Cela fait quelques jours que j'ai du mal à bien dormir.
Et ce n'est pas seulement à cause de la pleine lune...
Il y a eu les sauts de carpe de Gilles avant, puis les jours qui ont suivi, sa reprise:
"Nous vous faisons confiance, M Allet, vous allez assurer, vous faites ça très bien!" qu'ils disent les chefs dans leurs bureaux pour faire passer la pilule:
Être chef à la place du chef alors qu'il NE VEUT PAS être chef.
Je me demande s'ils se rappellent qu'il y a 6 mois encore il était en mi temps thérapeutique, après 18 mois d'arrêt maladie, pour un infarctus qui a failli le tuer (?).
Et puis il y a eu ma propre rentrée qui a commencé à me faire cogiter.
Sans commune mesure avec le temps où j'étais directrice ("Nous vous faisons confiance, Mme Allet, vous allez assurer, vous faites ça très bien!" qu'ils disaient les chefs dans leurs bureaux pour faire passer de devoir se démerder seule face aux nombreux couacs, aléas, sauts de merde que je me prenais sur la tronche, parfois...).
Mais 4 de mes petits protégés sont partis aux 4 vents et c'est 6 (peut-être 7) nouveaux qui arrivent. Ce qui fait qu'il faut tout réinventer (Et c'est motivant. Et c'est épuisant (même si je n'ai pas fait d'infarctus je ne suis pas toujours au top de ma forme (Ou est passée ma jeunesse? (En même temps j'ai toujours été "fatigable")))).
Et puis il y a le geste épouvantablement définitif d'Aymeric.
Dans l'école (Symbolique, non?) où il venait d'être nommé. Il quittait la direction d'une autre école où il avait eu à subir des tempêtes. Une enquête est en cours...
La journée de la pré rentrée a été... Marquée de larmes (Aymeric était le meilleur ami d'une des collègues de l'école où je travaille), de câlins, de...
La directrice académique et le recteur ont participé à la réunion des directeurs. Ils ont écouté la détresse, le sentiment d'isolement que beaucoup éprouvent.
Y'a pas de honte a vouloir sauter du train en marche. Il n'y a plus de gare que des péages.
RépondreSupprimerD'autant plus que je ne suis pas encore descendue, j'ai changé de wagon...
Supprimerma chère collègue et amie, je te serre fort entre mes bras.
RépondreSupprimerMerci! Je prends le câlin.
SupprimerJ'ai été directrice d'une association d'hébergement et d'insertion. Je comprends...
RépondreSupprimerJ'ai décidé de passer le relais. Je crois qu'il faut savoir se mettre en retrait quand on n'y trouve plus de satisfaction. Cette décision a été un long processus car au début j'étais habitée par ce sentiment de honte à baisser les bras. J'ai fini par comprendre que c'était juste dans l'ordre des choses. La place ne me convenait plus quelque soit l'énergie que j'y mette.
Après quelques mois de repos je me réengage professionnellement. Contrairement aux précédentes expériences j'y vais avec un entrain beaucoup plus modéré et surtout en me disant... On verra...
Je ne regrette pas d'avoir lâché l'affaire, je suis très triste pour l'école et ce qu'on faire d'elle.
SupprimerJe fais aussi partie dune "grosse machine" dont la tête n'a pas de coeur, mais j'imagine que ça doit être encore mille fois plus douloureux de vivre ça quand on travaille avec des jeunes enfants. C'est tragique que "cette machine" écrase et épuisent et détruisent les meilleurs. Je comprends très bien ton besoin de retraite! Bon courage pour cette nouvelle rentrée si triste et gros hug canadien!
RépondreSupprimerJe suis certaine que tu sais que tu travailles avec sur de l'humain.
SupprimerMerci!
Tu as raison de dire "pauvre école" je le pense aussi... Et quand on me demande si je ne regrette pas de ne pas avoir continué dans l'enseignement je réponds qu'en fait c'est tant mieux si je n'en fais plus partie, en tant qu'élève ou salariée".... La vraie école, c'était celle d'avant...Bon courage à toi pour cette nouvelle rentrée!
RépondreSupprimerHélas...
SupprimerMoi aussi, en ces jours de rentrée je ne pense qu'à la retraite. pas que la rentrée se soit mal passée mais je pense à tout ce travail qu'il va falloir accomplir et quand j'y pense j'ai toujours cette furieuse impression que je n'y arriverai pas...
RépondreSupprimerEt, malgré les difficultés, nous y arriverons.
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