dimanche 20 mai 2018

Quand les mots peinent à dire la peine.

Je suis restée longtemps, devant mon écran, sans trouver les mots, et puis... 
J'ai choisi les photos, je me suis appliquée à trouver du beau parmi les quelques photos prises cette semaine (quand je pensais à prendre mon appareil photo). Et j'ai choisi cette photo:
Un siège vide.
Une absence comme une marche ratée. Une chute brutale.
Que vous dire de la sidération, du vertige, qui nous a saisi quand Gilles a reçu le coup de fil de son frère, quand il m'a appelé, quand il l'a appris à Arthur, à Simon et Cynthia (quand il a eu terminé son service, ils ne l'ont pas laissé partir avant!!!), quand je l'ai appris à Suzanne, à Clovis, à Victor (Arthur m'a conduite au Mans lundi soir pour que je puisse le faire de vive voix)?
Que vous dire des vagues de larmes versées, des mouchoirs mouillés, des yeux qui brulent, le cerveau saturé...?
Sans oublier les mots qui manquent, les mots qui semblent si inutiles qu'on les remplace par les gestes. Des câlins des baisers.
Se serrer les uns contre les autres.
Beaucoup de monde à l'église, beaucoup de monde au crématorium.
Où l'on a parlé de son sourire, de sa générosité, de sa culture...
Où l'on a parlé de son rôle, unique, précieux, d'oncle, de frère, d'ami.
Vendredi soir Simon (énorme crise de migraine. Comme il y a deux ans) et Cynthia sont restés chez Adi et Barbara, nous nous sommes rentrés. 
Suzanne: "On est très fatigués. C'est parce qu'on a beaucoup pleuré."
Alors nous avons dormi, un peu, pas beaucoup, comme tous ces derniers jours, avant de repartir, nous retrouver, encore, autour de cette tombe.
Nous avons redit tout l'amour que chacun lui portait, un écho à l'amour qu'il nous portait.
Puis comme, comme c'est étrange, la vie poursuit son cours, nous...
...(Allet de la Hirlière et Noa) sommes allés pique niquer au parc Théodore Monod.
Le temps a de curieux hoquets, nous y étions, Suzanne, Arthur et moi, il y a un an tout juste. Pour un autre pique nique...
Puis nous avons amené Victor et Emma au rendez vous du covoiturage et...
...nous avons rejoint une partie de la famille chez Annie et Naka.
Nous avons pris le soleil.
Nous avons passé du temps ensemble et, toujours, Pistou est resté dans nos pensées.
Nous allons, maintenant devoir apprendre à vivre avec ce vide. Retrouver un équilibre, comme après Aurélien, après Bénou, après Albert, après Simone. Retrouver le sens encore et encore...


16 commentaires:

  1. Je ne trouve pas de mots pour vous apporter un petit quelque chose de réconfort. J'ai pensé fort à vous vendredi et vous embrasse.

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  2. Je tiens à vous adresser à tous mes sincères condoléances. Courage à vous tous dans cette douloureuse épreuve. Je tiens à embrasser très fort Simon et Cynthia(ma biche). Amandine B

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  3. Toutes mes pensées pour vous tous... je t’embrasse

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    1. Merci. Nous sommes encore dans la sidération.

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  4. Comme je te comprends...
    Bises a vous

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  5. Nous avons aussi pensé à vous tous ce WE , car je n ai pas de mots...bon courage à vous , à bientôt
    Céline et Damien

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  6. Très joli commentaire. Bisous

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  7. La peine est plus légère quand on est plusieurs à la porter. Serrez-vous encore dans vos bras, portez ensemble votre douleur. Je vous souhaite de renaître à votre vie, celle que vous acceptez, avec la mort aussi.
    Bises

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