Pages

dimanche 6 décembre 2020

Calendrier de l'avent, E6, S2020: anecdote de Noël.

Elle date de quelques bonnes dizaines d'années et il y a prescription. 

Certains protagonistes ont même disparu... 

J'étais la directrice d'une école maternelle de 4 classes dans un gros bourg de campagne et nous arrivions à la dernière semaine de classe du mois de décembre un peu harassés par des élèves à la fois excités par Noël approchant, fatigués par les semaines passées, jours courts et humides, froids et sombres, et malades, chacun leur tour, varicelle, rhino, otites et autres gastros.

L'école était rutilante et gaie sous les décors de Noël.

Dans les classes les sapins perdaient leurs aiguilles parfumées et nous avions calé le goûter de Noël du vendredi après midi. Chocolat chaud et visite du père Noël (j'avais recruté un employé communal à la retraite, il avait récupéré le costume. De ce coté pas d'embrouille (comme la fois où il avait fallu que j'en trouve un à deux heures du passage fatidique)). Tout avait été anticipé.

Le garde champêtre, factotum à ces heures perdues, avait amené, dans la matinée, les petits paquets de chocolats et, étant en classe, je lui avais demandé de les mettre dans mon bureau. J'avais précisé "sur les chaises".

Et ce "sur les chaises" avait son importance...

Mais il devait être fatigué, lui aussi. Et il a posé le carton sur le sol, juste à coté de la porte.

C'était pourtant lui qui gérait le chauffage...

Le chauffage.

Quand nous sommes arrivés dans le bureau (partagé, nous n'avions pas de salle des maîtres) nous avons été accueillis par une odeur écœurante de chocolat fondu. Et le carton commençait à suinter...

Heurk!

Et l'odeur est restée incrustée des mois, longtemps après que le garde champêtre soit revenu récupérer le carton poisseux puant. 

Et les gamins ont reçus des paquets de chocolats préparés à la dernière minute par la supérette du village et amenés par la première adjointe en personne. Qui les a déposé, comme prévu, sur les chaises, loin du chauffage au sol.

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire