J'ai lu cet été quelques bouquins dont il ne me reste pas grand chose...
Mais là, ce n'est pas la même affaire!
Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?
Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…
Dès les premières pages j'ai été aspirée par l'histoire. Par les histoires imbriquées. Terribles... Écriture fluide et claire, scénario bien ficelé, bien amené, dont on ne dénoue l'intrigue qu'aux dernières pages.
Il va sans dire que j'ai aimé.
Je suis toujours curieuse de lire comment un auteur raconte le métier d'enseignant... Et dès les premières pages j'ai su que cet auteur (l'écriture du roman est originale, sympa) était lui même enseignant. Professeur de français.
Parce que dès les première pages c'est la machine éducation nationale dans toute son inconvenance, son "incorrectude", son "fonctionnement" scabreux, vicieux, qui est décrit.
Ce livre livre le jeune prof/"bon élève", amoureux de sa matière, à la réalité du manque de moyens, manque de volonté des cadres d'un établissement "pas de vague", à celles d'élèves décalés (à moins que ce fut les contenus qui le soient?) par rapport aux attendus (du prof, de l'institution...)...
C'est terrible. Déprimant. Comme un concentré d'incompréhensions mutuelles, de coups vaches et d'individualisme forcené, où règne le chacun pour soi dans un marasme ou le moins pire est considéré comme le meilleur.
Ce livre devrait être lu par tout jeune (ou moins jeune en cette aire de la reconversion) qui veut devenir prof. Il y aurai encore moins de "vocations", mais aussi, sans doute, moins de burn out...
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