mercredi 17 février 2016

A l'atelier.

Sur Kaléïdoplumes:
Écriture automatique sur une musique de Ludovico Einaudy intitulé "Night"
Le but de cette consigne est de se laisser porter par la musique tout en écrivant.
Comment procéder ?
1/ Vous vous installez confortablement pour  écouter une ou plusieurs fois la musique de Ludovico Einaudi afin de bien vous en imprégner.
2/ Lorsque vous vous sentez prêt, bien au calme, vous vous installez  devant votre clavier ou une feuille de papier si vous écrivez plus vite à la main.
3/ Vous relancez la musique une dernière fois et vous laissez aller votre plume le temps (et rien que le temps) de la musique (celle-ci dure 5mn31s). Laissez votre inspiration aller où elle le souhaite, même si ce qui en sort est débridé. Lâchez prise. Seuls comptent la musique et les mots qui en découlent à travers votre plume.
4/ Lorsque le morceau s'arrête, si vous êtes encore en train d'écrire, allez au bout de votre pensée, même si le temps d'écriture va un peu au delà du morceau, de façon à ne pas vous sentir frustré.
5/ Dans un second temps, reprenez votre texte et corrigez vos fautes, enlevez les répétitions, reformulez éventuellement une phrase, sans enlever la particularité de votre texte.
Le but est de le transformer le moins possible.

 Ok! Il y a eu un premier jet, écrit le soir après le repas:
Voyage.
Quelques pas... Sous le ciel étoilé, je pense à ceux que j'ai quitté. Le temps s’allonge. Le temps de l'absence, le temps de la solitude... Du silence.
Je tourne, tourne. Le visage tourné vers le ciel, vers les étoiles. Ce voyage pour me retrouver et c'est à eux que je pense, autour d'eux que je tourne...
La paix... Le silence comme un cadeau. Ma vie pour eux me grignote... Je m'absente. Je m'use un peu aussi.
Je marche sur le sable, je marche en rêvant de voler.
Je vole, m'envole, au dessus... Au dessus de la vie, du quotidien, pour l'oublier...
Le bruit... Me dévore. Ma concentration file...
Je danse, moi si maladroite, je plonge.
Le noir velouté, l'oubli.
Je voudrais m'oublier un peu aussi. Flotter.
Je suis la feuille des yeux, je suis le vent.
Je suis le vent, l'espace d'un instant. Les gouttes ponctuent la balade.
Gouttes de rien, gouttes de tout. Partir pour mieux revenir... Changer le cap, réapprendre à rêver. Écrire. Lire d'autres lieux, d'autres vies.
Moui. 
C'était la première fois que je m'essayais à l'écriture automatique. Et je crois que les conditions n'étaient pas optimales! Là j'ai été parasitée par l'un qui faisait du skate, l'autre qui débarrassait la table en ronchonnant, l’émission de TV préférée de mon homme, la petite qui avait une histoire à raconter... Mais l'exercice était... intéressant! 
Alors j'ai refait un essai, au calme et j'ai pris une direction totalement différente:

Pendant qu'ils dorment.
Feuille blanche et pointillés...
Le tracé commence hésitant... Quelques courbes, des déliés... Point. Tiret. Point. Tiret.
Le rythme se fait, quelques virgules, des boucles en rangs serrés.
Voici pour souligner quelques arabesques, des nuages d'encre, des nuages de signes...
La spirale s'enroule, se déroule et la couleur se fait, se crée...
De nouveau des points.
A la ligne...
Comme un recommencement, des vagues serrées, de la pointe, comme des pas chassés...
Le dessin s'envole sur des ailes de craie...
Qui, toc, toc, toc, disparait.

4 commentaires:

  1. très jolis textes mais j'aime mieux le premier!

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  2. Les deux textes sont réussis ! bravo ! Moi aussi je préfère le premier ! ;) On s'évade plus, même si tu as été perturbée lors de l'écriture, j'aime ce que tu y dis !

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    1. Merci. C'était un exercice nouveau pour moi.

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