vendredi 5 septembre 2025

À fleurs de pots. Ou Vendôme à raz des parterres.

La rentrée a filé.
Nous avons gardé, au pied levé, Apolline lundi.
Et avons reçu de bonnes nouvelles de Suzanne.
Emploi du temps, profs, lieu d'étude, colocs, tout lui plait.
Simon, semaine sans Bastien, apparait chaque soir. Partage repas et soirées avec nous. Ou pas quand il se rend à l'escalade. 
Mercredi. 
Comme un mercredi. Avec les deux petits, ravis de se revoir.
Médiathèque, pâtes, trampoline et chasse aux œufs.
Et, surprise!
Virginie est arrivée, prête à partager avec nous (la folle) quelques jours, quelques papotages, quelques repas (table à géométrie variable, mercredi avec Simon et Colette, jeudi avec Victor, Emma (ravie de la revoir) et Apolline), et quelques pas.
Quelques pas, ventés et humides (pas de photos) autour de la maison, jeudi matin.
Et, après le repas, un triptan et 20 minutes de sieste (indispensables pour compenser ma nuit pourrie, passée descendre pour vomir) (pendant que Virginie partageait ses photos de vacances avec Arthur), c'est à Vendôme, encore, que nous avons profité du retour du soleil.
Cette fois encore les jardins nous ont régalés.
Mais...
...nous avons varié le cheminement.
En attaquant, d'emblée, faisant râler, pour le principe, Gilles, la montée... 
...vers le château récemment rénové. 
Tous comptes faits la montée valait le coup...
...le coup d'œil.
Et... Nous voici de nouveau au milieu des bras du Loir.
Les parterres roses ici...
...sont sublimement oranges là.
On en oublierait presque les bâtiments autour. 
Oui...
Mais... 
...pas oublier le plaisir d'être ensemble.
Partager tant et tant d'expériences communes, et de moments vécus.
Difficiles ou positifs...

mardi 2 septembre 2025

Abandon.

Je ne sais comment démarrer...

Ce chagrin est aussi le mien.
Car je sais comment dysfonctionne cette machine à broyer qu'est l'éducation nationale (comme ce fût le cas pour la Poste, France Télécom, comme c'est le cas pour l'hôpital).
Ce sont ceux qui servent qui meurent d'avoir été abandonnés, dénigrés, harcelés.
Je sais comment dysfonctionne cette machine à broyer qu'est l'éducation nationale parce que, par moments, au cours de ma carrière, je suis passée à deux doigts d'y être écrasée (demande de soutien ignorés, mails et appels tombant dans le vide intersidéral d'une hiérarchie inique, qui se protège, manque de moyens (ceux affichés n'étant que de la poudre aux yeux, outils (je cherche le mot...)...de merde...). 
Un fonctionnaire doit fonctionner sans à-coup, sans sursaut, en supportant le poids du silence, de l'indifférence, face aux attaques arrivant de tous cotés: la société (Prof bashing), les parents, consommateurs d'école, uniquement intéressés par leur enfant, leur vision de l'école, l'inspecteur, le ministère qui gèrent des pions (infantilisés à outrance), des chiffres, des données.
L'enseignant, le directeur d'école, sont en première ligne, mais la dernière roue du carrosse.
Ils gèrent, au quotidien, la réalité de notre société (qui est très moche, souvent, sous la surface).
Je me rappelle de ce jeune collègue suicidé entre la pré rentrée et la rentrée. 
Ici je vous ai parlé de Christine, cela a fait des ronds dans l'eau du ministère. Qui en a profité pour faire passer des réformes qui ont alourdi, déshumanisé encore plus la fonction de directeur d'école.
Il y a deux ans c'est Aymerick qui avait jeté l'éponge.
Caroline est, c'est terrible, un prénom de plus dans la liste d'épouvante...
Je vois et j'entends mes collègues qui pleurent. Je pleure avec eux.
L'école, qui éduque et forme les citoyens, est jetée en pâture, sans bouclier et sans arme, sans estime ni respect, face aux barbares, nombreux, qui... Qui quoi? Pourquoi?
Pourquoi?

Et, vous savez quoi?
Là haut ils diront qu'elle était fragile, qu'elle avait, c'est certain, des problèmes personnels... 

lundi 1 septembre 2025

Ne pas...

..rallier, regagner, réintégrer, rejoindre, retourner.
C'est de loin, en mettant un pas devant l'autre, que je n'ai pas vécu la rentrée.
Pas de pincement au cœur.
Pas de mauvaise nuit, de tracas, d'appréhension.
Je l'ai souhaitée bonne à Suzanne (elle doit y être depuis 16 minutes), à Bastien, chez les moyens (nouvelle école, nouvelle maîtresse), à Apolline chez nounou (la même).
Je l'ai souhaitée la meilleure possible aux copains/collègues.
En sachant qu'ils démarrent une nouvelle aventure tout aussi riche de bons moments que terrible, parfois (de plus en plus souvent).
Aujourd'hui je vais m'occuper de la maison, faire de la confiture, aller chez le dentiste...
Tranquillement élaborer quelques nouveaux projets...
Sans l'école.
Et c'est avec un mélange de soulagement et d'indifférence que je le vis.
C'est grave docteur (effacer si facilement tant d'années au service de sa majesté éducation nationale)?