Confinement mais écoles ouvertes.
Et le protocole "renforcé" (Heu...? A part le masque pour les élèves à partir du CP?). Tout y est siglé: "quand cela est possible".
Et l'hommage à Samuel Paty qu'il fallait faire en suivant le "cadrage"...
Qui saute allègrement devant les forces du mal, le covid et le terrorisme.
Heureusement nous avions anticipé:
"Parents,
le ministre de l'éducation nationale a donné un "cadrage" national pour
l'hommage à notre collègue Samuel Paty, mort d'avoir enseigné la
liberté d'expression. Très affectés par ce décès, et en deuil, nous ne
pensons pas que ces consignes soient adaptées à l’événement (faire trop
vite serait bâcler) et à nos élèves. Nous souhaitons prendre le temps de
préparer notre enseignement et l'hommage que nous souhaitons partager
avec vous et avec les élus. Aussi votre enfant sera accueilli en classe
dès 8h35 (comme d'habitude) et nous vous inviterons, dans les semaines à
venir, à participer à une cérémonie dont le fond et la forme sont à
définir. Pour ce qui est de la situation sanitaire (confinement) nous
sommes en train de prendre connaissance du protocole sanitaire et nous
vous tiendrons au courant dès que possible. Merci."
Oui, le protocole... Et puis non!
J'ai, tu as, il/elle a, nous avons, vous avez, ils/elles ont couru dans tous les sens pour faire au mieux...
Et... Nous allons surtout essayer, le plus simplement possible, de faire classe à nos élèves.
D'autre part j'avais d'autres, beaucoup d'autres, chats à fouetter!
Jeudi Gilles est entré au centre de concentration (c'est comme ça qu'il le vit...) rééducation (il a même, pour se faire dû passer, non sans mal, en s'y reprenant à deux fois, un test PCR. Covid oblige):
"Monsieur, vous changez de masque et vous attendez là (covid oblige)"
"Madame vous ne pouvez pas rester (covid oblige) (il me montre la porte), et pour les visites il faut prendre rendez-vous (covid oblige)."
Quand je demande un créneau il commence en disant qu'il n'y en a plus pour ce week-end, mais en retrouve miraculeusement (des coloriés, sûrement "pré réservé", ou... Bref!), quand j'ai commencé à monter dans les tours...
Et puis ce matin, avec Suzanne, nous avions rendez-vous chez l'ophtalmo. Enfin, j'avais pris rendez-vous au standard (ils sous-traitent m'a dit la secrétaire) et ce standard a retrouvé mon dossier et m'a envoyé le rendez-vous par sms. Il a même été déplacé, le rendez-vous... Tellement déplacé que quand nous sommes arrivés à Vendôme nous n'étions pas dans leurs tablettes (ordis). Et pour cause!!! C'est à Laval que nous étions attendues...
J'avais laissé ma collègue et l'adjointe au maire se dépatouiller avec le micmac de la rentrée et... Bref!
L'après midi c'est Clovis qui avait rendez-vous, pas bien loin de là où Gilles faisait des exercices sous la surveillance du kiné (500 mètres de marche. "Si vous voulez vous pouvez faire un ou deux tours supplémentaires"...) (mais souvenez vous il faut prendre rendez vous (et il n'y a que deux créneaux possibles par semaine)): le grand jour, annulé lors du premier confinement, était arrivé!
Il a passé deux heures à se faire décrocher, à coups de marteau (petit, heureusement. Mais c'est pas pour autant que le bruit était agréable) les plaquettes collées aux dents, pour faire disparaitre l'appareil qui lui encombrait la bouche depuis 3 ans (trois ans!!! Une vraie rente!). Moi j'ai passé deux heures à regarder un papa se ronger les ongles, le masque accroché à une oreille (je me demande comment il a encore des doigts. Et des oreilles) et la secrétaire monter le masque, descendre le masque, répondre au téléphone avec, à sa collègue sans, et vice versa...
Tout cela, en pré, puis en confinement.
Confinement? J'ai pas vu.
Un bizarre confinement avec des voitures sur les routes, des gens qui vaquent à leurs occupations.
Un confinement à la mode conso, boulot, dodo.
Dodo... j'en rêve! La nuit dernière était, pleine lune, absence et cafard de Gilles, questions boulot, une nuit sans (très sans et, catastrophe, je n'ai pas anticipé, je n'ai plus de livres à lire!!).