Pages

jeudi 25 janvier 2024

Exclusivités de femmes (jeudi j'écris).

exclusivité
[exclusivité]NOM FÉMININ SINGULIEr

Possession sans partage.

Parmi les exclusivités réservées aux femmes voici "douleurs".

Sans pour autant tomber dans le stéréotype de genre, si les filles/femmes sont plus expressives de leur douleur (plus "chochottes"(et un garçon ne se plaint pas, s'il est "un homme" (sauf, bien entendu, quand il est footballeur) (et c'est comme ça que Gilles a tu ses douleurs et ses malaises. Jusqu'à ce qu'il fasse un infarctus (Heureusement ce jour là il n'était pas seul)))) elles sont, encore souvent, moins entendues dans l'évaluation de celles-ci.

En vrac:

La pionne (l'AED) à Suzanne, pliée en deux par ses règles (je vous en parle, du Spafon, prescrit, en France (et seulement en France) pour les douleurs des règles et qui ne fonctionne pas (ces braves chercheurs, dans les années 60 (à n'en pas douter des hommes, à cette époque) ayant pour préalable défini que ces douleurs là étaient, en quelque sorte hystériques) (lisez "Pilules roses" de Juliette Ferry-Danini)), alors que je venais de l'autoriser, par message, à rentrer pour aller s'allonger: "Quand tu seras dans "le monde du travail" tu ne pourras pas avoir mal au ventre à tout bout de champs!(sous entendu: "prends sur toi")"

Mon médecin, une femme, et ce fût la dernière consultation avec elle (à l'époque il y avait le choix), à qui je demandais de l'aide pour soulager mes migraines (chaque mois, avant les règles): "Tu t'écoutes!"

L'anesthésiste qui, parce qu'il ne me croyait pas, quand je lui disais que la péridurale ne fonctionnait pas du coté gauche (pas du tout, par contre à droite je n'avais plus de fesse, plus de jambe..), m'a piqué le pied avec une aiguille (je n'ai plus jamais demandé de péridurale, j'ai préféré gérer seule la douleur).

Le gynéco qui m'avait posé la "rolls royce" des stérilets, mais qui me provoquait des douleurs dans les seins (oui, on peut avoir mal aux seins!), qui râlait, parce que je ne voulais pas de la crème à tartiner sur la poitrine (je voulais ne plus avoir mal, pas "soigner" la douleur (et puis j'avais 5 enfants, un boulot à plein temps, et donc pas de temps pour ce genre de "fantaisie" (qui rajoutait un couche d'hormones de synthèse, à celles que diffusait le stérilet))): "Vous n'êtes jamais contente!" (à partir de ce jour, ce fût la guerre entre lui et moi. Et cela s'est terminé dans des éclats de voix et une porte claquée)

Et que dire de la mammographie? J'ai halluciné, lors du dernier examen, quand l'opératrice a, toute guillerette, annoncé qu'ils avaient désormais une machine qui ne faisait pas mal (pour rappel, et pour les hommes qui se seraient égarés en ces lieux: mammographie égal écrasement des seins, dans un sens, puis dans l'autre, entre deux plaques)(Je suis particulièrement sensible des seins, je sais. Encore que... Sans doute parce que j'ai des seins.).

Douleurs de femme...

On en parle, de celles de l'accouchement?

"Tu enfanteras dans la douleur", qu'ils disent les hommes dans le grand livre.

Et c'est vrai, accoucher c'est comme un marathon. C'est long, c'est épuisant, c'est puissant en émotions, c'est terriblement animal et profondément humain. Avec la femme au centre de l'humanité et l'humanité au centre d'elle.

Accoucher c'est vivre la mer, ses vagues, de l'intérieur. Trop grand, trop fort, trop mal...

Heureusement c'est, foudroyée d'amour pour ce bébé, l'oubli immédiat (enfin presque... les jours suivants l'accouchement ne sont pas exempt de... Aïe!).

Douleurs de femmes...

16 commentaires:

  1. Le gyneco à mon mari quand j'ai dit aie lorsqu'il a appuyé su mon ventre pour aider l'expulsion du placenta : mais c'est une chochotte votre dame.

    il a été renvoyé poliment par mon mari qui lui a répondu que j'avais le droit d'avoir mal et de le dire, que j'avais accouché sans péridurale et que j'avais fait un beau bébé (4 kg et 54 cm) et qu'il n'aimait pas cet humour matchiste.

    Une fois ce dernier sorti de la salle d'accouchement, la sage-femme a felicité mon mari pour son intervention

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certains gynéco, obstétriciens, se sont, clairement, trompés de spécialité!

      Supprimer
  2. J'ai vu la semaine dernière à la tv un témoignage d'une jeune mère qui a été victime d’une expression abdominale : un geste qui consiste à appuyer violemment sur le ventre des femmes enceintes pour accélérer leur accouchement. Depuis elle est handicapée !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. et j'ai oublié de dire que ce geste a été fait par une sage-femme.

      Supprimer
    2. J'ai subit ce geste moi aussi. Si, aujourd'hui, je croise cette sage femme (elle était pressée (cela ne l'excuse en rien)) je la mords (j'aurai du le faire sur le coup!). J'ai eu très mal. Et, quelques minutes après j'ai fait un hémorragie de la délivrance...

      Supprimer
  3. J'ai eu la chance de trouver des médecins particulièrement à l'écoute et doux. Sauf un gynéco qui a répondu, à ma demande de ligature (j'avais 45 ans) "mais on ne sait jamais, si vous refaites votre vie" et qui a réussi à me convaincre pour le fameux stérilet (oui, mal aux seins à en pleurer et des sautes d'humeur aussi).

    RépondreSupprimer
  4. je plussoie bien évidemment.... les douleurs liées à la ménopause sont l'apothéose de ce mépris sexiste. Puisque -en plus- on ne sert plus à rien (à procréer ) alors là on n'est plus du tout entendues. Ça fait même sourire, voire rire. Insupportable. Il faudrait rajouter à ce palmarès la prise en compte de la douleur d'une femme de couleur. Aux états unis (et en France à n'en pas douter) elles en rajoutent, c'est culturel, et elles survolent pour se faire prescrire des antalgiques ..... ces comédiennes toutes droguées biensur....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hélas, trois fois, hélas, tu as raison!
      (débat sur la ménopause à la télé: QUE des hommes)
      (pourcentage de décès péri natal des femmes noires au états unis (et en France?) qui crèvent les plafonds)

      Supprimer
  5. J'essaye d'une cinquième façon de laisser un commentaire parce que ce texte me parle énomrmément. Moi, je préviens mes médecins dès que je les rencontre: je ne veux pas souffrir, il n'y a aucune raison de souffrir! Donc je prends la pilule non-stop depuis que j'ai 16 ans (j'en ai 51) comme ça je n'ai pas de règles parce qu'elles étaient trop douloureuses, et j'ai bien l'intention de prendre des hormones de remplacement lors de la ménopause pour ne pas avoir de coups de chaleur et autres joyeusetés. On n'est plus au Moyen-Age, la médecine a fait assez de progrès pour qu'on n'ait plus à souffrir comme ça! Dr. CaSo

    RépondreSupprimer
  6. "Tu t'écoutes (de trop)" est une observation sur je me suis aussi entendue dire par des thérapeutes ou des proches. Avec le recul sur ces moments douloureux traversés je me rends compte que j'écoutais peut-être bien la douleur plutôt que mes besoins les plus pesdentiels. Ceux de penser à soi, ceux de ne vivre que ce qui a une réelle importance, ceux de lâcher prise sur les obligations... Autant de besoins essentiels à mettre à distance la douleur. Autant de besoins qu'en tant que femme nous nous interdisons souvent d'écouter.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La douleur comme signal d'alerte.
      Je connais.
      Mes migraines le sont, souvent.

      Supprimer
  7. Moi, mes mauvaises expériences avec deux gynéco, c'était des femmes ! A croire qu'elles étaient sadiques !
    Par contre quand tu dis que les garçons ne se plaignent pas, c'est totalement inconnu pour moi, tous les hommes et garçons que j'ai côtoyé étaient incroyablement chochotte, ils se plaignaient pour un rien et étaient à l'article de la mort pour un simple rhume.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet les garçons ne sont pas moins chochotte. Mais c'est ainsi que la société les perçoit encore très souvent. Et on entend plus facilement leurs douleurs que celles des filles...

      Supprimer