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lundi 19 octobre 2020

Marcher...

Parce que c'est difficile de travailler ces derniers temps, parce que je refuse d'être considérée comme trop faible quand je vis mal de devoir lutter pied à pied avec une hiérarchie qui oscille entre absence (quand nous avons des questions, quand nous avons besoin de soutien face aux "partenaires") et pression insupportable (quand il leur faut des chiffres, quand ils doivent montrer au dessus d'eux qu'ils obéissent aux injonctions ineptes à organiser de pseudos formations en constellations (mais qui a pondu une connerie pareille alors que nous attendons, espérons, réclamons une vraie formation donnée par des personnels compétents (pas déléguée à d'obscurs conseillers motivés par la peur de déplaire))), j'ai décidé de travailler sur moi. Sur ma capacité à dire non. Sur ma capacité à sortir du beau du marasme ambiant. Avant de partir de l'école j'ai dit non à une organisation qui m'aurai privée d'une journée de décharge. J'ai dit notre humeur, mauvaise, d'être rendus responsables de notre éventuelle (pas pour deux de mes collègues) contamination. 

Et j'ai organisé pour mes élèves une sortie culturelle de proximité. 

Nous nous sommes souhaité du repos et du recul et nous sommes parties avec l'idée de profiter de nos vacances pour nous ressourcer. 

Puis la radio a annoncé l'horreur.

J'ai mal dormi (encore...).

Puis j'ai écris.

 Et samedi après midi j'ai proposé une promenade.

 Clovis et Rachel ont accepté de m'accompagner.

 La première idée c'était d'aller chercher des châtaignes.

 
Mais le chemin de grande randonnée où je savais en trouver était cerné d'hommes en orange (ils se déguisent en citrouilles pour éviter de se tirer dessus).

 
Alors nous avons eu peur de servir de cible n'ayant d'un gilet jaune pour trois dans la voiture.

 
Nous avons changé de destination et avons crapahuté jusqu'au lavoir du Vau.

 
Toujours aussi beau pour les reflets...

 
Je voulais faire une ou deux photos sur l'ancienne voix ferrée mais, là, le chemin balisé était fermé par une barrière cadenassée (avez vous vu les chevreuils au fond?). 

 
Nous avons pris un autre chemin...


 
...salué d'autres "copains".

 
J'ai beaucoup parlé ce week-end avec nos jeunes...

 
Ils sont chouettes.

 
La vie qu'on leur fait vivre n'est pas du tout à la hauteur de ce que nous voulions leur offrir.

 
Mais il me semble qu'ils arriveront à en tirer le meilleur malgré tout. 

Du moelleux, croustillant et fondant, comme le royal chocolat!

 
J'ai un peu mieux dormi et au réveil la campagne était rose et cotonneuse.

 
Le jardin était tout emmailloté, emperlé de rosée.

 
De beaux prémices au soleil qui nous (mes collègues et moi) a accompagné lors de l'hommage à Samuel Paty.

 
Puis lors de la déambulation dans les rues qui a suivi. 

Défendre l'éducation.

Défendre la liberté d'expression...
 
J'ai entendu quelqu'un dire "pourvu qu'il ne soit pas mort pour rien".
 
C'est terrible. Il est mort pour rien.
 
Il est mort pour avoir fait son travail.
 
Il est mort parce que l'état, la France à abandonné ses valeurs au profit d’économies, l'éducation n'est pas rentable.
 
Sauf à la considérer comme un investissement pour une meilleure société.

 

6 commentaires:

  1. Difficile week end.... Trouver de l'espoir....

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  2. Bonjour,
    ...."sauf à la considérer comme un investissement".... Bien sûr que LES services publics sont un investissement pour TOUS les citoyens et leur bien-être (oui, même les impôts qui doivent servir à assurer "des infrastructures" en bon état). Le libéralisme exclut cette définition......... et, au mieux, nous fout dans la M...E ou au pire, envoie mourir l'un des nôtres (citoyen). Effarée, horrifiée, dégoûtée, ....??? je ne sais plus ce que je ressens devant la tragédie, ET l'impéritie des politiques de tous bords. Amicalement à vous. Nathalie de Nancy

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    1. Castrex a l'audace de déclarer que sa majorité à particulièrement choyé l'éducation nationale. Mais dans quel monde vit-il? Sur quelle planète? Dans quel espace temps?

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  3. Je ne travaille pas à l'EN mais mon conjoint retraité avec 2 ans d'avance car nous habitions Conflans ste Honorine, tu vois... Et puis moi dans mon institution publique où règnent les mêmes méthodes, de management, ou plutôt de non management, de non formation, de chiffres quand on bosse sur de l'humain, de résultats quand on a 280 offres d'emploi à proposer à 12000 personnes, quand tu gères 200 personnes au RSA et qui finissent pour certaines par en prendre l'habitude... Oui je pourrais écrire le même début d'article que toi !

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    1. C'est le Service public dans son ensemble qui est mis à mal, sciemment. Les nantis ne veulent pas lâcher une miette de leur pouvoir. Le capitalisme et l’égoïsme ont gagné.

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