...sur le blog de Bleck et j'ai commencé à commenter, ou c'est lui, qui est venu sur le mien et il a fait de même. Depuis nous allons l'un chez l'autre donner notre avis (avisé, ou pas).
Dans son dernier post en date Bleck fait une liste, non exhaustive, des lieux originaux, bizarres, décalés, où il est entré.
Cela a bien plu et d'autres se sont dit qu'ils feraient bien de même.
Je ne suis tombée sur aucune autre version, ailleurs.
Ou je ne fréquente pas les bons blogs, ou l'idée a fait flop...
Moi, je vais tenter d'en faire mes choux gras.
Celui de mes grands-parents, et cela m'a valu tempête et réprimandes de la part de ma grand-mère (mais tout ce que je faisais (perdre mon temps à lire), ou ne faisais pas (écosser les petits pois, prier (!?)) me valait ires et reproches.
Cela m'a donné goût aux greniers et, dès que possible, à la moindre porte qui s'ouvre, escalier qui se découvre, j'ai exploré, et j'explore.
Celui, magnifique, du presbytère de la cathédrale du Mans m'a permis d'entrer chez les scouts.
Chez qui j'ai rencontré Gilles.
Toujours chez mes grands parents je suis entrée en Belgique juste en passant du potager au verger (où nous n'étions pas sensés aller). Enfant je m'interrogeais, qu'est ce qui change, à part le nom du lieu? D'autant plus que rien ne l'indique?
Plus tard, alors que l'endroit est tombé entre les mains, milles fois meilleures, de ma sœur, l'entrée en Belgique était à surveiller sous peine de se retrouver sous le règne du mauvais opérateur de téléphonie. Ce qui provoquait des factures exponentielles (c'est qu'il fallait bien répercuter le coût de ce passage hors les murs, n'est ce pas?).
Un jour je suis entrée dans une église au bras de mon père.
Les nombreuses fois précédentes (samedi soir, dans ces églises glaciales et sombres) c'était à sa suite, de guerre lasse, pour lui faire plaisir.
Ensuite ce ne fut que lors de cérémonies exceptionnelles, pas toujours bien gaies.
En dehors de ces moments, pourtant, j'aime assez, à l'occasion de balades, les visiter, les églises, et leurs pendants, les cimetières.
Un jour je suis entrée dans les limbes.
Dans un entre deux où j'aurai pu ne plus être.
Un premier accouchement mal géré, entre mon épuisement et l'impatience d'une sage femme débordée et je me suis retrouvée dans la lumière, et dans le coma, suite à une hémorragie de la délivrance massive.
Un jour, puis un autre, puis encore, encore..., je suis entrée dans une gendarmerie.
Pour témoigner, parfois dans années après (la justice est plus que lente parfois), des maltraitances racontées, au détour de quelques mots anodins, dans un couloir ou une cour, par des petits, si petits, découvertes, sur leurs peaux, attestées, ou pas (suivant le courage du carabin/charlatan).
Pour porter plainte, menaces et diffamations. Parce que mordre est plus facile que de parler, demander, faire confiance.
Un jour je suis entrée en burn out.
Parce qu'au poids des élèves, ceux qui ont besoin, d'attention, de patience, de créativité, s'ajoute celui des programmes hors sol et que l'on alourdit à chaque ministre, à chaque lubie d'un bureaucrate, à chaque catastrophe nationale (l'école, c'est bien connu, est la mère de tous les vices, puisqu'elle n'arrive à rien, de l'obésité au terrorisme, de l'addiction aux jeux vidéo à celle des drogues dures en passant par les accidents de la route).
Parce qu'aux parents centrés, uniquement, sur le leur, leur merveille, leur prunelle, leur trésor national, s'additionne une hiérarchie qui oscille entre le "pas de vagues", le "je vous fait confiance, vous allez gérer ça très bien" et la disparition (chef au abonné absent, boite mail/trou noir).
C'est le jour où Gilles est entré dans l'hélico du SAMU que je me suis extraite de cette spirale: donner priorité aux miens plutôt qu'au boulot.
Et, avant de passer aux entrées plus anodines mais, pour moi originales, un jour je suis entrée à la retraite. Comme on enfile des chaussures de marche confortables, des sandales, ou des sabots, suivant la saison, à mon pied.
Et sinon, rien ne m'avait préparée à...Entrer, encore et encore, dans les magasin/garages de motos avec Simon du temps où il "bricolait" sa 50cm², avec Arthur quand le marchand de shooter nous baladait de panne en panne.
J'en ai développé une sorte d'allergie aux odeurs d'huile et de pneus.
Allergie non démentie à la fréquentation de charagistes de tous poils que je me suis coltinée lors de l'entretien des voitures familiales.
Entrer dans toutes les casses autos, et/ou, ferrailleurs avec Arthur quand il fut soudeur.Là aussi l'odeur est caractéristique...
Entrer dans un, deux, trois, shop de tatouage, s'y installer pour accompagner Victor alors qu'il se forme, pour l'attendre quand il tatoue Arthur (odeur de désinfectant).
C'est là que l'idée a germé d'y passer moi aussi.
Il a fallu des années, que Victor soit passé de la peau au jardin, et que j'ai le temps d'y penser tranquillement, pour que je me décide enfin.
Pour Clovis point de lieux où il me traina. Ce fut plutôt moi qui l'y tractais: au collège (de rendez-vous en rendez-vous avec des profs, de ceux qui posent des lapins à ceux qui assènent le pire), au lycée (oui, mais... Mononucléose! oui, mais... confinement!), à la FAC (un p'tit tour et puis s'en va). Clovis qui a tant sous la pédale n'a jamais su/pu rouler au pas dans le véhicule éducation nationale (rien qui ne l'ai empêché de très bien s'en sortir).
Suzanne, elle, me fit entrer, enthousiaste, d'un bout à l'autre du pays, dans toutes les portes ouvertes...
Et pour boucler, en quelque sorte, l'article, un jour je suis entrée dans cette maison. J'avais quelques jours et mes parents y venaient en vacances. Puis j'y suis venue en vacances. Ma grand mère (la même que ci dessus) détestait cette maison.
D'une maison vétuste et humide nous avons fait, entrant dans les magasins de matériels de chantier, dans les scieries, une maison familiale et accueillante où il fait bon entrer.















Yep, il faut que je le fasse, mais là, pas mal de taf, et il faut que je replonge dans mes souvenirs ;-)
RépondreSupprimerVoui... Mais je suis certaine que tu es entré en des lieux originaux.
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