Ou, petite chronique de jours ordinaires, extraordinaires.
Tout est question de point de vue, n'est pas?
Mercredi nous n'avons eu que Bastien, Apolline étant, avec ses parents, au chevet de la maman d'Emma, et il a pu étrenner le "nouveau" trampoline (un, récupéré chez une copine qui déménageait et qui moisissait, depuis, dans le fond de la grange), avec filet (Bastien dit "avec fil"). Nous avons profité du jardin, où nous sommes restés au calme et, pendant que je réglais des histoires de contrat d'entretien de piscine pour Mirabeau (jamais je n'aurai de piscine!!!), Bastien a découvert une partie du trésor de la mezzanine: les playmobils (surtout le camion de pompier)!
Jeudi, avant le rush de la journée (Gilles s'est mis en tête (et il a raison) de ranger la grange (ce qui implique de la vider (et de jeter/donner!)))...
J'ai enfilé mes chaussures et je suis partie pour deux heures...
...de marche quasi contemplative.
J'ai sauté (en quelque sorte, ne m'imaginez pas en cabri!) de cliché en cliché.
De fleurs (y compris quelques, rares, coquelicots) en fleurs...
De prés en bois...
De bêtes à cornes en insectes variés (et pas faciles à immortaliser!)...
De champs bien peignés en haies hirsutes.
Vendredi, alors que Gilles vaquait à son tri (et comme dans une chasse au trésor, à quelques re découvertes), je suis partie une heure en l'avance pour le contrôle technique de la Skoda. Parce que le centre de contrôle (un hangar tout pourri) se trouve à 300 mètres de l'école où j'ai été coordo ULIS pendant trois ans, et que j'ai quitté en juillet dernier.
Je me suis présentée à la grille à l'heure de la récré et...
J'y ai été accueillie à bras ouverts!
Ou plutôt, quand il ont réalisé que j'étais là, je me suis retrouvée avec mes petits mignons, plus si petits, plein les bras pour de gros câlins.
Trop bien!
J'ai papoté avec mes ex collègues, j'ai regardé sans nostalgie la cour vrombir des gamins qui jouent, courent et les ai quitté ("Tu ne restes pas?" "Ah, bon? Tu n'es plus maîtresse? Mais tu fais quoi alors?" "Tu es à la maison de retraite?!!") toute légère.
Puis, pendant que la voiture se faisait contrôler je me suis baladée...
Mes pas m'ont porté jusqu'au cimetière en mutation.
Quand j'en ai franchi le portail j'ai croisé une dame qui se lamentait:
"Comment pouvait-on laisser un cimetière dans cet état! C'est terrible, c'est..."
"C'est la loi". Lui ai-je répondu
"Vous préférez tout arroser de produits chimiques, avoir un cimetière "mort"?"
Elle n'a pas compris, je crois, et m'a souhaité "bon courage" en partant.
Sans doute pensait-elle que j'allais désherber (j'ai retrouvé la tombe dont elle venait de s'occuper: plus un brin d'herbe, une fleur, dans un rayon d'un mètre tout autour (pas sûr que les gars de la mairie, qui ont semé du gazon et de la jachère, apprécient)).
Perso j'ai adoré ces allées hirsutes, colorées, gaies...
Question de point de vue...
Le prendre comme une bonne surprise.
Tout comme celle que j'ai eu, au soir, quand, alors que je lisais assise au bord du Loir, pendant que Suzanne (bonne semaine, sans migraine, sans bus raté le matin!) s'entraînait:
À deux mètres de moi un chevreuil a surgit, du Loir (!)!!!
Voilà, voilà...
Aujourd'hui encore journée chargée, rendez-vous pour Suzanne (j'ai bien avancé dans un projet pour ses bientôt 18 ans, il me reste à réserver l'activité prévue avec ses copines), repas chez Colette (avec débouchage de siphon d'évier et bidouillage de chasse d'eau prévus), puis déménagement de Clovis et Coline de leur nid (un poil pourri) sous les toits, à un rez-de-chaussée propret, à 1 kilomètre de là (d'une rue passante à une rue passante).
Sans oublier de ramasser quelques cerises avant que les merles aient tout bouloté...