lundi 15 septembre 2025

Pour le comité de lecture (en sommeil) et pour la rentrée littéraire (qui bat son plein).

 J'ai lu cet été quelques bouquins dont il ne me reste pas grand chose...

Mais là, ce n'est pas la même affaire!

Résumé Babelio:

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?
Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…

Dès les premières pages j'ai été aspirée par l'histoire. Par les histoires imbriquées. Terribles... Écriture fluide et claire, scénario bien ficelé, bien amené, dont on ne dénoue l'intrigue qu'aux dernières pages.

Il va sans dire que j'ai aimé.

Résumé Babélio:

En ce jour de rentrée des classes, notre protagoniste a sorti ses plus beaux atours, avant de partir, conquérant, pour sa première journée au lycée Célestin-Pharamont où il est censé enseigner le français durant les prochaines années. Auréolé de résultats exceptionnels au concours, il rêve de transmission. Enseigner n'est pas un métier, c'est une vocation, sa raison d'être au monde.
Mais la réalité le fait assez vite déchanter : l'établissement, aux allures de château gothique, vit dans l'ombre de son glorieux passé ; les meilleurs élèves partent dans le lycée privé de la ville ; les professeurs essaient de faire au mieux mais recadrent davantage les élèves qu'ils ne font cours, et cerise sur le gâteau : notre jeune professeur hérite de la pire seconde de l'année.
Heureusement pour lui, il n'est pas seul. Comme pour tous les primo-professeurs, il a le soutien d'une tutrice chevronnée. Après trente ans à Célestin-Pharamont, l'institution n'a plus aucun secret pour elle. Allant de désillusion en désillusion, incapable de s'affirmer face des élèves blasés, il trouve d'abord du réconfort dans ses discours autoritaires. Mais, à mesure que les mois passent, les propos de cette dernière deviennent de plus en plus réactionnaires et teintés de relents haineux. Et si finalement la menace et l'atmosphère étrange qu'il sent planer autour de lui venait d'elle ?

Je suis toujours curieuse de lire comment un auteur raconte le métier d'enseignant... Et dès les premières pages j'ai su que cet auteur (l'écriture du roman est originale, sympa) était lui même enseignant. Professeur de français. 

Parce que dès les première pages c'est la machine éducation nationale dans toute son inconvenance, son "incorrectude",  son "fonctionnement" scabreux, vicieux, qui est décrit.

Ce livre livre le jeune prof/"bon élève", amoureux de sa matière, à la réalité du manque de moyens, manque de volonté des cadres d'un établissement "pas de vague", à celles d'élèves décalés (à moins que ce fut les contenus qui le soient?) par rapport aux attendus (du prof, de l'institution...)...

C'est terrible. Déprimant. Comme un concentré d'incompréhensions mutuelles, de coups vaches et d'individualisme forcené, où règne le chacun pour soi dans un marasme ou le moins pire est considéré comme le meilleur.

Ce livre devrait être lu par tout jeune (ou moins jeune en cette aire de la reconversion) qui veut devenir prof. Il y aurai encore moins de "vocations", mais aussi, sans doute, moins de burn out...

dimanche 14 septembre 2025

Les 52 de Virginie: "famille"

F comme FAIRE:
...à manger, le ménage, des allers retours, des courses, de la confiture, des lessives, des balades, des plans sur la comète, des câlins...

 
...la grenouille à grande bouche (j'ai triché, j'ai demandé à Gilles de prendre une photo).

A comme AMOUR:

...Simon, et Bastien, Arthur, Victor, Emma, et Apolline, Clovis, Coline, Suzanne, et Gilles!


La même chose que pour FAIRE, avec, en sus, avec, en même temps, écouter, et entendre, soutenir, et supporter (au sens pompom girl, en moins... sexy et décorative), être fière. Oui, admirer.

comme MAISON:
...à géométrie variable, pleine comme un œuf, quasi vide, bruyante (le bruyant rime aussi avec quasi vide. Gilles adore la musique à fond qu'il accompagne, en chantant très fort (et souvent faux) en "Jean-Michel Àpeutprés"), très très calme (le matin, avant qu'il(s) sorte(nt) du lit)...


...sans oublier le jardin, les tomates du potager de papi. Et les pêches, et les coings, et les figues (et les poules! Très important, les poules! Il faut bien aller chercher les noeufs! (autant de fois qu'il leur passe par la tête))

I comme INDIVIDUS, uniques, différents, si proches, entre eux, de nous...

...et... Comment est-ce possible?

L comme LIENS:

Tout comme leurs parents, leurs oncles et tante, il a suffit qu'ils arrivent pour que nous y soyons définitivement attachés.

et L comme LIRE...

Chez Allet le "gène" des livres, des histoires, est bien ancré (trop cool!).

E comme EXTRAS...


Extraordinaires, chacun d'eux,...


...les nôtres, ceux qui nous ont fait parents, et grands parents.

Ceux avec qui nous formons une famille ordinaire.

Et extraordinaire.

vendredi 12 septembre 2025

Où il est question d'Assemblage,...

...de paysages martiens et de musique des rayons cosmiques.
Non, non! Pas d'affolement, je n'ai pas snifé la moquette (de toute façon il n'y en a pas, de moquette, en notre maison)!
Je suis juste, depuis quelques jours, bénévole à Assemblage (dont j'ai déjà parlé ici) et, dans ce cadre,  nous avons eu la chance de participer à la visite de l'atelier de Benjamin Vedrenne.
(Pour l'anecdote Arthur a travaillé en ces lieux, qui furent maudis, pour lui, à cette époque où il soudait des portails pourris (pour Br*co D*po) au milieu de tas d'immondices)
Et c'est au sein de l'atelier collectif du baril que nous étions attendus, que nous avons été bien accueillis, que nous avons fait la visite et avons pu en apprendre plus sur cette mystérieuse affaire:
 
Bureaux partagés (ils sont 13 dans le collectif (dont un certain nombre de hackers (blancs)))...
(Hackers: qui maîtrisent, cherchent les failles, transforment, réutilisent, les données, la matière, les connaissances... Créent à partir de...)
(Mes photos, vous le savez mon appareil n'aime pas la pénombre, prises à la volée, sont très, très moyennes (voire carrément bof!))
Et ateliers tirés au cordeau (Gilles en est resté sur le flan! (même les chutes de bois sont rangées!!!)).
En ces lieux, investis par des artistes divers, œuvre Benjamin.
Il utilise des données numériques (cryptiques) de la NASA et les transcrit, grâce à une machine de son invention, en paysages. Lignes à lignes au fil des jours.
Et au pied de la verrière enfeuillagée il nous a présenté le Zettascope.
(il a répondu, souriant, à toutes les questions (même bêtes) que nous avons pu poser)
Le Zettascope, objet magnifique (qui n'aurait pas déparé au milieu des machines de Léonard de Vinci, où dans une cabinet de curiosité du siècle des lumières), de bois, cuivre, verre, circuits imprimés, sert à capter les rayons cosmiques pour les transformer en musique (en réaction au "toucher" de ces rayons les tubes du carillon sonnent (désolée Benjamin, pour ce raccourci)).
Voyez je ne délirais pas en parlant de paysages martiens et de musique des rayons cosmiques!
Déjà une heure est passée quand nous avons fait un saut, enthousiastes, dans le hangar suivant, abritant d'autres activités, toutes plus décalées, bizarres, formidables... 
Et c'est ravis d'avoir fait connaissance avec Benjamin, avec d'autres bénévoles (une est une copine de longue date) que nous nous sommes quittés.

Jusqu'à la prochaine.

mercredi 10 septembre 2025

De raccourcis temporels en...

Depuis dimanche, profitant du soleil, nous avons "travaillé" au jardin.
Gilles a attaqué les haies (comme d'hab il a oublié de débroussailler au pied... Cette fois il s'est rendu compte du problème, les branchages s'accrochant aux ronces, galère à entasser, à nettoyer), le coté extérieur est fait. L'intérieur, il faut le reconnaitre, nous prendra quelques jours (semaines?).
Puis, alors que dans l'élan (et ayant trop mal aux épaules pour continuer à utiliser le taille haie) Gilles a enfourché son tracteur tondeuse, je me suis occupée des pommes.
Tri, stockage, compote en quantité industrielle à prévoir pour les jours à venir.
Lors des pauses dans cette frénésie jardinesque (tôt le matin) je constate... 
...que quelqu'un-e est tombé dans le blog et explore les archives... 
(cela apparait dans le top 10 des articles les plus consultés).
Et l'article d'il y a 5 ans, quasi jour pour jour, refait surface.
C'est celui qui conte le jour où Gilles a fait un infarctus.
Cette "mésaventure" est toujours présente à notre esprit, et j'y ai pensé samedi quand nous sommes allés, sans lui, au forum des associations (c'était arrivé quand nous étions allés, sans lui, au forum des associations).
Cela est revenu en force quand hier nous avons entendu les sirènes. Quand nous avons vu les giros chez les voisins.

Gilles a eu la chance d'en réchapper.
Malheureusement ça n'est pas toujours le cas...

dimanche 7 septembre 2025

Les 52 de Virginie: "Auto portrait"

36éme semaine.
Et je savais que ce thème approchait.
Je savais aussi qu'il me poserait problème...
Parce que le portrait n'est pas mon point fort (je les "chipe", à la volée, n'aimant rien tant que le naturel, le sourire, l'œil rêveur, le geste figé dans l'instant. Et ce n'est, franchement, pas le plus facile à faire. Je suis souvent déçue, ayant raté la seconde essentielle).
Alors l'auto portrait!!!
Il faut trouver la façon d'œuvrer, de manœuvrer pour être à la fois devant et derrière l'objectif.
Être l'objectif...
Alors, je biaise, je contourne l'obstacle, je vous propose, ce que je suis par ce que je suis (du verbe suivre).
Ceux que je suis (toujours suivre), les miens, réunis dans la cuisine, ayant mangé, ou pas, apprécié, ou pas (Clovis ne vit pas une histoire d'amour avec mes recettes en "free style" (dixit Simon), Suzanne, elle, n'est pas très copine avec les courgettes) le repas que j'ai préparé.
Ceux qui sont absents sont bien arrivés, la journée a été bien remplie:
Récupérer Suzanne, aller à la médiathèque, manger chez Colette, revenir et constater que la tablée, Arthur, Simon, Victor, Emma, Apolline et Suzanne, se régalent de la bolo que je leur mitonnée au matin (objectif: leur simplifier à vie. Victor, Emma et Apolline partant ensuite pour la Bretagne). Puis, après un bref repos, embarquer ceux qui restent, sauf Gilles, planté devant le mondial de rugby féminin, pour un tour au forum des associations (rencontre, bisous, papotages en cascade). Trouver au retour Clovis, qui répare sa voiture, et Coline à la maison. Refaire à manger, vider le lave vaisselle, mettre la table, pendant que les deux tiers de l'effectif va passer une heure à crapahuter sur la falaise.
(Hop! Mes doigts!)
Le repas partagé, l'injonction de la fatigue étant la plus forte, je les ai laissé remettre la cuisine en ordre. Puis la remettre en désordre de bataille (jeux de société, dont les éclats me sont parvenus, par moments).
Quelques pages, indispensables (pour décrocher le cerveau) avant de sombrer (j'ai, vaguement, entendu partir Clovis et Coline, monter Arthur, avec sa chienne, arriver Gilles), et...
...c'est dans le silence apprécié que j'ai trouvé la cuisine, rangée, la maison, silencieuse, au petit matin.
Petit déjeuner face à moi même, démarrage en douceur. mais aussi en plans sur la comète.
Parce que c'est moi aussi, la planification, organisation (trouver le "bon" train pour Suzanne, noter les rendez-vous, organiser une sortie, préparer un dossier, programmer des travaux)...
...(même si c'est flou, même si c'est fou, un peu), c'est au bureau que vous me trouverez, le matin.
Ou, si le temps et le cœur m'en dit, claquettes et robe préférée, par les chemins alentour.
Alors... Auto portrait en transparence, ça le fait?