Projet photo avec Virginie.
Et ce dimanche Virginie nous propose de plancher sur le grand angle.
Le grand angle... en photo je... il doit y avoir un réglage.
Mais ces derniers temps j'emmène moins souvent mon appareil.
Et si d'aventure un cliché me fait de l'œil c'est avec mon téléphone portable que je l'attrape.
Et en ces jours d'hiver, où l'on a l'impression de vivre sous un drap mouillé et froid, les photos sont rares.
J'ai quand même celle ci qui peut répondre à la consigne: crépuscule, sur le chemin de retour du boulot.
Pas complètement satisfaisant mais... La lumière était si belle.
J'en reviens au grand angle.
J'y ai pensé ces derniers jours, quand je conduis, quand je cuisine, quand le sommeil ne reviens pas et me refuse une grasse matinée ce matin.
En photo c'est le calme plat.
Mais la photo n'est qu'un symptôme.
Un symptôme d'un changement radical dans mon état d'esprit, dans ma réalité.
Depuis la rentrée c'est clair. C'était latent depuis l'infarctus de Gilles:
Je me suis repliée.
Repliée sur mes priorités.
Repliée sur les miens et la maison.
Pour le boulot aucun regret.
J'ai quitté la direction avant être ébouillantée, les enfants et Gilles me mettant le nez dans ce que je savais: l'eau montait en température. Je ne suis pas une grenouille!
Pour le reste...
Le repli n'est pas toujours de mon fait.
Les "mesures sanitaires" nous ligotent. Nous... J'ai... L'impression de n'être qu'un pion manipulé.
Et j'en ai raz le bol.
Je rêve de repas avec avec des amis.
Je rêve d'espace et d'air.
Mais ces "mesures" (tout mesurer, dans la vie de tous les jours? Toujours?) mettent le doigt sur une réalité: nous ne sommes pas grand chose. Nous ne pouvons pas grand chose...
L'argent manque en permanence. Notre vie est régie par les règles en permanence.
Tous les efforts, grèves, protestations, de se faire entendre, sont vains.
Mon moi militant est-il mort?
Il me faut retrouver du jus.
Redonner un cours dynamique à ma vie.
Reprendre le chemin de quelques projets.
Plus ou moins ambitieux.
Du plus petit angle au plus grand.
Réparer la porte de la salle de bain.
Faire des photos, écrire. Marcher.
Faire des plans (pour quand nous aurons des sous) de la salle de bains, du bureau.
Vendre la Dacia (casse auto ou ferrailleur?). Faire une fête à cette occasion: elle mérite bien cela après 14 ans et 350 000 km.
Faire des photos, écrire. Marcher.
Inviter des amis, aller voir des amis, plusieurs fois par mois.
Programmer une fête.
Planifier un voyage.
Trainer dans un lieu culturel, visiter un monument, un jardin...
Avoir quelque chose à raconter qui ne soit pas en rapport avec levirusdontonneprononcepaslenom.
Faire des photos, écrire. Marcher.
Bonjour Anne, je viens te lire à chaque article que tu publies. Je ne commente pratiquement plus (je n'ai pas grand chose à dire en tout cas qui puisse être intéressant, ni même meubler une conversation). Ce que tu dis ici, aujourd'hui, me parle pourtant . Tu as raison on est isolé, replié sur soi et ce depuis 2 ans, plus que jamais. Deux ans où on nous conditionne et nous apprend la méfiance, la défiance même, le rejet, la culpabilisation et le haine de l'autre, de celui qui comme nous n'y est pour rien. Pendant ce temps, ils se régalent. Ils frappent fort et détruisent notre patrimoine social, culturel, humain, sans vergogne. Sans limite. Sans aucun scrupule et surtout sans aucune retenue. Ils ont gagné, alors ?
RépondreSupprimerNon, ils n'auront gagné que lorsque tous les bras seront tombés, lorsque toutes les bouches se seront fermées et que toutes les langues se seront tues. Lorsque toute Résistance aura disparu.
Ce qui est difficile aujourd'hui c'est de savoir sur qui on peut réellement compter. Qui sont nos amis et surtout quels sont ceux qui ne le sont pas. L'ouragan frappe tout le monde, inégalitairement, mais si tous ne meurent pas, tous sont frappés comme les animaux malades de la peste.
Pour cela, refusons de nous laisser enfermer dans leur jeu. Voyons nos amis, les vrais, ceux qui ne nous on jamais lâché et qui comme nous n'aspirent qu'à être heureux et vivre en paix. Faisons la fête quand c'est possible, (monétairement possible), ayons des projets. Retrouvons l'envie de profiter de chaque instants de chaque seconde passée ensemble, avec ceux que nous aimons. De chaque belle chose offerte par la nature car il y en a, même humaine.
Disons nous que notre envie de vivre doit être plus forte que leurs combines. Leurs mensonges ne doivent pas masquer la réalité. Si sur le plan personnel, on est éprouvé, comme toi avec les divers soucis occasionnés par la santé des uns et des autres, par les aléas de la vie qui n'est pas un long fleuve si tranquille qu'on le voudrait, par les turpitudes du travail, par ce que seul on ne peut changer, essayons de poser notre sac dans un coin quelques instants, asseyons nous sur une souche et contemplons l'horizon, on sera plus fort pour le reprendre en repartant. La photo, les balades sont un bon échappatoire, insuffisant c'est vrai, comme la lecture, comme d'autres activités de loisir du reste, mais cela peut être salvateur. L'hiver, le temps pourri, le froid, l'humeur ambiante ont trop d'emprise sur nous. Le temps passe et en cela comme en beaucoup d'autres choses, il est notre meilleur allié.
Je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça, alors que tu le sais bien mieux que moi et que souvent en te lisant je retrouve de l'énergie (même pour tout dire, parfois, je me dis que quelqu'un d'hyper actif comme toi, ne peut pas avoir de coup de blues, et que cette source d'énergie semble inépuisable) ! J'avais envie de te le dire, voilà. Bon dimanche et pense aussi à te reposer. Amitiés.
Merci Délia!
SupprimerNous sommes allés marcher, j'ai retrouvé du jus.
C'est clzir que c'est plus face pour moi qui suis une vraie ourse
RépondreSupprimerJ'apprécie aussi le repli.
SupprimerMais j'ai peur, parfois, de rapetisser...
Oula!!! Ça sent le coup de blues.... alors oui marcher,faire des photos, écrire.... et profiter de ce que l’on a... bises
RépondreSupprimerOui, un coup de blues.
SupprimerMais pas d'inquiétude! Cela ne dure jamais.
Bisous.
oui, faire des photos, marcher, écrire... j'aimerais aussi ajouter parler avec mon conjoint, je ressens un manque certain...
RépondreSupprimerUne autre marche à franchir...
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