samedi 14 janvier 2023

Cet irrépressible désir de ne pas être là.

Ou idée à souffler aux ados qui souhaitent se débarrasser de leur mère pendant les vacances. 

Ils étaient tous là et c'était suffisamment exceptionnel pour être remarqué (ils sont nombreux et nombre d'entre eux étaient ados et donc moins enclins à suivre papa/maman dans leur lieu de villégiature). C'était à la fois exceptionnel et habituel: repas géants, jeux plus ou moins bêtes, queue aux toilettes, chambres et salle de bains, lave linge, à capacité maximale.

Courses, repas et charge mentale partagées (un, petit, peu).

Programmation des activités pas toujours aisée...

Deux voitures pour faire les transferts (et pique nique oubliés/insuffisants (à leur avis/pour leurs appétits pantagruéliques)).

"Ça va être sympa les vacances! (Soupir!)" répètent-ils à l'envie en m'imitant, se moquant de moi ("Faites des gosses", qu'ils disaient dans le manuel!).

Ce jour là nous étions en promenade à Ganagobie. 

Et c'est au bord, tout au bord, du vide qu'ils ont marché.

Ou tout en haut du mur qui est au bord du vide...

 
 A chaque fois mon cœur s'est décroché. Est tombé comme ils auraient pu le faire...

Et pendant qu'ils frimaient, éprouvaient de belles sensations, liberté, pouvoir, au lieu de profiter de la beauté des paysages, je voyais l'héliportage à l'hôpital de la Timone, les blessures, la douleur...

Face à mon stress, à mes demandes de reculer, de m'épargner, palpitations, souffle court, à la limite de la crise de panique, ils s'offusquaient: "Tu nous gâches notre plaisir!"

Et le mien? De plaisir?

(Ce qu'ils ne savent pas, pas encore, c'est qu'à leur tour, ils sont/seront parents... Parents d'ados...)

4 commentaires:

  1. Comme me disait un ami en rigolant, "mes petits enfants sont ma vengeance " ;-)

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    1. Se souviendront-ils de ce qu'ils nous ont "fait subir"?

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  2. Je me souviens de mes maux de ventre et frissons lorsqu'ils s'approchaient du bord (en haut d'une cascade ou au sommet d'une falaise). Quels ingrats, ces jeunes !

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