Pages

dimanche 31 mars 2019

Projet 52: "Show must go on"

Une photo par semaine avec Virginie.
Semaine 13: "show must go on".
Et le show, chez nous, met le feu.
Bien sûr!
J'ai retrouvé une vieille photo des débuts des prestations des garçons.
Le hasard et le feu avaient tracé l'initiale de notre nom de famille.
Pour une photographe amateure comme moi immortaliser les figures de staff, ou des cracheurs de feu est un défi que je ne relève pas toujours correctement.
Et puis, photographier ou regarder...
Il faut aussi savoir profiter de l'instant, de l'ambiance.

samedi 30 mars 2019

Sans relâche.

Du boulot, du boulot, du boulot.
Des allers, des retours, des photos.
Un canapé occupé par un hôte de passage et deux soirées sympathiques.
Gilles fatigué, fatigué, fatigué...
Et Suzanne malade que Gilles ramène du collège.
Et Victor malade (et épuisé, entre ces cours, parcoursup, et...) qui n'est pas parti pour Paris.
Et Clovis malade que j'ai du aller chercher au lycée.
Semaine sans relâche.
Qui devait se prolonger par un petit voyage jusqu'au Mans pour manifester.
Mais...
Je suis fatiguée, fatiguée, fatiguée.
Et il fait beau.
Je vais rester à la maison, au jardin.

lundi 25 mars 2019

Juste samedi.

Oui, je vous raconte juste samedi. 
Parce que dimanche a été plus... Moins...
Non! En fait dimanche nous sommes allés à la piscine, tous, sauf Gilles, qui avait mal au ventre. J'ai écris, et fait à manger, des spaghettis bolognaises, j'ai écris, et fait à manger, des pizzas (si, si, c'est équilibré! Et puis c'est le duo gagnant! Tout le monde mange sans râler et c'est bien aussi, le dimanche sans râlerie. Je trouve que tant qu'à passer du temps en cuisine... Bref!). J'ai écris deux articles pour le blog que personne n'a commenté (le précédent non plus). Il est possible que j'en fasse trop...
Revenons à samedi.
Un vrai samedi de printemps.
Où je allée, avec Suzanne, chercher deux nouvelles poules pour renforcer l'effectif des pondeuses. Les nouvelles sont toutes maigrichonnes (ou ce sont les anciennes qui sont bien grasses?). Et n'ont pas été particulièrement bien accueillies... Il faudra quelques jours.
Samedi où Gilles a tondu, devant, derrière, et encore devant.
Samedi où Arthur a continué son chantier allée de la cave au potager.
Samedi où Clovis a fait disparaitre sa mèche. A fait disparaitre sa mèche!!!
Une sombre histoire de pari perdu au lycée...
Du coup il retrouve la coupe qu'il avait petit.
Ouh! Il y avait épais!
Hey! Il reste une queue de rat! Qu'il fait tresser... Ahouch!
Ah, ouf! Ce n'était que pour le fun. Que pour la photo!
Et... C'est curieux mais il fait plus grand maintenant..
Bon... Dossier URSSAF pour Victor qui démarre une activité d'auto entrepreneur (si vous avez besoin d'un graphiste vous savez à qui demander).
Et, la quasi traditionnelle visite du samedi aux bébés qui ont bien grandi!!!
Arthur et Leïla, Victor et Bernie.
Milka et sa portée affamée!
Elle commence à les trouver lourds (et elle n'a pas tort!) ces morfales.
Et voici notre poilu.
Le prénom Banksy, trop compliqué, a été abandonné et nous cherchons un prénom plus adapté, dans la ligne de Reggae et Groove.
Et tout cas il a de la suite dans les idées ce petit!
Il a réussi à dénouer mes lacets le bougre!
Au retour je les ai fait râler.
"Maman! Tu vas réussir a nous faire avoir un accident!"
(nous venions de passer à coté de la voiture accidentée du fils d'une copine. De la tôle et du stress!)
J'étais garée, avec les feux de détresse.
"Pourquoi tu roules sur le bas coté!!!"
Je roulais, tout doucement...
...pour avoir le bon alignement.
Ça le fait, non?

dimanche 24 mars 2019

Dans mon cahier tout gondolé.

C'est encore Laurène:


Je ne sais pas où me mettre! 
Au soleil j'ai trop chaud, j'ai l'impression de cuire à petit feu. Les zones d'ombre, en bas des murs, sont prises. L'ombre du tilleul (Victoria ne savait pas que c'était un tilleul, dès fois elle est complètement ignare!) bouge trop vite. Il faut tout le temps trimballer les serviettes, les bouteilles d'eau, le goûter XXL de Victoria, le carnet de dessin de Joseph, mon bouquin, mon cahier. 
Enfin, quand ils sont là. Parce que là ils m'ont plantée. 
Où sont-ils tous passés?
On avait bien rendez vous à 14h?
A moins que ce soit 14h30? Je crois me souvenir que...
Si Gildas était là il me dirait que je suis souvent distraite, à coté de mes pompes. Que mes lutins me montent à la tête. Mouais...
Peut-être que en creusant... Il me semble me rappeler... 
15h! Le rendez vous est à 15h. Victoria a rendez vous chez l’orthodontiste, Joseph est puni. Il doit nettoyer les graffitis qu'il a fait sur les panneaux de sa rue. Il a dessiné des lutins partout. Quel couillon! Il est repérable comme le nez au milieu de la figure (c'est une expression de mamie que j'aime bien). Il aurait fait ça en ville ce serait passé comme une lettre à la poste (encore une expression rigolote de mamie. Elle dit qu'avant on ne communiquait que par courrier).
Et Gildas, doit, comme d'habitude, être avec papa. C'est la saison des foins et il n'est jamais aussi heureux qu'assis en haut de la remorque chargée.
Bon...
Je vais faire comme d'hab. Je vais écrire.
J'espère juste avoir un crayon qui fonctionne. Hier j'ai été obligée de demander au maître nageur de m'en prêter un et ça a duré des heures!
"C'est curieux, qu'est ce que tu écris, comme ça, tout le temps?"
"C'est l'été, tu n'as pas de devoirs quand même?"
"Tu arrives à écrire avec tout ce bruit autour de toi?"
J'ai souris et soupiré.
La lutine du local du maître nageur n'avait pas l'air ravie qu'on l'interrompe pendant sa sieste. Elle a attrapé le coin de la serviette sur laquelle elle était allongée pour se cacher dessous. Je suis sûre que si elle pouvait parler elle aurait râlé.
Il veut toujours tout savoir, le maître nageur!
Qui est qui, qui est avec qui, d'où tu viens, que font tes parents, et est-ce que tu sais nager?
Bon, le coup de savoir nager, je comprends mais le reste!
C'est sans doute qu'il s'ennuie sur sa chaise perchée.
Sa collègue lui parle rarement. Il parait qu'elle l'a envoyé bouler parce qu'il a été trop lourd avec elle. Ce doit être vexant. Surtout qu'elle, elle ne se gêne pas pour draguer tous les beaux mecs qui viennent se baigner.
L'autre fois il y a eu des cris. Une fille qui ne voulait pas qu'elle parle avec son copain. 
Les lutins du bassin se sont tous accrochés aux échelles pour voir et écouter, comme les gens, accoudés au bord de la piscine. C'était comme un spectacle gratuit.  
Moi j'ai trouvé qu'elle était bien con, cette fille. C'est à son copain qu'elle aurait du parler? Non?
Si elle n'a pas confiance elle va avoir une vie d'enfer. 
Victoria a trouvé que c'était normal, que la fille devait défendre ce qui était à elle.
Mouais. Elle a plutôt tout perdu. Parce que le copain est parti fâché.  
En fait je crois que ni Victoria, et les nombreux Jules de sa maman, ni moi avec Charlotte entre (ou avec?) maman et papa, ne sommes très au fait de ce qui est "normal". 
Peut être faudrait-il demander à Gaétan qui a l'air de savoir comment faire puisque "sa" Lola le regarde avec des yeux de merlan fris (Mais où mamie a appris des formules pareilles? Ils avaient des cours spéciaux, à l'école, pour ça? Des cours de... D'images verbales? D'expressions slogan?).
Ah, voilà la maître nageur. Il veut savoir où sont les autres Dalton.
Ouais, on est quatre mais je ne vois pas où est la ressemblance avec les Dalton!
Un grand, large et blond, un noir, maigre et fin, une boulotte aux cheveux frisés et aux dents tordues et une petite maigrichonne aux chevaux raides et à la patte folle?
Ah, zut! Ma patte! 
J'ai oublié de cacher les cicatrices!
Il ne faut pas que je les expose au soleil.
Comme si j'avais envie de les exposer...
Mais en été je ne vais tout de même pas porter un pantalon, ou des collants!
De toute façon je suis sûre qu'il me restera des cicatrices. Même en faisant attention.
Quand Gildas est là j'essaye de les cacher. Je vois bien qu'il culpabilise encore, ce n'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie.
Ce n'est pas la fin du monde, quand même. Une jambe cassée.
J'espère qu'il va finir par penser à autre chose en me voyant parce que je l'aime bien Gildas, tous comptes faits. Il est sérieux comme un pape (une expression très bizarre de mamie!) quand il suit papa à la ferme. Il joue à l'agriculteur. Surtout que papa lui a acheté une combi verte et des bottes (ou alors il lui a donné celles de Wilfried que l'on a pas vu depuis des mois).
Oui, il est sérieux. Il ne voit aucun des lutins qui s'amusent dans le foin, qui se cachent entre les tuyaux de la salle de traite.
Il dit que je suis la seule à les voir.
Moi... Je n'en suis pas sûre. Papa a parfois les yeux dans le vague. Je suis sûre qu'il les regarde.
Mamie aussi, d'ailleurs.
A moins que ce soit ses souvenirs qu'elle voit? 
Cet Abdelkarim qu'elle semble avoir tant aimé.
Elle était toute chose quand je lui ai apporté la boite avec les photos que j'ai trouvé dans la malle.
"Oh, c'était là qu'elles étaient! Je me demandais ce que j'en avais fait. J'étais sûre de ne pas les avoir jetées!"
Elle les a sorties, une à une, sans rien dire.
Je n'ai rien dit non plus. Je n'ai pas osé.
J'ai regardé Elfinette, qui balançait les jambes croisées, allongée sur le ventre, le menton dans les mains, sur l’accoudoir du canapé. Elle aussi regardait les photos.
Mamie si jolie, avec une robe trop cool. Ou un pantalon classe...
Mamie à Paris, devant la tour Eiffel, dans un café, sur la plage avec un maillot incroyable.
"C'était osé, tu sais, de mettre un bikini, à cette époque" m'a dit mamie.
"Comme les pantalons. C'était carrément illégal."
J'en suis restée bouche bée.
"Mes parents étaient très fâchés contre moi. Ils ne voulaient plus me parler."
J'ai bafouillé:
"Mais pourquoi?"
Elle a caressé doucement la photo où on la voyait appuyée sur le torse, entre les bras, de cet homme brun. Tout souriants tous les deux.
Elfinette a arrêté de balancer les jambes, elle a étiré le cou pour mieux voir. A basculé la tête pour regarder mamie.
"Nous vivions ensemble hors mariage, Abdelkarim et moi. Déjà ça c'était intolérable pour eux.
Et puis c'était un arabe. Un étranger. Un même pas chrétien."
Elle a fait une pause.
"Ils n'ont même pas voulu le rencontrer. Alors que nous sommes restés ensemble trois ans."
Mamie me regarde. Elfinette aussi. Avec des yeux éberlués.
" Je ne savais pas que tu avais eu quelqu'un avant papi".
Elle sourit.
"C'est une histoire ancienne. J'ai rencontré ton papi Charles des années après qu'Abdelkarim soit rentré chez lui."
"Il est parti sans toi?"
Je n'en revenais pas!
"Tu étais si belle! Et vous aviez l'air si amoureux!"
Mamie me caresse la joue.
"C'était écrit. Je le savais depuis le début. Il n'était à Paris que pour ses études. Je savais qu'il allait repartir. Que sa vie était ailleurs. Je n'étais qu'une parenthèse. Une autre femme l'attendait là bas."
Incroyable, n'est ce pas?
Même maintenant, quand j'écris tout ça dans mon cahier tout gondolé d'avoir été éclaboussé par les trois Daltons qui viennent d'arriver, j'en suis toute bouleversée.
Abdelkarim est reparti, sans mamie, et elle n'a plus eu de nouvelles depuis!
Pourtant... Depuis la vie a changé, non?

Bien, bien, et pour la suite vous diriez?

Projet 52: nature morte.

Une photo par semaine avec Virginie.
Semaine 12: nature morte.
Là Virginie tu m'a posé problème...
Les photos de ces jours ci ne sont que nature vivante, très vivante.
Le printemps fait exploser le jardin de fleurs, de chants d'oiseaux.
Les miens, même morts de fatigue, comme Gilles qui assure le remplacement d'un chef à Vendôme, comme Victor que les  trois heures de trajets quotidien commencent à user (en plus de son travail, en plus de la préparation des dossiers pour parcoursup, en plus de la création de sa micro entreprise, en plus de sa participation au concours des métiers manuels du Rotary,...), sont très vivants. Très bougeant, très bruyants (sans doute parce que je suis, moi aussi, éreintée)...
Et dans mon stock récent il y a aussi des photos des très vivants, ils ont doublé de volume, ils aboient, ils s'acharnent sur les lacets, le bas des pantalons, la sangle de mon appareil, chiots a qui nous avons rendu visite hier. Nous sommes J-21 sur cette affaire.
Bref! Je n'avais pas de quoi illustrer le propos.
Je rêvassais en déjeunant et, constatant que le dimanche ne serai pas beau, mon regard est tombé sur le bric-à-brac qui traine sur le jardin en carré devant la baie vitrée.
Du bric-à-brac arrivé là on ne sait comment... Qui a l'avantage, pour le thème, de ne pas être vivant. Voilà, tout ce blabla pour quelques matières inertes, pierre du seuil, verre de l'étoile, et métal rouillé du boulet (mais d'où vient ce boulet? A moins que ce soit une boule de pétanque qui a passé quelques mauvaises journées?).


samedi 23 mars 2019

La classe en mode BD, partie 2.

Et les CM1 sont au taquet ce jeudi pour la suite de cette semaine très spéciale, sans leçon, sans dictée ni problème de math. 
Tellement dans la semaine BD qu'un bon tiers d'entre eux a oublié que nous avions rugby dès 9h et n'avaient pas d'affaires de change.
Alors c'est dans une classe toute crottée que Patrice est arrivé avec de nouvelles découvertes, de nouveaux apprentissages, autour de la BD. 
Avec l'aide d’Émilie ("notre" Émilie, de la médiathèque), venue en renfort, les CM1 ont photocopié les 9 vignettes (cases) choisies pour "résumer" l'histoire.
Puis, en groupe, il a fallu les mettre en page, trouver un titre (qui ne soit pas celui de l'album), et présenter son travail au reste de la classe.
Drôlement intéressant et point si facile ma bonne dame!
Imaginez le déballage, chutes de découpage, tables en ilots, à remettre en place (heureusement ce genre de manœuvre est fréquente) et la gadoue, sèche du matin...
Il a bien fallu un quart d'heure d'efforts concertés pour arriver à laisser une salle de classe acceptable pour la dame qui fait le ménage...
Et vendredi...
Nous avons accueilli Nicholas!
Un auteur complet (Voui, voui, il fait tout! Le texte, le scenario, les dessins, les couleurs! Trop fort!) qui a commenté le travail des CM1 ces derniers jours et...
...a répondu aux questions, nombreuses, qu'ils se posaient.
Il avait apporté quelques surprises dans sa pochette.
Et pendant qu'il expliquait les joies et les difficultés de son travail, la correspondante de la NR (le journal local) s'est installée avec nous.
Elle a pris plein de notes, tout comme les CM1, quand Nicholas a montré son dossier d'édition (qu'il a envoyé à de nombreuses maisons d'édition).
Nous avons trouvé ce dossier au top!
Tout comme Glenat avec qui Nicholas a signé sous le pseudo de A.K.A Nicho Niphroa.
Son album, sortira début 2020.
Et en attendant des épisodes sont publiés dans le "Super Tchô!" (dans toutes les bonnes librairies).
Explications des différentes étapes.
Script.
Crayonné, encrage...
Couleur (nous avons compté une douzaine de verts différents sur cette planche).
La classe en a été toute épatée!
Et ravie! La maison de la BD, par l'intermédiaire de Patrice, nous a offert une dizaine de BD (Merci, merci!)...
...et Nicholas nous a fait une dédicace!!!
Merci!
Merci Patrice, merci Alain, merci Emilie, merci Nicholas!
Et merci les CM1.
Cette semaine BD est le début d'une nouvelle aventure!