Simone.

Il y a moins d'une semaine mon beau frère, Nanette, Jean-Yves, écrivait sur sa page facebook: "Ce vendredi ma maman a fait comme Mohamed Ali elle a jeté l'éponge. Elle restera a jamais dans le cœur de ceux qui l'aimaient."
Et la phrase du boxeur «Ils ont fait ce qu'ils pensaient juste, et j'ai fait ce que je pensais juste.» pourrait s'appliquer à Simone.

Elle a fait, contre vents et marées, ce qu'elle pensait juste. Malgré tout ce que la vie, les gens ont pu faire autour d'elle. Et dieu sait que la vie ne l'a pas épargnée! N'a pas épargné ses enfants.

Elle a continué, a relevé le gant quand elle s'est retrouvée seule avec 10 enfants à élever.

Et elle y est arrivée. Elle les a nourris, vêtus, envoyés à l'école. Elle en a fait des adultes tout en travaillant elle même.

Les animateurs qu'elle dirigeait la surnommaient affectueusement (dans son dos, craignant la remontrance), sans doute en référence à son nez cassé et à sa bouche édentée, "Notre popeye national".

Simone, Maïs, mamie... L'énergie dans 1m50 de bonne femme, bourrue et aimante. Qui a vécu sa vie comme un combat à mener, un combat à gagner.

C'est à travers ses bons petits plats, ses repas pantagruéliques, son jardin fleuri, ses plantes offertes chaque année (et qu'il ne fallait sous aucun prétexte laisser crever) qu'elle exprimait son amour.

Elle ne le disait pas. Elle n'avait pas appris ça. Elle réunissait les siens autour d'elle.

Son souhait en partant était que chacun continue ce qu'elle avait entrepris: prendre soin des siens. Continuer à se réunir.

Et c'est ce que l'on va faire aujourd'hui pour lui dire adieu.