Mais heu...
Ce n'est plus la pleine lune pourtant!
Mais les planètes doivent nous jouer des tours...
Vendredi Gilles s'est brûlé, au boulot, en nettoyant les friteuses (avec l'eau de nettoyage, pas avec l'huile). Il l'a signalé "Oh, mais il faut faire attention M Allet!", mais il n'a pas été chez le toubib (il n'y a même pas pensé, je crois).
Du coup il vient se coucher, à pas d'heure, comme d'hab, en gémissant (parce qu'il vient de mettre de la crème et ça fait maaaalllll!!!), ce qui me réveille, puis s'endort. Sans remords. Contrairement à moi (qui ne me rendors pas. Sans remords non plus pourtant).
Depuis dimanche Suzanne, pale comme de la craie (et, semble t-il, aussi friable), a la nausée, mal à la gorge, dans le cou, à la tête (Alouette!). J'ai dû quitter mon bureau et mes comptes rendus urgents pour aller la chercher au collège lundi matin.
Il faisait nuit noire quand j'ai déposé les dossiers d'orientation (avec les comptes rendus dedans) dans la boite aux lettres de ma supérieure.
Je venais de croiser Simon qui rentrait d'une journée de formation. Il était tout surpris de me croiser en ville... Il croyait que j'allais au magasin bio "Pour acheter des trucs qui feraient râler les frères".
M'enfin!
Mardi j'ai conduit Clovis, trop épuisé pour se lever à temps pour le bus, jusqu'au lycée.
En classe mes élèves n'étaient pas dedans (à moins que ce soit moi?).
Puis je me dépêchée de rentrer pour attraper Suzanne toussante et gémissante pour aller chez le toubib.
Nous avons fait un crochet pour bisouiller les manifestants connus qui se rassemblaient pour une manif aux flambeaux. Suzanne y a gagné une lanterne (avec laquelle elle a bien failli mettre le feu à la table de cuisine autour de laquelle Simon et Cynthia nous avaient rejoint).
En rentrant, avec un diagnostique de laryngite et avec le constat que si Suzanne n'a pas pris un gramme (depuis septembre), elle a bien grandi, nous avons trouvé la maison presque pleine.
Victor a raconté son test pour le permis moto. Il jubilait.
Simon a relevé l'ironie (involontaire?) du discours du grand chef qui se félicitait que beaucoup soient venus à la cérémonie de vœux.
Auquel ils avaient été expressément convoqués.
Gilles a montré sa main et s'est fait plaindre.
Les chiens, entre autres, m'ont agacée. J'ai pris un coup de sang.
Je me suis couchée avec la migraine. Je me suis réveillé de même.
Avec Clovis nous avons poursuivi, et rattrapé, le bus pour le lycée. La migraine était là derrière l’œil droit.
Je suis rentrée à la maison, mercredi oblige mais pas pour longtemps. Elle était toujours là.
J'ai ouvert les volets, pris une ou deux photos (ça valait le coup!). Elle était toujours présente.
J'ai ouvert aux poules, sorti les poubelles, pris une ou deux photos. Elle ne m'avait toujours pas quittée.
J'ai pris la voiture et la route, pour une heure, jusqu'à l'école d'un village au bord de la Loire, pour une réunion avec des collègues. J'ai fait quelques arrêts photo. La migraine en arrière plan.
Je suis arrivée la première.
J'ai profité de cette pause, puis de la réunion, entre optimisme, on arrive à bien faire malgré tout, et désespérance, ce qu'ils font de l'éducation nationale est affreux, navrant, écœurant...
La migraine s'est doucement éloignée.
Je suis rentrée en traversant la Beauce, par les petites routes.
Je n'ai pas pris de photos, le ciel était bas, gris et les villages couverts de boue. Au sens propre (ah! ah! ah!), les routes les trottoirs, les panneaux "nappés" de gadoue.
Dans ces coins là on cherche les arbres...
J'ai rejoins la ville, j'ai fait le plein de la voiture (Aïe, Encore!) et je suis rentrée.
J'ai fait à manger, je me suis reposée, un peu, j'ai bricolé l'organisation d'un truc important et...
J'ai filé à l'atelier d'écriture, en retard, pendant que Gilles allait faire les courses.
Il a mis du temps à rentrer.
Parce qu'il a fini par comprendre qu'il devait se soigner, protéger sa blessure, alors il a été à la pharmacie. Où il s'est fait plaindre, où il a rencontré, M Machin, Mme Bidule, qui lui ont parlé de l'accident de Colette.
Ah, oui, vous ai-je dit que maman s'était fait emboutir sa voiture, il y a une dizaine de jours, en s'arrêtant au passage piétons de la pharmacie?...
Et sinon...
Je suis convoquée à une journée (une journée!!!! Très lointain est le temps où l'on partait pour un mois...) de stage sur "La gestion des situations de crise".
Stage pour lequel j'avais postulé sans espoir de l'obtenir (pessimiste je suis!) et qui pourrait (pessimiste je reste) ne pas avoir lieu faute de remplaçant à envoyer dans ma classe (nombre de "formations" ont été annulées pour satisfaire une promesse faite par le ministre, sans concertation, à moyen égal, de donner aux directeurs un peu plus de temps de décharge. les remplaçants sont "redéployés"...).
Donc, je suis convoquée à une journée de stage, que j'ai demandé, et alors que je n'avais pas obtenu ce genre de "privilège" (stage demandé/obtenu) depuis des années, justement le jour où je reçois l'illustrateur dans ma classe...