A vous de me dire...

A vous de me proposer un titre.
Pour ces quelques jours ordinaires.

Mardi gelé, où je m'arrête sur un chemin pour photographier le champ givré briller au soleil levant. Ce sera la dernier mardi, avant les grandes vacances, sans piscine. Oui, dès la semaine prochaine les CM1, et la maîtresse, sortent leurs maillots de bain. La piscine est chauffée, bien sûr, on n'est pas des sauvages, mais elle est découverte. Rien que le mot "découverte" me transi...

Bon.

L'annonce de ce cycle piscine, assorti des horaires et tarifs de la piscine ont fait gronder dans les maisons. Un collectif a été créé. 

Jusqu'à l'été dernier la piscine était municipale et gratuite.

Désormais elle est communautaire et... Payante.

Encore un exemple des non avantages que nous avons "gagné" en faisant partie de la communauté d'agglo (je ne m'étendrais pas sur les autres dossiers...).

Mercredi 8, jour férié.

Cette fois nous avons anticipé et fait les courses la veille (je les ai faites avec Suzanne).

Jour férié mais Victor est quand même allé à Paris.

Pour rencontrer une cliente. Illustrations en vue.

Jeudi.

"Maîtresse!!! C'est vrai que jeudi on fait grève?"

Non, non, jeudi on ne fait pas grève.

Jeudi, je fais grève. C'est moi, et les collègues qui font de même, qui perdons une journée de salaire pour défendre le service public et l'éducation nationale.

Suzanne, dont deux profs faisaient comme moi, en a profité pour dormir plus longtemps. Je l'ai conduite au collège pour 10 heures. Puis, comme j'étais en ville, je suis allée à la banque (je ne le fais qu'une ou deux fois l'an), avant de rejoindre la salle de réunion pour une Assemblée Générale. Nous avons évoqué les temps pas si lointains où nous étions plusieurs centaines, remplissant la salle. Nous étions 14.

Quel est ce monde où l'on renonce, où l'on plie?

Malgré ce constat il y a espoir (on se raccroche à ce qu'on peut, hein?), de nombreuses écoles étaient fermées (c'est juste que les collègues on zappé l'AG, hein?).

Fin d'assemblée nous organisons un covoiturage pour Blois.

Et nous allons manger. Les urbains chez eux (chez elles pour une très grande majorité), les ruraux (rurales) sur place.

Avec trois de mes collègues nous nous sommes retrouvées au Bidon 5 Café.

Où nous avons parlé boulot, bien sûr. Mais pas que.

Où je me suis faite charrier parce que je prenais des photos, encore et encore.

Où nous avons très bien mangé (copieux et frais). Jolie assiette, n'est ce pas?

Zou! Covoit! Stationnement et habituel rendez vous devant la préfecture.

Nous y retrouvons le personnel des finances (grosses restructurations, suppression de postes, de 14 perceptions nous allons passer à 3. Plus du tout à la porte de chez soi.).

Les personnels soignants nous rejoignent (tous connaissent, je l'espère, la situation désespérée, désespérante des hôpitaux, des EHPAD).

Nous sommes, suivant les sources, entre 550 et 600.

Distribution de pancartes et drapeaux...

Camion sono...

Et c'est parti!

Pour une grande boucle...

...qui nous amène par des rues inconnues (de moi)...

...jusqu'aux quais de la Loire. Morose, la Loire.

Blablas à l'entrée du pont (momentanément bloqué) puis...

...retour en passant devant l'escalier Denis Papin en mode commémoration Léonard De Vinci (500 éme anniversaire de sa mort).

La délégation reçue par le préfet nous fait le compte rendu:...

...le message sera transmis.

Moui...

Vendredi...

Brumes et nouveau cran, nouveau palier, nouveau fossé, entre des parents et l'école: lettre recommandée pour nous assurer que le dialogue est impossible, inutile d'insister. "Contentez vous de faire votre boulot!". 

Voilà... Voilà...

Samedi. Ce matin je vais me "contenter" de faire mon boulot.

Heures sup non rémunérées. 

"Mais maîtresse le samedi il n'y a pas école!"

Avec ma collègue et avec la bibliothécaire de la médiathèque nous allons faire quelques travaux préparatoires, mesures, traçages, pour le projet fresque.