Montagnes russes.

Rentrées en mode Allet:

Gilles était retourné au boulot depuis une semaine mais lundi c'était le retour aux horaires "normaux". Et nous nous étions couchés relativement tôt, le week-end ayant été fatiguant, nous avions relativement bien dormi... Nous écrasions de bon cœur (même moi qui me suis réveillée tout l'été entre 5h30 et 6h) quand nous avons été réveillés en sursaut par Victor, planté au milieu de la chambre: 

"Vous ne vous levez pas d'habitude à cette heure là?"

Il était 6h30 et Gilles travaillait à... 6h00!

Moui...

Alors Gilles est parti, avec la Dyane, pour Montoire... Et avec Victor nous nous préparés. A huit heures je le déposais à Montoire, lui aussi, pour travailler, sa moto étant au garage.
Et hop, prérentrée! A l'école tout le monde est en forme, les vacances ont été bonnes, nous avons mangé un kouing aman,  la photocopieuse fonctionne, l'adjointe au maire souriante.... Cela me mène à midi et je me retrouve sur la route pour récupérer Victor, faire un tour au supermarché pour un ravitaillement (il faut bien manger la nuit à l'internat, non?)...
Le repas avalé je retourne travailler en laissant Victor à la maison pour préparer son sac, son patron lui a donné son après midi pour ça.

Mais quand je rentre le sac n'est pas prêt, quand le repas arrive non plus, à l'heure du coucher...

Tiens, parlons en du coucher! Lundi soir Arthur est parti rejoindre son cousin Clément au Mans pour un voyage prévu en Belgique pour photographier des châteaux abandonnés. Oui. Oui, mais avant de traverser la France il faut arriver chez Clément! Je venais d'éteindre la lumière, Gilles avait commencé à ronfler quand il a appelé: l'était perdu... Donc téléguidage...
Puis mauvaise nuit (ça vous étonne?)...

Mardi matin le réveil a sonné à la bonne heure, Gilles est parti, avec la Dyane, pour Montoire pour 6h00, je l'y ai rejoint à 7h00 avec Victor dans la Dacia pour un échange de voiture et un au revoir sur le parking: c'est Gilles qui emmène Victor à Blois... Départ mutique et peu enthousiaste.
Je rentre à la maison et réveille Suzanne. Une Suzanne ravie qui avait préparé ses vêtements, son cartable et qui retrouve avec grand plaisir ses copains et son école.
Moi aussi je retrouve mon école avec plaisir. Jusqu'à se que j’apprenne la nouvelle, terrible: un gamin que nous avons eu à l'école, pour qui nous avions fait un signalement "enfant en danger", pour qui nous nous étions battus, qui a grandi, mal, s'est pendu... A 14 ans. Ahouch!

Heureusement la rentrée est sans difficultés, presque sans pleurs (une ou deux mamans, un ou deux petits). Des petits forts mignons jusque là... Mais dans la matinée Gilles, avec une toute petite voix, m'informe qu'il a laissé Victor à Blois et que... C'est dur...

Alors nous n'avons pas été étonnés, mais franchement déstabilisés (pourquoi avons nous laissé la TV allumée pendant le repas? Nous nous retrouvons les larmes aux yeux devant un reportage qui montre des ados faisant la bises à leurs parents pour une semaine d'internat...) par le coup de fil du soir: larmes, vomissement... "Non mais tu te rend compte on n'a pas le droit de manger à l'internat, la bouffe est infecte (lasagnes au saumon), la prof qui devait faire des arts plastiques préfère faire de la danse!!! De la danse!" Après une pause, un nouvel appel, les messages s'apaisent... 
Et ce matin ça a l'air d'aller mieux... En tout cas pour Victor parce que Clovis a 39° depuis hier et n'a pu faire sa rentrée!!! Mouais...