samedi 9 décembre 2017

Sam'dit bien d'écrire (bis).

Nous avons manqué quelques rendez vous à l'atelier d'écriture (c'est de ma faute, je suis allée me promener dans le Nord). 
Alors j'ai rajouté un consigne (n'essayez pas d'y trouver une logique):
La traditionnelle lettre au père Noël.
Père Noël, de C215, photo trouvé sur le net (j'aimerai drôlement tomber moi même sur l'une de ses œuvres!)

Une femme parmi tant d'autres                                                                                               tôt le matin

                         à l'idole des enfants (et des marchands de jouets, et des marchands de téléphones, et des marchands de vêtements, et des marchands tout court...),

                           Objet: Liste annuelle.

                         Père Noël, la légende (et les parents qui éduquent à coup de chantage) dit qu'il faut avoir été sage pour recevoir quelques présents qui vont bien dans la nuit du 24 au 25 décembre. Ok, j'veux bien. Mais sage comment?
                          Parce que je ne sais pas si je suis dans les clous... Je suis sage, c'est vrai, je me lève, chaque jour, je tire, je pousse Gilles hors du lit et Clovis jusqu'au car, je suis là pour Arthur, Victor et Simon, je materne Suzanne et je vais au travail.  J'ouvre les volets, j'allume la lumière, l'ordinateur et le portail. Je reçois, j’accueille, parents et mômes. J'enseigne, j'alimente en savoirs programmés une vingtaine de gamins motivés (si, si, on y croit!), je soutien, je tire, je pousse mes élèves vers les citoyens qu'ils seront demain...
                        Je rentre au soir, fatiguée. Je me réjouis de rentrer, je retrouve les miens, et le ménage, et le repas, et le linge, et... 
                     Et parfois je doute. Cette course au quotidien? Est ce bien raisonnable? Je suis si fatiguée parfois... Souvent.
                    Donc, Père Noël, je vais te demander quelque chose que tu ne pourras pas m'offrir, parce que ce n'est pas monnayable, cela ne se trouve pas en magasin, pas sur les sites qui livrent en 24h.
                     Père Noël, je demande du temps.
Du temps pour dormir. Du temps pour faire un câlin, ou deux, ou trois aux miens. Du temps pour travailler autrement que dans l'urgence. Du temps pour communiquer. Du temps pour comprendre...
                   Du temps à prendre. Et même du temps à perdre, pourquoi pas?
                   Voilà, Père Noël, prends ton temps, mais pas trop. Le temps passe si vite...
                                             
                                                Anne, qui souhaite juste pouvoir prendre son temps, de temps en temps.

2 commentaires:

  1. J'adhère totalement à ta lettre et oui, je demande la même chose parce qu'en ce moment il y a plein, beaucoup trop de failles temporelles, des aiguilles qui tournent à toute vitesse sans que je m'en rende compte, ça va trop vite au secours !!!!!

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