Le jour d'Ana.

Après ces quelques jours "à Johnny", jusqu'au dégoût, voilà que ce lundi fût celui de la tempête Ana ("Et pourquoi ils leur donnent des noms d'abord?" demande Suzanne).

Oui, mais qui a commencé très tôt par un "p****n d'SNCF!" de la part de Victor.

J'explique:

Victor rentré pour le week-end devait prendre le TER de 5h31 pour Paris. Comme la semaine dernière. Il serait arrivé 2h30 plus tard à la gare d'Austerlistz, pour prendre le RER A qui l'amènerait tout pile à l'heure au pays de la souris américaine.

Et pour cela je me suis levée à 4 heures et je l'ai sorti du lit. Une heure après, prêts tous les deux, nous avons pris la voiture dans la nuit noire. 3 kilomètres plus loin Victor s'est mis à fouiller frénétiquement dans sa veste, son sac et nous avons fait demi tour. Il avait oublié son billet. Qu'on avait du imprimer parce qu'il n'apparaissait pas son l'apli SNCF (ce qui l'avait déjà ronchonnisé).

Ok, cette fois ci c'est la bonne mais on a plus beaucoup de marge... Et il y a des travaux...

Mais nous arrivons en gare à 5h29. 

Au moment où je me gare Victor constate qu'il n'y a pas de train.

Il descend pour vérifier, et revient ronchonnisé fois deux, le train a été annulé.

Heu...

Le suivant l’amènerait à bon port en début d'après midi, au plus tôt.

Reste le TGV. Alors nous changeons de gare. Mais la gare TGV est fermée, portail bouclé.

Alors nous sommes rentrés et j'ai appelé la SNCF.

"Il fallait vous adresser à l'agent en gare!" qu'elle dit la dame qui ignore qu'à Vendôme point d'agent il n'y a... "Il faut prendre un autre train, un autre billet puis faire une réclamation par mail..."

Donc billet de TGV, 49€ et embarquant Clovis au passage nous voilà repartis.

Comme le TGV arrivera à Montparnasse, ce qui l'obligera à prendre le métro pour rejoindre le RER, Victor arrivera en retard...

Mais Clovis en avance au lycée! Il a eu le temps d'admirer les guirlandes voguer dans la nuit, secouées par le début de la tempête. Moi je suis revenue en évitant les branches tombées...

A la maison le poêle se met en sécurité à cause du vent et comme elle n'est toujours pas en forme je décide de laisser Suzanne à la garde d'Arthur.

Boulot. 

Message de Victor, le TGV était tellement bondé qu'il n'a pas eu de place assise. Mais il est arrivé.

 Négociations, j'obtiens un rendez vous pour Suzanne chez le toubib.

A 17h15.

A 17h15 la salle d'attente est pleine.

A 18h mon bouquin me tombe des mains, je ne garde les yeux ouverts que parce la radio nous assène la même série de pub abêtissante à intervalles réguliers et parce que mon voisin de chaise pue le cendrier encrassé.

Nous sortons à 19h. Gilles a eu le temps de changer le joint du ballon d'eau chaude, de rentrer du bois, de prépare le repas...

A 21h je dors.

Et vous savez quoi?

J'ai dormi d'une traite! 

Jusqu'au réveil à 5h30.