Je suis flapie...
Nous n'avions que peu d'espoir, le représentant de nos huiles locales (notre inspectrice d'académie est la compagne de Guéant) nous avait expliqué que ce n'était pas de sa faute, que les ordres viennent d'en haut,(il faut dégraisser le mammouth, jusqu'à l'os s'il le faut!!!), que les tout petits sont désormais à la charge des collectivités locales, que oui notre école relevait de ZEP mais que bon... Bref, une classe ferme dans mon école!
Une école qui fonctionne (bien) de puis 7 ans avec la même équipe... Comment ne pas imaginer que nous allons désormais marcher en boitant outre le déchirement de "perdre" une collègue devenue une amie?
Je vais, à partir de septembre, devoir faire mon travail de directrice après, pendant, en plus de ma classe. Quand vais je organiser les rencontres avec les parents des enfants en difficulté? Quand allons nous réunir les équipes éducatives indispensables à la prise en charge des difficultés de nos élèves? L'école maternelle dans notre petite commune éloignée de tout est au centre de l'aide apportée aux famille (la PMI est à 20 km)... Les efforts fournis pour que les gamins soient vu par un(e) orthophoniste (15 km et un an d'attente), un(e) psychologue (15 km minimum), un(e) psychomotricen(ne) (50 km), un hôpital pédiatrique (70 km) ne sont pas anodins...mais ne comptent pas!!!
Une classe disparait aussi dans l'école de Suzanne, même topo que chez moi...
Bientôt les vacances puis pendant deux semaines les parents entrerons dans l'école: nous recevrons deux parents par jour et par classe... Ils passerons la journée avec nous, participeront à la vie de la classe, verront la bête de l'intérieur... Cette opération menée depuis 6 ans maintenant a un succès fou!!! Nous avons des accros qui viennent chacun leur tour, tous les ans... Des parents qui nous sont plus proches, de qui nous sommes proches, ils connaissent nos prénoms (nous ne nous faisons pas appeler autrement) nous connaissons les leurs, nous pouvons nous parler tranquillement, nous ne sommes pas étranges pour eux, nous faisons partie de leur entourage... J'espère que malgré le travail de sape de nos dirigeants nous continuerons a maintenir le lien! En attendant je vous offre le reste un peu fané du bouquet que j'ai reçu vendredi d'une mère d'élève, Jeanne. Ils sont partis pour les fêtes des Saintes Marie, reviendrons à l'automne, le maître a eu des chocolat, moi des fleurs, elle n'a rien dit d'autre que: "Merci!"
J'ai été émue...
Comme je te comprends ! Faire ton boulot de directrice correctement en plus d'une classe à plein temps, c'est du pur délire !
RépondreSupprimerQuand on pense qu'à Paris, Tous les directeurs du public sont déchargés à 100% de leur classe, même lorsqu'ils n'ont que 5 classes, comme dans l'école mater. où étaient mes enfants ! C'est insensé...
Ce ne sont pas les parents qu'il faudrait recevoir une journée entière chaque année, ce sont les hommes politiques !!!
:o(
Mistinguette: J'ai essayé!!! Mais le maire n'est jamais venu... Alors je n'ai pas tenté plus haut.
RépondreSupprimerIci, avec les fermetures (pour tjs plus d'éleves, bien sûr), les classes de maternelles compteront 33 élèves en moyenne... réjouissant, non ?
RépondreSupprimerHauts les coeurs...no pasaran !
Pffff, ne pas se laisser décourager, garder ses valeurs, mais pffff :-(
RépondreSupprimerdieu que c'est réjouissant tout ça ;-(
RépondreSupprimer(la compagne de Guéant? pinaise, il y en a qui ont le coeur bien accroché).
Et bien Anne, même si je siège du côté obscur de la force (délégué des parents d'élèves) je me bats comme je peux contre les mêmes mesures : ici en creuse on trinque aussi pas mal! demain j'ai pris une journée de congé pour sièger au CDEN et vendredi idem pour occuper les écoles et manifester. On sait bien que c'est mort et qu'on va les perdre nos 13,5 postes sur le département mais on ne peut pas laisser faire sans rien dire!
RépondreSupprimerPffff, comme je comprends ce soupir de ta part !
RépondreSupprimerDur dur de trouver la motivation quand on se sent aussi peu soutenu et aidé par "ceux d'en haut".
Les conditions de travail des instits en Suisse, sans être idéales, ne sont quand même pas aussi difficile.
Bien du courage...
Juste un bémol: c'est peut-être Paris intra-muros, alors. Parce que le directeur de l'école maternelle de mon fils, avec ses 6 classes, il y 1 journée de décharge, pas plus.
RépondreSupprimerMais bon, c'est pas une raison pour trouver bien ce qu'on vous fait!
Malheureusement je te souhaite bienvenue au club ! Les équipes éducatives nous les faisons entre 12h15 (ben oui, il faut bien assurer le soutien !) et 13h00 (à peine une demi-heure pour manger et redonner un p'tit peu forme à la classe pour l'après-midi c'est bien suffisant ! voyons mesdames pas de mauvaise volonté s'il vous plaît!) où alors nous avons également l'option équipe éducative à partir de 17h00/17h30 jusqu'à... Ici aussi ZEP oblige nous menons un gros travail d'accueil auprès des parents,et qui porte ses fruits. Mais la hiérarchie n'a pas d'état d'âme, pas de reconnaissance pour le travail de fond que nous effectuons quotidiennement pour réconcilier les parents et l'école, pas de reconnaissance pour les équipes éducatives qui grignotent notre temps personnel, pas de reconnaissance pour les mercredis passer à recevoir chaque famille pour la remise du bulletin trimestriel. Non, ils n'ont que des euros qui s'affichent sur leurs pupilles ! C'est bien pratique, ça permet de ne voir ni la souffrance des enfants, ni celle de leurs parents et encore moins celle des enseignants.
RépondreSupprimerEnfin, serrons les dents, gardons le sourire parce que demain il y aura des p'tits bouts qui eux nous font confiance ,il y aura des parents qui croient en nous (trop même parfois, nous ne sommes que des êtres humains...)et qui nous attendront au portail et espéreront qu'on sera là à leur côté pour les aider...
je t'embrasse fort, fort, fort et suis sincèrement désolée pour tes élèves, pour tes collègues, pour toi.
FD: C'est la lutte!!! Chaque jour et avec nos petits moyens nous résisterons!
RépondreSupprimerTili: Mes valeurs sont intactes!
Bellzouzou: Il semble que certaines femmes aiment les hommes de pouvoir...
Virginie: Je pense résolument que les parents sont de notre coté!!! Et nous du leur!
Loulou: Je n'attends plus de soutien d'en haut depuis longtemps.
Zozostéo: Je crois qu'il n'y a plus de "privilèges" nulle part: tous au régime sec!
Annaïg: Nous ne laisserons pas tomber... A moins que la "cellule mobilité carrière" me trouve une autre utilité!
Dans notre village, une classe ferme aussi. Il nous aurait fallu 20 élèves de plus pour la maintenir, alors qu'ils ne seront que 3 de moins à la rentrée de sept ! Mais où va-t-on ?!
RépondreSupprimerEt quand le nouveau lotissement sera construit, et qu'on aura 5 ou 7 élèves de plus, où iront-ils ? Nos classes seront déjà à 32 enfants !
On devient fou avec cette histoire à la mairie nous. La solution pour nous, se rapprocher à la métropole chartraine. Moui, pas simple non plus !
En tout cas, une classe de moins et c'est notre village qui commence à mourir à petit feu.
PFFffff !!!!!
RépondreSupprimerC'est génial ton idée. J'aurais adoré. En même temps quand j'étais arrêtée, j'étais de toutes les sorties, de tous les ateliers, histoire de profiter de mes puces et comme j'étais déjà responsable FCPE maternelle et primaire, j'étais très proche de l'équipe enseignante. J'adorais attendre dans un coin de la classe et assister à leurs rituels du jour.
RépondreSupprimerTout parent rêve d'être un petit oiseau caché derrière une fenêtre pour voir tous ces petits appliqués, concentrés. Rien de mieux pour se rendre compte du travail exemplaire de tous ces enseignants à qui je tire mon chapeau.
Tu me fais rêver...
Et pour les suppressions de classe, hélas, ce n'est pas prêt de s'arranger. Je bosse au rectorat alors j'en sais quelque chose au niveau du secondaire. C'est aussi désespérant
Je suis vraiment désolée pour vous. Nous aussi nous avons des classes surchargées et même plus envie de faire grève depuis que j'ai lu que l'EN a besoin de 5 ou 6 grosses grèves par an pour faire des économies et boucler son budget...
RépondreSupprimerRectificatif!!!!: C'est notre (bébé) sous préfète qui est la compagne de Guéant, notre inspectrice d'académie est celle de Baroin... Ils doivent penser que le Loir et Cher est à la bonne distance de Paris pour y installer leurs petites amies!
RépondreSupprimerLapunaise: Attention!!! La prochaine étape est de "rétrocéder" la petite enfance (avant l'obligation scolaire) aux communautés locales et de centraliser les écoles en établissements scolaires genre collège qui seront administrés par un "superdirecteur", chef d'établissement, supérieur hiérarchique des instits sous son autorité (ce n'est en aucun cas le cas actuellement...). Ce serai extra si les mairies résistaient elles aussi au dictact de organisation mondiale du commerce (bible de nos dirigeants) et refusaient de tuer notre école primaire (Je sais que ce n'est pas simple j'ai été 14 ans conseillère municipale).
RépondreSupprimerValquirit: Mouais!
IsabelleDeLyon: J'en ai eu l'idée en entendant Gilles soupirer qu'une aimerai être une petite souris et entrer en classe pour voir ce qu'y faisait Clovis...
Christellemars: Il faut, très vite, trouver un moyen de contestation qui soit réellement efficace!!!
Pafois les parents gagnent, comme ici http://www.nice.maville.com/actu/actudet_-Fuon-Cauda-cris-et-larmes-de-joie-_loc-1754136_actu.Htm?xtor=AL-150&utm_source=Facebook&utm_medium=Reseau&utm_campaign=Facebook
RépondreSupprimercourage !
La situation est certainement un peu différente à Paris, mais je me sens quand même concernée... Ça fait deux ans que je vois les puéricultrices de la crèche se battre pour essayer de continuer à offrir la même qualité d'accueil aux petits. Que ce soit à la crèche, à l'école, au collège, au lycée ou même à l'université, j'ai l'impression que l'Education est vraiment le parent pauvre du gouvernement et je trouve ça vraiment triste.
RépondreSupprimer(Sinon, j'aimerais bien souffler ton idée au directeur de l'école où sera Caleb à partir de septembre prochain :-)