samedi 3 octobre 2020

3 semaines.

De repos. 

Trois semaines pas si reposantes que ça. 

Parce que la tête est plus forte que le corps.

Et que les pensées, les idées ne sont pas bien claires.

 
Je reste en alerte. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter.
Est ce normal qu'il soit si fatigué?
 
Nous avons été secoués.
 
Et le quotidien peut-être frustrant, quand les détails prennent toute la place, repas à faire, à refaire, à re refaire, qui ne plaisent pas à l'un, ne conviennent pas à l'autre. Et ce bazar ici, et là, et de nouveau ici... Je prends sur moi (pourquoi?) et je laisse les tas s'accumuler. La boite de céréales, le beurre, le dissolvant, la pommade pour les mains, sur la table de la cuisine, le linge à monter en bas de l'escalier. Mais cela ne dérange que moi. Ils les déplacent au besoin...  
 
Gilles trouve que je ne fais que râler. Et il a raison. Ce ne sont que des broutilles. Nous avons frôlé la catastrophe et ce sont des bêtises qui grappillent mon énergie. Je n'arrive pas à trouver un bon bouquin qui m'embarquerai. Et, en plus il n'y a rien à la télé!!!
Et puis...

Je n'y suis pas et pourtant je rumine boulot.
Tiendrais-je les 6 ans qu'il me reste à faire?
L'école comme un navire torpillé par son capitaine. 

Quand le médecin m'a arrêtée j'ai envoyé des messages, au syndicat, pour dire que je ne participerai plus aux assemblées générales, au groupe Freinet, pour leur annoncer qu'ils devraient faire sans moi cette année, à la médiathèque, pour annuler les rendez vous de l'atelier d'écriture.
Je garde, pour moi, le club photo, un lundi sur deux.

 
3 semaines de repos à me réveiller à 6 heures.
Comme ce matin encore.
Ce qui m'a permis de profiter de la pleine lune.
Un agriculteur sans doute atteint du même "mal" que moi, labourait sous la lumière blanche. Y avait-il urgence?

Je retourne à l'école lundi. La maison devra se débrouiller sans moi. Je vais retrouver mes élèves et les taches de direction. Je vais retrouver mes collègues et les parents. Je ne pourrais pas m'inquiéter autant pour Gilles (qui ne partira en rééducation qu'à la fin du mois mais qui voit le médecin à la fin de la semaine prochaine (un exploit que d'obtenir un rendez vous aussi tôt!)), je ne pourrais pas m'agacer des sweats, des baskets, qui trainent, du vélo dehors sous la pluie, de la remorque au milieu du jardin.
 
Je n'aurai pas le temps (n'est ce pas?) de me tracasser pour l'orientation de Clovis (son ambition: gagner beaucoup d'argent!? Quel est cet être bizarre dans le corps de mon "bébé"?), du rendez vous que Victor doit prendre avec les impôts (de toute façon je n'ai pas d'argent pour payer), des candidatures d'Arthur à des boulots, à une formation (mais sans voiture et à 70 kilomètres...), de la mutuelle que Simon doit souscrire (mais non je n'ai pas mal aux dents/à la tête)...

Mais... Quand même, parce que je me rends bien compte que je me fourvoie, que je me déglingue, un peu, j'ai pris un rendez vous avec "ma" réflexologe. Il y a quelques années, quand j'hésitais à demander ma mutation, ses soins m'avaient remise en route.

Prendre soin de soi... Plus facile à dire qu'à faire.
 

6 commentaires:

  1. Oui mais vital Anne
    alors vas y, prend le temps, perds du temps pour gagner du mieux, du tellement mieux...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Prendre le temps...
      Le temps passe à la lessiveuse...
      Mais je suis allée, malgré la fatigue (et cela m'a fait du bien), au club photo et je vais de ce pas chez la réflexologue.

      Supprimer
  2. Cette rentrée n'a pas été facile, tu as bien fait d'alléger tes tâches, en conservant une activité juste pour toi !
    Et c'est difficile de lâche prise sur nos jeunes, qui devraient pourtant se débrouiller tout seuls… je commence à y arriver avec l'aîné, avec quelques rechutes.
    (c'est ma troisième tentative de commentaire)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'en ai besoin.
      Les jeunes sont chouettes mais ils sont aveugles, ou bouchés. J'ai lâché Simon (et du coup il se retrouve à hésiter à se faire soigner parce qu'il n'a pas de mutuelle), je pousse, sans faire à leur place Arthur et Victor. Je me soigne...

      Supprimer
  3. Youpi, ça fonctionne, du moins sur cet ordinateur !

    RépondreSupprimer
  4. Rien vu passer de la semaine... Je ne savais même pas que tu avais repris le boulot ! pfff ! Oui, penser à soi, facile à dire mais tellement difficile à faire ! je lâchais un peu Grande et Grand mais les réflexes reviennent vite ! J'ai appelé pour l'assurance du logement et proposé de faire l'abonnement à l'électricité...

    RépondreSupprimer