dimanche 21 septembre 2025

Les 52 de Virginie: "frissons".

38éme semaine du défi photo de Virginie!
Qui nous donne des frissons...
Bon.
Ceux, de fièvre, de Suzanne qui mouche, qui éternue, qui ronchonne (mal à la tête, les punaises me guettent), ne sont pas photogéniques et elle n'accepterait pas de figurer ici avec une tête de déterrée.
Mais, comme il lui fallait un autre carnet à dessin, elle a accepté, de bonne grâce, d'en profiter pour faire un crochet culturel/historique, en des lieux ouverts pour les journées du patrimoine.
Il ne nous a pas fallu aller bien loin (juste faire un détour à cause du pont fermé pour travaux) pour nous garer au pied de la porte du château de la Mézière.
 
Quel rapport, allez-vous dire, avec les frissons demandés?
Alors...
Est-ce dû au temps, bouché, lourd?
Qui mettait un accent glauque sur les toits déglingués, sur les murs décrépis, sur la salle de réception si mal "rénovée"? Sur le peu de goût porté au décor? Sur l'effarante expo, accumulation désordonnée de "ménagères" (serviteurs sel/poivre/moutarde) qui occupe la salle au dessus du porche (salle pleine comme un œuf et puant l'encaustique. Avec Suzanne nous avons longé les murs, nous glissant derrière l'énorme collectionneur, pour nous enfuir discrètement)?
La chapelle, comme le porche, si belle d'extérieur, est étouffante, étouffée, par un monceau de bondieuseries éculées. Et que dire du calvaire? Qui pourrait aimer voir ce spectacle chaque jour en son jardin?
Le charme du lieu, dont je me souvenais, a laissé, hier, place à de gros frissons.
Impression d'abandon, de renoncement (la tache, entretenir, réparer, doit être énorme).
Nous avons pris la poudre d'escampette...
Et nous nous sommes garées au pied du château d'eau du petit train (depuis longtemps disparu) pour entrer dans le parc, très romantique (pas le même genre de frisson que précédemment) du manoir de la Bonaventure.
Bon... Le visage émergeant des cyclamens peut être inquiétant.
Oui.
Mais, alors qu'il n'y a que quelques petits kilomètres et moins d'un quart d'heure entre les deux lieux, ici le soleil embellis le jardin soigné.
Certaines sculptures interrogent (de loin la rouge m'évoquait un homard. Il semble que ce soit plutôt un visage de femme), mais elles sont gaies, décalées, originales.
On sent de l'amour dans le soin apporté au lieu.
Aux lieux.
Qui donnent envie de s'assoir là, de profiter du calme...
...de la fraicheur du bief.
Suzanne, le temps d'un moment, a pu se prendre pour une tailleuse de pierre.
Le maître, belge (flamand), lui a laissé ses outils et lui a montré le geste.
Oui, romantique.
Et dynamique, en fait.
Les visiteurs qui déambulent en souriant, croisent ceux qui vivent là et les sculpteurs qui œuvrent en direct.
Mais se préparent à ranger leurs outils.
Il commence à se faire tard et le ciel se bouche.
Et, alors que, rentrées depuis peu, travaillant autour de la table de la cuisine, Suzanne à ses dessins, moi à ma gelée de coings, à mon gâteau rhubarbe/chocolat, préparant l'arrivée attendue de toute la tribu, l'orage a éclaté.
Éclairs, tonnerre et trombes d'eau, pour un frisson de peur...
Vite oublié entre des spaghettis bolognaises, papotages tranquilles et souriants et jeux de société partagés (c'est si rare qu'ils soient tous là) (et, pour moi, vite épuisée, hop, au lit!).

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