Les réponses du mardi.

Ce sont les questions de Dr CaSo.

• Avez-vous plutôt confiance en vous ou pas?

Maintenant oui.

J'étais timide. Très. Quasi incapable de parler en public. En état de stress quand je devais mener les réunion de rentrée, avec les parents.

Et puis, j'ai eu des enfants, et puis, un peu par hasard, je me suis retrouvée directrice de mon école. 

Au pied du mur...

J'ai affronté mes peurs, je les ai vaincues.

Je sais, maintenant, que tout passe. Qu'un sourire peut désamorcer les plus mal embouchés. 

Que rien, à part ceux que l'on aime, n'a réellement d'importance...

Alors, oui, j'ai confiance en moi. Je me sais aimée.

• Qu’y a-t-il dans vos poches?

A la maison rien.

Au boulot, mon portable, maître du temps (alarmes pour les récrés, les prises en charge de mes élèves, leurs arrivées, leurs départs (il faut aller au portail ouvrir aux taxis, aux soignants)), le trousseau de clefs (vieille école: à chaque serrure une clef (et il y a quatre portails et un bon paquet de portes!)).

• Qu’est-ce que quelqu’un vous a dit un jour qui a changé le cours de votre vie?

"Je t'aime".

• Est-ce que vous vous réveillez plutôt tôt le matin (par devoir ou par habitude ou par énergie) ou est-ce que vous préférez/pouvez dormir jusqu’à un peu plus tard? (et qu’est-ce que vous considérez “tôt” et “un peu plus tard”?)

En semaine le réveil sonne à 5 heures.

Pour Gilles qui travaille à 6 heures (le pauvre a toujours travaillé tôt alors qu'il est "du soir"). Je me lève et je le réveille. Une fois. Deux fois. Trois fois.

Pendant mon absence c'est Arthur qui a dû se coller à cette tache indispensable... Sinon... 

Le week-end j'arrive à dormir jusqu'à 7 heures. Plus rarement, quand je suis très fatiguée, jusqu'à 8 heures.

Cela n'a pas toujours été le cas. Il y a un bon paquet d'années, je me redormais après le départ de Gilles. Et que les éboueurs passent tôt le mercredi matin me faisait râler: le seul jour où je pouvais dormir...

Me lever tôt a été difficile, je me souviens, quand Simon est entré au collège. Le ramassage scolaire passe à 6h50. J'y ai perdu une heure. Cette heure de sommeil en moins m'a longtemps manqué. Jusqu'à ce que je prenne le pli de me coucher avec les poules...

• Avez-vous souvent fait l’école buissonnière?

L'école non.

Comme élève je n'ai jamais été absente (rarement j'ai été malade).

Au collège j'ai trainé mon ennui comme un boulet mais je n'ai jamais pensé à aller voir ailleurs (curieux, non?).

Au lycée j'ai menti avec beaucoup d'aplomb au pauvre prof de Français que j'avais en option (incroyable, le français en option! Tout comme les maths actuellement d'ailleurs!) en terminale. Affirmant que j'étais bien là alors que j'étais avec et chez Gilles...

A la Fac... J'ai tenté, je me suis accrochée (pas très fort) et j'ai lâché prise rapidement. Je suis allée travailler. Et j'en ai été soulagée.

Depuis que je suis enseignante... Je n'ai pas fait l'école buissonnière, j'ai plutôt sorti mes élèves de l'école: petites randos, classes de découverte...

Bon...

Il est 8 heures. 

Je suis réveillée depuis 3 heures. 

Gilles est parti à l'heure. Arthur aussi, avec la gamelle que je lui ai préparée (ma contribution à "l'effort de guerre" (pour Arthur travailler chaque jour est un combat plus ou moins compliqué)), Suzanne, qui ne commence qu'à 9 heures et part avec la mamie d'une copine, est en train de déjeuner, j'ai vidé les toilettes sèches, lavé les toilettes traditionnelles, la salle de bain, lavé et étendu le "panier" des chiens, écrit mon article (je sais pourquoi j'ai un coup de barre en milieu de journée).

Et je me demande:

"Que faites vous entre le réveil et le départ de la maison?"

(Question qui vous obligera, peut-être, à laisser un commentaire. Parce que vous passez sans laisser de traces... Dommage).