Si j'en crois mon expérience personnelle, et les témoignages de femmes autour de moi, ce n'est pas vraiment les genoux qui remportent la palme de ce qui est "apprécié" dans le corps des femmes.
A la question: "Qu'est ce que tu regardes en premier quand tu rencontres une femme?" certains hommes répondront: "Le yeux" alors que les leurs, d'yeux, glissent irrésistiblement vers la poitrine.
Un "beau" décolleté et monsieur perd le fil de la conversation (je me souviens d'un père d'élève, les yeux exorbités, incapable de regarder ma collègue en face, totalement distrait par ses "attraits").
D'autres penchent plutôt pour les fesses, rebondies, tant qu'à faire.
Le corps des femmes est convoité, évalué, pesé...
On les catégorise, les classe, les prime même parfois (vous n'allez pas me faire croire que c'est l'intellect des jeunes femmes qui compte dans ce "marché aux bestiaux" qu'est le concours de Miss France?).
Et, femmes, nous mettons en valeur (se faire belles) ce qui plait...
Soutien gorge pigeonnant, les seins qui tombent c'est moche, vêtements moulants, mais pas boudinants, escarpins qui cambrent le pied, font ressortir les fesses.
Décolletés, plongeants, transparences, suggestives, pantalons seconde peau, mini jupes et/ou mini shorts.
C'est un cercle vicieux, non?
Donner à voir, à apprécier, ce que veulent (?) les autres?
Quitte a être inconfortable, bretelles de soutien gorge qui cisaillent les épaules, pantalon qui écrase le ventre, et que dire des escarpins, que l'on quitte avec un soulagement quasi indicible?
C'est une course à l'échalotte. Plaire. Se mettre sur la balance.
Pour qui? Pourquoi?
Une que je connais m'a dit: "pour moi".
Pour soigner son égo?
Je comprends.
Mais je redoute la norme. L'injonction à se conformer à un standard...
Quand chaque femme est différente.
Quand aucune ne peut, ne doit, se résumer à être "bonne"...
Apprendre à s'aimer dans son miroir, pour ce que l'on est. Telle que l'on est, petite, grande, mince, grosse, brune, blonde, ou rousse, ou grise, jeune, vieille, tachée, ridée, bancale,...
Pas pour ce que l'on voudrait que l'on soit.
J'aime mes genoux, et le reste aussi.
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