(De brume parce que ces derniers temps nous n'en sommes pas sortis. Et que du coup les photos sont... Brumeuses!)
Cette semaine j'ai du temps à consacrer à mes élèves.
A ceux qui étaient présents en fait.
Parce que, cas contacts, la moitié de l'effectif du dispositif était à l'isolement à domicile.
J'ai donc eu encore plus de temps que d'habitude (je vous ai dit que c'était ce que j'appréciais le plus dans mes nouvelles fonctions? Avoir du temps à consacrer à chacun de mes élèves?) pour ceux qui étaient là. Et aussi du temps quand, étant en inclusion, ils n'étaient pas là.
Nous avons donc imprimé et plastifié un bon paquet de jeux supplémentaires (numération/ lecture/ conjugaison) (apprendre en jouant, apprendre sans s'en rendre compte... Ca fonctionne très bien avec ces élèves en situation de handicap (cela fonctionne aussi pour les autres)).
Pour l'instant ces jeux s'empilent joyeusement, élastiqués par paquets, sur le plan de travail du fond de la classe. Ce n'est ni pratique, ni esthétique.
Alors j'ai fait une demande sur la page de dons et trocs de mon secteur.
Quelques heures après quelqu'un avait été dans son grenier exhumer sa vieille collection de films et m'avait mis de coté plus d'un cinquantaine de boites!!!
Restant dans le thème du boulot... J'ai laissé mes Zulis à un remplaçant et je suis allée retrouver mes collègues tous neufs pour une journée de "formation à l'entrée dans le métier".
Si j'ai été moins déçue que la dernière fois, nous avons survolé de thème de l'autisme (à peine gratté la surface), j'ai encore été fâchée de voir comme la marche est haute entre le discours officiel et la réalité (et du coup, c'est pas simple de rester zen quand on te bourre le mou!).
Les jeunes collègues (les "vrais" jeunes collègues, ceux qui débutent et se retrouvent par défaut (contrairement à moi) sur des postes très compliqués (contrairement au mien)) en prennent plein la figure et c'est maltraitant (pour tous, élèves, enseignants, parents...).
Et je ne suis pas la seule à ruer dans les brancards.
L'un des intervenants, politiquement incorrect (par rapport à l'institution), mais franc du collier (la petite collègue à coté de moi: "Je l'aime bien celui là!) a demandé quand on prendrait en compte le poids du "handicap social" (moi aussi, je l'aime bien).
Bon, Nous avons tous soufferts de devoir rester assis, de devoir rester concentrés (surtout après le repas. Le PowerPoint n'est toujours pas le summum de la pédagogie, n'est ce pas?) mais nous avons pu papoter entre collègues, prendre un peu de recul...
Et hier après midi, en allant récupérer Suzanne après la rencontre d'athlétisme, j'ai fait un détour par la "zone de gratuité", sur le thème du jouet, des jeux, de l'épicerie associative "Le comptoir des cocottes" et j'ai rempli le coffre de la Dacia de jeux. Pour les Zulis.
(Gilles maugréé dans sa barbe (Ah, non, il s'est enfin rasé!). Je crois comprendre "Y'en a que pour l'école")
Ah, ah, ah, et oui, y'en a que pour l'école ! :D
RépondreSupprimerNous, jeudi soir on a dû réconforter ma collègue après l'ESS qui concernait mon élève terrible de l'année dernière qu'elle a dans sa classe maintenant. Parce qu, comme tu t'en doutes, rien n'a été décidé encore une fois, elle était découragée... en larmes... que faire quand l'administration se moque de nous et des enfants ?
Misère!!! Pauvre de vous. Là où je suis les élèves, leurs parents et leurs enseignants ont déjà parcouru ce chemin de croix.
SupprimerEt les soins sont mis en place (sauf pour un) ou sont en train d'être mis en place. Tout est difficile, l'acceptation des parents sans qui rien n'est possible, "l'offre" de soins, les adaptations de scolarité...
Là, les parents sont d'accord pour tout, presque trop d'accord pour tout, ils sont démissionnaires, mais c'est l'administration qui ne suit pas, il devrait être en ITEP mais le maître référent pense toujours qu'on peut le réintégrer dans une classe normale et qu'il va pouvoir reprendre le chemin de l'apprentissage alors qu'il frappe son aesh et la maîtresse, qu'il hurle dans les couloirs que : " l'école c'est de la merde! " et qu'il se sauve de sa classe tous les jours... pffff
SupprimerL'ITEP "de maintenant" est à temps partagé. Avec inclusion (parfois purement symbolique) en classe. Il faudrait que quelqu'un mette votre enseignant référent au courant!
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