L'idée n'était pas de moi. Mais j'y avais adhéré sans réticence.
C'est une proposition de consigne sortie d'une discussion lors du dernier atelier d'écriture.
Écrire pour l'une des pages de Mathieu Simonet.
Et, au départ, cela me semblait plutôt simple, parler de mon père, Albert.
Et puis tout compte fait ça ne l'a pas été tant que ça.
J'ai, comme je le fais souvent (à chaque fois en fait), commencé par chercher la photo qui illustrerai mon propos.
(Oui, c'est bizarre mais pour écrire il me faut un support, une image, une photo. Mon écriture est liée à la photo.)
(Oui, c'est bizarre mais pour écrire il me faut un support, une image, une photo. Mon écriture est liée à la photo.)
Et puis, entre le départ d'Emma, pour sa Bretagne, de Victor pour Bagnolet, de Gilles pour Montoire, de Clovis, que j'ai amené à l'arrêt de bus pour Vendôme, et le moment où nous sommes montées, Suzanne et moi dans la voiture, j'ai commencé mon texte.
...
Je me suis rendue compte qu'il n'était pas si simple de parler de papa.
Parce que je voulais être à la hauteur de l'enjeu. A la hauteur de l'hommage, à la hauteur des souvenirs. Et je ne voulais pas verser dans le pathos, dans le larmoyant.
Je me suis rendue compte que je m'y étais prise trop tard, que je n'aurais sans doute pas le temps d'ici la fin de l'après midi.
...
Je me suis rendue compte qu'il n'était pas si simple de parler de papa.
Parce que je voulais être à la hauteur de l'enjeu. A la hauteur de l'hommage, à la hauteur des souvenirs. Et je ne voulais pas verser dans le pathos, dans le larmoyant.
Je me suis rendue compte que je m'y étais prise trop tard, que je n'aurais sans doute pas le temps d'ici la fin de l'après midi.
Puis je suis allée au bureau, travailler (rappelez vous lundi j'ai fait grève, alors il fallait bien que je fasse le boulot).
Et là une autre sorte de parentalité m'est tombée dessus.
Nous le redoutions depuis quelques jours.
Un coup de fil d'une gendarme, une demande de témoignage, une enquête en cours.
Des soupçons de maltraitance...
Quand je suis rentrée, en fin de matinée je n'ai pas pu reprendre mon texte.
Je suis arrivée à la médiathèque les mains quasi vides.
Le cœur en équilibre entre la nausée et...
Une de mes ancienne élève était là avec son bébé tout neuf.
Aussi neuf que je l'étais sur cette photo dans les bras d'Albert, mon papa.
Nous avons parlé de nos bébés.
Il a été évoqué que certains de nos bébés pourraient bien avoir l'idée d'en avoir aussi, des bébés.
Nous avons parlé du plaisir et des difficultés à être parents.
Et l'atelier a commencé. Mon ancienne élève, avec son bébé tout neuf, participait à l'atelier pour la première fois. L'une d'entre nous avait écrit sur son père, décédé justement il y a pile dix ans.
Nous avons pleuré.
Émilie avait écrit sur son père, bien vivant, lui.
Et nous avons pleuré.
Du coup nous aurions sans doute pleuré aussi si j'avais réussi à terminer mon texte sur Albert.
Nous avons pleuré, mais c'était beau.
Parce que perdus ou pas nous avons eu, nous avons, de bons pères.
Et transmission oblige nous espérons être à la hauteur de notre rôle de parents.
Y pensant j'en étais un poil émue en voyant, ce matin, Clovis et Suzanne (son sac plus gros qu'elle sur le dos), l'une trottinant pour rester à la hauteur de l'autre se diriger vers le car.
Être les meilleurs parents possibles, même si ce n'est pas évident, pas facile. Parce qu'il y a aussi, malheureusement, des enfants qui n'ont pas des parents capables de réagir à l'inacceptable, capables de l'inacceptable.
Et là une autre sorte de parentalité m'est tombée dessus.
Nous le redoutions depuis quelques jours.
Un coup de fil d'une gendarme, une demande de témoignage, une enquête en cours.
Des soupçons de maltraitance...
Quand je suis rentrée, en fin de matinée je n'ai pas pu reprendre mon texte.
Je suis arrivée à la médiathèque les mains quasi vides.
Le cœur en équilibre entre la nausée et...
Une de mes ancienne élève était là avec son bébé tout neuf.
Aussi neuf que je l'étais sur cette photo dans les bras d'Albert, mon papa.
Nous avons parlé de nos bébés.
Il a été évoqué que certains de nos bébés pourraient bien avoir l'idée d'en avoir aussi, des bébés.
Nous avons parlé du plaisir et des difficultés à être parents.
Et l'atelier a commencé. Mon ancienne élève, avec son bébé tout neuf, participait à l'atelier pour la première fois. L'une d'entre nous avait écrit sur son père, décédé justement il y a pile dix ans.
Nous avons pleuré.
Émilie avait écrit sur son père, bien vivant, lui.
Et nous avons pleuré.
Du coup nous aurions sans doute pleuré aussi si j'avais réussi à terminer mon texte sur Albert.
Nous avons pleuré, mais c'était beau.
Parce que perdus ou pas nous avons eu, nous avons, de bons pères.
Et transmission oblige nous espérons être à la hauteur de notre rôle de parents.
Y pensant j'en étais un poil émue en voyant, ce matin, Clovis et Suzanne (son sac plus gros qu'elle sur le dos), l'une trottinant pour rester à la hauteur de l'autre se diriger vers le car.
Être les meilleurs parents possibles, même si ce n'est pas évident, pas facile. Parce qu'il y a aussi, malheureusement, des enfants qui n'ont pas des parents capables de réagir à l'inacceptable, capables de l'inacceptable.
entre mon père qui m'a abandonnée quasi à la naissance et celui de mes enfants qui n'est plus... si vous etes en panne de larmes, je vous fais une note? nan je deconne! beau et vaste sujet. Mais dur sujet.... tellement fondateur, constructeur, structurant le regard d'un pere... ou le contraire quand il n'est pas... bref, beaucoup de choses à dire...
RépondreSupprimerOui, sujet chaud. Lourd.
SupprimerLe regard, la référence du père.
Beaucoup de choses à dire et beaucoup de larmes à verser, d'émotion, de douleur aussi.
Je t'embrasse.
Dur sujet, pour moi en tout cas....Je préfère regarder celui de mes enfants, même imparfait il assure...enfin je crois...
RépondreSupprimerGuérit-on jamais de ses parents? Sommes nous suffisamment bons pour nos enfants? Il faut miser sur l'amour. Je crois.
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