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samedi 31 octobre 2020

La mer qu'on voit danser le long....

Je veux (je veux!) arriver à profiter du bon.


Trois pas en avant, hommage à Samuel Paty.

Soudain les enseignants ont un rôle essentiel dans la société.

Soudain le raz de marée de #pas de vagues# s'échoue au ministère. S'étale sur les perrons, les moquettes des couloirs. Cela colle aux semelles.

Je veux (je veux!) prendre plaisir à mon travail. 

 

Trois pas en arrière, re confinement imprévisible (si, si... Il y a un plan, des scénarios, mais il n'y avait pas à s'en inquiéter, à les étudier, à les... Puisqu'on n'y était pas. Et puis maintenant qu'on y est le plan est émaillé de "dans la mesure du possible").

Je refuse que mon travail noircisse, alourdisse, ma vie personnelle.

 

Trois pas sur le coté, c'est la télé qui nous indique le sens du vent, qui précède les consignes, les cadrages (trop bancals nous sommes pour tenir debout sans cela. Les sables mouvants de notre hiérarchie, à hue et à dia, donnent le cap, et le mal de mer.)

Je veux (je veux!) cultiver le bonheur. 

Celui de retrouver un sens à mon métier. Enseigner, animer une équipe, défendre les valeurs. 

Et rentrer chez moi, le soir, avec le sentiment d'avoir fait ce qu'il y avait à faire. Même si c'est contre le vent et les marées d'injonctions.

Je veux (je veux!) pouvoir m'allonger et faire la planche, le soir, au dessus de la houle, au dessus des abysses du mal et de l'incurie dans lequel nous infusons.

vendredi 30 octobre 2020

Re... Confinement? Quand cela est possible...

Confinement mais écoles ouvertes.

Et le protocole "renforcé" (Heu...? A part le masque pour les élèves à partir du CP?). Tout y est siglé: "quand cela est possible".

Et l'hommage à Samuel Paty qu'il fallait faire en suivant le "cadrage"... 

Qui saute allègrement devant les forces du mal, le covid et le terrorisme.


Heureusement nous avions anticipé: 
 
 "Parents, le ministre de l'éducation nationale a donné un "cadrage" national pour l'hommage à notre collègue Samuel Paty, mort d'avoir enseigné la liberté d'expression. Très affectés par ce décès, et en deuil, nous ne pensons pas que ces consignes soient adaptées à l’événement (faire trop vite serait bâcler) et à nos élèves. Nous souhaitons prendre le temps de préparer notre enseignement et l'hommage que nous souhaitons partager avec vous et avec les élus. Aussi votre enfant sera accueilli en classe dès 8h35 (comme d'habitude) et nous vous inviterons, dans les semaines à venir, à participer à une cérémonie dont le fond et la forme sont à définir. Pour ce qui est de la situation sanitaire (confinement) nous sommes en train de prendre connaissance du protocole sanitaire et nous vous tiendrons au courant dès que possible. Merci."
 
Oui, le protocole... Et puis non!
J'ai, tu as, il/elle a, nous avons, vous avez, ils/elles ont couru dans tous les sens pour faire au mieux...
Et... Nous allons surtout essayer, le plus simplement possible, de faire classe à nos élèves.
 
 

D'autre part j'avais d'autres, beaucoup d'autres, chats à fouetter! 

Jeudi Gilles est entré au centre de concentration (c'est comme ça qu'il le vit...) rééducation (il a même, pour se faire dû passer, non sans mal, en s'y reprenant à deux fois, un test PCR. Covid oblige): 

"Monsieur, vous changez de masque et vous attendez là (covid oblige)" 

"Madame vous ne pouvez pas rester (covid oblige) (il me montre la porte), et pour les visites il faut prendre rendez-vous (covid oblige)."

Quand je demande un créneau il commence en disant qu'il n'y en a plus pour ce week-end, mais en retrouve miraculeusement (des coloriés, sûrement "pré réservé", ou... Bref!), quand j'ai commencé à monter dans les tours... 

Et puis ce matin, avec Suzanne, nous avions rendez-vous chez l'ophtalmo. Enfin, j'avais pris rendez-vous au standard (ils sous-traitent m'a dit la secrétaire) et ce standard a retrouvé mon dossier et m'a envoyé le rendez-vous par sms. Il a même été déplacé, le rendez-vous... Tellement déplacé que quand nous sommes arrivés à Vendôme nous n'étions pas dans leurs tablettes (ordis). Et pour cause!!! C'est à Laval que nous étions attendues...

J'avais laissé ma collègue et l'adjointe au maire se dépatouiller avec le micmac de la rentrée et... Bref!

L'après midi c'est Clovis qui avait rendez-vous, pas bien loin de là où Gilles faisait des exercices sous la surveillance du kiné (500 mètres de marche. "Si vous voulez vous pouvez faire un ou deux tours supplémentaires"...) (mais souvenez vous il faut prendre rendez vous (et il n'y a que deux créneaux possibles par semaine)): le grand jour, annulé lors du premier confinement, était arrivé!

Il a passé deux heures à se faire décrocher, à coups de marteau (petit, heureusement. Mais c'est pas pour autant que le bruit était agréable) les plaquettes collées aux dents, pour faire disparaitre l'appareil qui lui encombrait la bouche depuis 3 ans (trois ans!!! Une vraie rente!). Moi j'ai passé deux heures à regarder un papa se ronger les ongles, le masque accroché à une oreille (je me demande comment il a encore des doigts. Et des oreilles) et la secrétaire monter le masque, descendre le masque, répondre au téléphone avec, à sa collègue sans, et vice versa...

Tout cela, en pré, puis en confinement.

Confinement? J'ai pas vu.

Un bizarre confinement avec des voitures sur les routes, des gens qui vaquent à leurs occupations.

Un confinement à la mode conso, boulot, dodo.

Dodo... j'en rêve! La nuit dernière était, pleine lune, absence et cafard de Gilles, questions boulot, une nuit sans (très sans et, catastrophe, je n'ai pas anticipé, je n'ai plus de livres à lire!!).

mardi 27 octobre 2020

Hors jauge.

Colette avait organisé son anniversaire. 

Elle était contente de rester dans la fourchette des 30 convives.

Et Covid, seconde vague, et tout ce qui va avec, et tout est tombé à l'eau.

Mais Thomas, Valou et les enfants n'ont pas changé leurs plans (à peine) et maman les attendait. Alors l'électricien a du s'activer pour faire fonctionner le radiateur dans la chambre du haut.

 
Et les gars ont été mis à contribution pour la pose du plan de travail, de la plaque de cuisson, de l'évier et de la crédence. Tout devait être en place, beau et fonctionnel pour l'arrivée des tarnais.

 
Et tout le fût. Bien sûr!!
Ils sont arrivés avec des mois de séparation à raconter, leurs sourires et leurs légumes.
Bien sûr!

Alors nous nous sommes retrouvés, hors jauge, bien sûr!
Thomas, Valou, Mia, Lilou et Tao, avec Colette, ça fait déjà 6.
Chez Babeth, même constat, avec José, Pablo, Malou et Luz...
A la maison nous sommes déjà hors limite dès lors qu'une copine, Rachel, Emma ou Coralie, arrive à la maison. Idem quand Simon et Cynthia passent. Notre "bulle" familiale est hors norme. 
Alors, prenant les précautions qui vont bien nous nous sommes retrouvés ce dimanche midi et nous avons dévoré les gâteaux préparés par Suzanne.

 Avant d'aller digérer sur les chemins.

 
Nous avons terminé sous la pluie mais nous avons passé un bon après midi!

 
Puis, une fois au sec nous avons organisé la suite, sans Babeth et les siens qui devaient être de retour avant le couvre feu (merde! Le vilain virus tombe sur les gens à la nuit tombée, comme les vampires).

 
Et la suite ce fût Blois! Avec tous les tarnais et les Allet, sans Gilles, qui se reposait, sauf Clovis qui était chez Rachel.
Donc Blois et sa maison de la magie (pleine comme un œuf, avec deux des meilleures salles en moins).

 
Les mesures sanitaires ont, semble t-il, touché les dragons de la façade, nous n'avons eu droit qu'à deux d'entre eux qui se faisaient des papouilles...

 
Mais le soleil sublimait les toits de Blois...

 
...et le château.
 
Hop là!

 
Un bon moment passé ensemble!

 
Et des choses que je n'avais pas vues la dernière fois!

 
Suzanne a fait son petit effet ainsi couronnée.

 
Un bel après midi!!!

 
Et une belle journée entre deux jours de pluie!