"Sabrer le champagne!"(Jeudi j'écris)

J'ai réanimé le feu dans la cheminée (en commençant par en vider les cendres), j'ai remis en route le poêle (en commençant par en vider le monceau de cendres), j'ai déjeuné, réveillé Gilles, réveillé Gilles. Mis le chien dehors. Rentré le chien vite fait avant qu'il ne réveille toute la maisonnée en aboyant.

Je démarre mon article.

C'est à dire que j'écris le titre (il arrive que je ne trouve le titre qu'en cours de route, ou, rarement, à la fin) et je "charge" les photos (sans oublier de flouter les enfants et petits enfants).

Je pars, dans la grande majorité, des photos pour écrire. 

Même si, parfois, le texte n'a rien avoir avec les "illustrations".

Blogger est dans un mauvais jour: il m'affiche les photos dans l'ordre inverse que ce que je lui ai commandé (l'ordre chronologique: la cour "enneigée de mardi, mon parebrise vu de l'intérieur, au moment du départ, les petits entre le biberon, les couches et le départ pour la médiathèque, mercredi matin).

J'essaie, en allant sur la face HTLM du bazar, de remettre les photos dans l'ordre (repérer les codes qui correspondent à chaque cliché, couper, coller).

Je me plante. Deux photos sont désormais collées, serrées, c'est galère maintenant pour écrire entre elles. L'une d'entre elles a carrément disparu.

J'efface tout et je recharge les photos en allant les chercher sur Blogger. Le "stock" photo du blog met, montre en main, 5 minutes pour s'ouvrir. J'ai le temps de dépendre une lessive, de plier ranger le linge. 

Je clique sur les 4 photos (qui sont dans l'ordre!) et... Hop!

Elles se replacent dans l'ordre inverse!

Arg!

Je recommence la manœuvre (J'efface tout et je recharge les photos en allant les chercher sur Blogger). Mais cette fois, pour être sûre que tout aille dans mon sens, je charge une photo à la fois. Le "stock" photo du blog met, montre en main, 5 minutes pour s'ouvrir. Quatre fois.

J'ai le temps, de vider et pendre le lave linge.

De me laver les dents, de me coiffer (je n'ai pas été chez le coiffeur depuis septembre, il faut maintenant que je les attache), de m'habiller (chaudement), de mettre une nouvelle machine en route (le plaid que j'ai emmené au yoga hier soir (j'ai bien fait, la température plafonnait à 12°!) était... Bref!), de passer le balai.

 Nous y voilà!

Je vais pouvoir sabrer le champagne écrire!!!

Heu...

Mon propos premier était, si je me souviens bien, de parler de la galère de l'hiver avec des enfants...

A l'école, mes élèves sont grands, ils gèrent.

Mais à la maison!!!

Quand vient l'heure de partir pour la médiathèque pour BB Bouquine c'est le branle bas de combat:

Pendant qu'Apolline termine sa sieste du matin (il faut anticiper): remettre le siège auto de Bastien (toujours ils l'enlèvent, quand ils utilisent la voiture pour aller faire des courses, JAMAIS ils ne le remettent (et c'est galère à remettre (surtout avec des gants!))). Mettre la poussette dans le coffre (je maîtrise le pliage de poussette, ouf!).

Aider Bastien à se préparer: bottes (il les aime à l'envers), manteau, tour de cou, bonnet, moufles. 

Pendant que Bastien discute avec les chiens dehors, aller chercher Apolline qui était réveillée et... Rebelote. mais sans les bottes et en remplaçant le manteau par une combinaison d'ours polaire (et un Bastien aidant par une Apolline raide comme la justice).

Puis arrive l'opération voiture.

Porter Apolline dans son cosy (sûrement une centaine de kilos à bout de bras!), alors que Bastien voudrait bien... jusqu'à la voiture. La poser à l'abri pour installer Bastien dans son siège avant qu'il ne se mette à baguenauder sur la route (il est mignon, mais il suffit d'une fois). 

Attacher Bastien. Attacher Bastien!!! Avec le manteau, avec des bretelles récalcitrantes, avec le doudou qui se met en travers, avec les gants qui... Crogneugneu!!!

Hiii! J'ai réussi!

Je reprends le cosy, je fais le tour de la voiture, je l'installe à son tour (bon, malgré les -2°, le plus simple c'est de retirer les gants!).

Et...  7 kilomètres et... Sortir la poussette, la fillette, son cousin. Pour déharnacher tout ce beau monde à la médiathèque (bon sang!!! Il y fait chaud!!!).

Pour, une heure après, re faire la manœuvre en sens inverse.

Heureusement que cette heure, lecture d'album où ils ont été super attentifs et heureux, puis jeux avec, ou à coté, d'autres petits, est à la hauteur des efforts fournis!

Ah, zut!

Le temps a passé... Le soleil s'est levé.

Je dois partir travailler (et pour ce faire mettre chaussures, manteau, écharpe, gants. Et gratter le parebrise...)!