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dimanche 27 mars 2016

Bob...

Le dimanche Lakevio  propose un tableau sur lequel il nous faut raconter une histoire. Mais ce dimanche elle propose une illustration qui ne m'inspire pas du tout:
Alors je vous propose la suite de la suite de l'histoire commencée le 14 mars.

J'ai attendu longtemps. Quelle ressorte, éventuellement, de l'immeuble, qu'il me rappelle comme il me l'avait dit. J'attendais à la terrasse d'un café, sur un banc à quelques dizaines de mètres ou en faisant des allers retours comme un promeneur tranquille. L’œil sur la porte, avec nonchalance, mon esprit en roue libre me faisant quitter Paris. M'amenait bien loin du bitume chic de la rue de l'université, des quartiers huppés dans lesquels j'exerce mon métier, garde du corps, homme de main, de la zone peuplée et populaire, Seine Saint Denis où j'ai une logement. 
C'est dans ma campagne que je marche... L'oreille tendue vers les chants d'oiseaux, l’œil attiré par l’aubépine légère, les coucous trapus. 
J'ai attendu longtemps. Elle n'est pas ressortie, il ne m'a pas appelé. C'est l'odeur de l'étable de mon frère qui m'enivre, celle de la terre humide du potager... Je suis tenté. Il faut l'avouer. Retourner au pays. Apporter à Bernard les bras dont il a besoin, retrouver mes bases. Je pourrais, en vendant mon appart, avoir une mise à mettre dans l'exploitation familiale. Ces dernières semaines cela m'effleure souvent. Cette fille a bien réussi à tout lâcher. Pourquoi pas moi?  
J'ai attendu longtemps. Elle n'est pas ressortie, il ne m'a pas appelé, mais là c'est terminé. Je ne suis même pas sûr que le boss me paye sur ce coup là. Mais... 
C'est quand je me suis retourné pour partir que je l'ai vue... Sur le trottoir, avec un type. Pas la rousse, celle du boss. Non, sa copine. La petite brune. Petite, mince, racée... Bandante. J'adore les petites femmes. Cela me donne envie de les protéger. De les prendre dans mes bras... 
Mais là elle est au bras de ce gars. Qui ronchonne:  
"C'est quoi ce truc si important que tu as à me dire? On pouvait pas rester chez nous pour en parler?" 
Elle sourit. Qu'est ce qu'elle est belle! Elle a l'air tendue. Ils s’installent à la terrasse du café. Je me glisse à coté, tout à coté d'elle. Ils commandent, moi aussi. Je tend l'oreille. Elle commence une fois son verre posé devant elle. 
" J'ai pris une grande décision..." 
Il grogne. Et le reste se perd dans le fracas du hayon du camion d'un livreur qui s'ouvre. Mais la nouvelle ne doit pas lui plaire! Il hurle: 
"Non mais ça va pas ta tête!!! De quoi allons nous vivre?" 
Elle chuchote une réponse qui m'échappe. Il rugit. 
" Mais il n'en est pas question!!!" 
Elle se ratatine sur sa chaise: 
"Tu disais que tu avais un boulot en vue... J'en ai assez de cette vie. Je n'ai plus l'âge. Je veux des enfants." 
Le type bondit comme un ressort en hurlant des insultes. Et c'est quand son bras c'est détendu pour la frapper que je l'ai étendu. Juste un coup. Le poing bien sec sous le menton. Il s'est étalé, les bras en croix, entre les tables pendant que j'enveloppais la petite brune dans mes bras.
Ouh!!! Elle sanglote sur ma poitrine et je suis... Je suis le roi du monde!

6 commentaires:

  1. A suivre... bien entendu !

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  2. Génial ! Bon, je vais faire la suite... Il la console, ils parlent toute la nuit autour d'un café et finalement son projet et le sien se rejoignent, pourquoi ne pas aller tous les deux à la campagne dans l'exploitation du frère, ils y vivront bien et auront de nombreux enfants heureux de vivre au milieu des animaux ! ;)

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