Nous étions à J-5 et j'ai su qu'il n'y aurait pas à attendre plus longtemps.
Ça m'a pris au supermarché.
J'ai dû m'assoir la main agrippée au chariot en attendant qu'elle passe.
J'avais terminé mes achats, j'étais rentrée à la maison sans plus de signe mais je savais qu'on y était. Dans l'après midi c'est reparti, tranquille, mais bien intense. J'avais battu le rappel des troupes.
Gilles était rentré, nous avions récupéré Arthur et nous avons attendu le car qui ramenait Victor de l'école.
Mais la "dame du car" l'avait oublié à l'école...
Justement ce jour là. Pour la première et dernière fois.
Nous étions dans la voiture prêts à partir et le sang de Gilles n'a fait qu'un tour. La dame du car est remontée à bord fissa et nous sommes allés jusqu'à l'école avant de tracer la route jusqu'au Mans.
Où nous avions déposé Arthur et Victor chez Simone (Simon était en train de pédaler avec sa classe sur les routes du Loir et Cher) qui m'avait regardé sous le nez, ne croyant pas à événementiel puisque je ne semblais pas souffrir.
Je ne souffrais pas d'ailleurs. C'était intense, réel, mais pas douloureux.
Sauf celle qui m'a prise alors que nous étions bloqués par la circulation sur le pont traversant la Sarthe. Puis celle qui m'a obligée à m’agripper à Gilles dans la cour de la maternité.
Arrivés en salle de pré travail la sage femme m'examinant a décrété que, non, ce n'était pas pour aujourd'hui. Que je n'avais plus qu'à rentrer. Que...
Ce que j'ai fermement réfuté: au 4éme j'avais suffisamment d’expérience pour savoir quand un accouchement était commencé.
Ce que j'ai implacablement refusé: habitant à 70 km de la maternité il n'était pas question de risquer de mettre au monde mon bébé sur le bord de la route.
Alors je me suis retrouvée deux étages plus haut dans une chambre.
Limite vexée je m'étais installée assise/debout/sur le bord du lit, appuyée sur la tablette sur laquelle j'avais posé mon livre. Et j'avais lu. J'avais lu "Au bonheur des ogres" pendant que les contractions faisaient leur boulot. J'avais lu pendant une heure pendant que Gilles retournait chez Simone.
Et, ce fût une première (et une dernière), j'ai perdu les eaux. Et j'ai senti la tête s'engager et pousser.
Deux étages au dessus de la salle d'accouchement. Bien sûr j'ai sonné et des soignantes sont arrivées qui m'ont, illico presto, installée dans une chaise roulante, vite fait, grouille, grouille, roulée jusqu'à l’ascenseur puis jusqu'à la table d'accouchement, pendant que je réclamais que l'on appelle Gilles à quelques kilomètres de là, où il s’apprêtait à passer à table (vous la sentez la précipitation?).
Il est arrivé juste à temps, Gilles, je veux dire, pour assister à l'arrivée de Clovis.
Il y a 19 ans.
Notre bébé devenu drôlement grand!Grandement drôle aussi.
D'ailleurs!
Bon anniversaire Clovis!!!
Bon anniversaire Clovis
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerJoyeux anniversaire à ton grand !
RépondreSupprimerJ'ai vécu un peu la même chose il y a 18 ans, sauf que c'était Harry Potter que je lisais et que Guillaume était parti… prendre un café avec le gynéco ! Affolement total en salle de travail !
J'ai transmis!
SupprimerNon mais oh?!
Joyeux anniversaire Clovis !
RépondreSupprimerChaque naissance de nos enfants est une aventure!
Merci.
SupprimerEt le début d'une aventure formidable!
Bon anniversaire Clovis
RépondreSupprimerTout l'inverse pour moi, à chaque fois j'ai cru que c'était une fausse alerte et ils m'ont gardée ! ;)
RépondreSupprimerBon anniversaire Clovis !!! ♪♫♪
Il a fallu arriver au 4éme pour que cela se fasse vite...
SupprimerMerci!
Bon anniversaire à Clovis et à toi !!!
RépondreSupprimerOui, c'est vrai!
SupprimerMerci.