
Ils connaissent sur le bout des doigts la théorie.
Comme tout cela est fragile...
Je trouve une solution (et je note de remettre ça sur le tapis à notre retour en classe) et...
Spectacle! Contes sur le thème du voyage.
C'est Véronique (une collègue en reconversion) et Nicolas (Qu'Arthur reconnait comme son conseiller Pôle emploi!) d' "A conter d'aujourd'hui".
La représentation a été légèrement perturbée par des hurlements en provenance des caravanes. Rien de bien grave, un Croate qui salue les buts marqués par son équipe contre l'Argentine quelque par en Russie...
Allez, hop! Au lit!
Notre camp a été très calme très rapidement (contrairement au camp voisin qu'une de nos maman est allé tancer).
Le réveil a été tranquille. La nuit a été glaciale (7°) et je n'ai pu être réellement "opérationnelle" qu'après deux cafés.
Mon genou, immobilisé pour la nuit, a l'air de s'être remis.
Rangement, pliage de camp.
Équipes (pas de vagues cette fois) et nous voilà partis pour un rallye dans Mondoubleau!
Et il y a à découvrir!!!
A apprendre...
A commenter...
A photographier...
Je crapahute tranquillement d'un groupe à l'autre.
Quel bel endroit!
Et il faut que je me fasse une raison, la douleur au genou s'est réveillée.
Alors, raisonnablement, après le repas, quand les CM (les deux classes) récupèrent leurs vélos (amenés par les parents), reforment les groupes pour rouler et se mettent en ordre ("Non tout le monde ne peut être le premier!"), je renonce à pédaler avec eux.
Je monte dans la voiture de tête et me fait déposer pour assurer le reportage photo.
Le camion de queue me récupère jusqu'à l'arrêt suivant...
...et je recommence.
La file des cycliste s'étire le long du trajet.
5/6 élèves pour deux adultes encadrants (dont plus de la moitié à passé un agrément spécial pour cela) et nous avalons les 15 km en 2 heures? Tranquilles!
Attention! Regroupement!
Nous arrivons à l'école où nous sommes très attendus!!!
C'est bien entendu sous les applaudissement que nous avons retrouvé dans la cour les deux autres classes qui ont randonné à Blois, les collègues, leurs accompagnateurs (et c'est là que l'on réalise que l'on doit être aussi bruns et aussi fatigués qu'eux) et les parents, bien sur!
Grand déballage de sacs, valises, tentes, vélos (un premier tour avait eu lieu dans la matinée, vaillants parents!), goûter et puis, ça tourne, ça vire. Chacun retrouve les siens et ses affaires.
C'est fini.
Enfin presque.
Il nous reste à restituer une partie du matériel à la maison des jeunes, une autre aux pompiers et de rendre la camion aux ateliers municipaux...
Gilles et Suzanne viennent me chercher.
Ouf! Un bain! De la pommade pour mon genou. Un repas qui ne soit pas un pique nique ou des pâtes, ou du riz, ou des pommes de terre. Et mon lit...