samedi 15 février 2020

Où il est question de temps.

Quand Février se prend pour Mars, ou Avril.. 
Trombes d'eau, giboulées. Puis grand soleil.
Quand cette histoire de battement d'aile devient bizarrement concrète. Une épidémie en chine compromet le projet professionnel d'Arthur. 
Quand, pour maman, le projet de vente de sa maison semble en bonne voie. Et que nous visitons la peut-être suivante.
Quand j'attends, avec mon appareil photo, que le soleil avance de quelques centimètres sur le mur, sur la cheminée, pour qu'il passe au travers de la cruche en verre rouge et...
Qu'il disparait. Tout redevenant gris et poussiéreux.
Quand, dans l'école toute mélangée, Carnaval est passé gentillement, les princesses ou pirates "tournant" sur trois des cinq ateliers (j'ai recyclé toutes les boites de café de ces derniers mois et tous les papiers cadeau de Noël). Il y a eu des gâteaux à ne pas savoir qu'en faire.
Une mamie qui me connait depuis longtemps: "Ben vous n'avez pas bonne mine!" 
Merci mais je crois qu'outre la fatigue, l'âge ne donne pas bonne mine. 
Je dis ça... Je ne dis rien. 
Un ancien élève, que j'ai eu en CP il y a 28 ans m'a reconnue quand même. 
L'inverse n'est absolument pas vrai.
Et ils sont tous partis.
"Bonnes vacances maîtresse!"
Où il est question de temps.
Quand je me pose cette question essentielle, vous en conviendrez: est-on encore jeune quand on est la maman d'un homme de 30 ans (encore quelques heures)?
Je dirai... Quelle chance!!! 
Bien entendu, la jeunesse, c'est... Vous connaissez la chanson.
Et puis et puis, sans rapport avec l'assertion précédente, me voilà arrivée, après avoir, rué, sauté comme une carpe, pour me dépêtrer de l'éducation nationale, à trouver la porte de sortie.
Ce ne sera pas en trouvant un boulot ailleurs. 
Réponse négative, ou pas de réponse du tout.
Pas en évoluant en interne, je ne vais pas m'user plus en me formant en sus de mes tâches actuelles. Surtout pour rester au service de l'éducation nationale telle que la façonne (la détruit) Blanquer.
Non. Ce sera en partant à la retraite.
Il s'avère que comme j'ai été instit pendant 18 ans, avant de devenir prof des écoles, j'aurais gardé un peu des avantages de ce corps (tout en perdant mon ancienneté, mais c'est un autre "dossier"): je pourrai la prendre, à 58 ans. 
Et à partir de 59 ans je ne gagnerai plus un sou de plus en continuant à "en saigner".
Il peut s'en passer des choses en 5/6 ans...
Bien sûr. Il est question de temps... Évidemment.
Mais là le "projet" est passé de lointain à accessible. Non?

10 commentaires:

  1. Oui!! Je croise les doigts pour que dans 5 ou 6 ans, tu puisses partir dans des conditions acceptables!
    Tu es la seconde de "mes" bloggeuses enseignantes à faire ses comptes et décider de prendre sa retraite sans plus attendre, la première étant Béatrice de "Petits propos décousus" (que j'ai soutenue à ma manière ^^), qui cessera d'enseigner en juillet prochain...

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    1. Dans des conditions raisonnables, oui, ce serait bien ! Super !

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  2. 5 ou 6 ans, cela passe vite et je comprends très bien que tu fasses ce calcul vu la situation de plus en plus dégradée de l'Education Nationale - fort inquiétante pour les générations futures ....

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    1. Oui ça passe vite ! L'anniversaire de demain le prouve. L'école de demain est tristement compromise...

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  3. Bon, il va donc falloir que je fasse aussi le calcul, je suis dans la même situation que toi, longtemps instit, pas longtemps prof et plus trop envie de travailler comme ça... Mais où se renseigne t'on ? parce que sur le simulateur il n'y a pas grand chose ...
    Mince pour Arthur...
    Pour ce qui est de la mine, ben oui, on rajeunit pas moi, j'ai actuellement dans ma classe la fille d'un de mes premiers élèves ! pffff, ça fiche un coup de vieux !

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    1. Fais le calcul. Je l'ai fait sur site du SNUIPP.
      Ça fait longtemps que j'ai les enfants d'anciens élèves.

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  4. Qu'est ce qui se passe pour Arthur ?
    Aline

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    1. LVMH voit sa cote chuter et les approvisionnements en cuirs rares sont interrompus, à cause du coronavirus. Alors plus d'embauches. Arthur avait franchit deux étapes et commençait à y croire...

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    2. Ah mince... ils vont peut-être embaucher plus tard et garder sous le coude leurs contacts ?

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    3. Nous croisons les doigts.

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