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mercredi 15 avril 2020

Le confinement "pour de vrai".

Les vacances me donnent une occasion de faire une pause dans la "continuité" pédagogique (juste quand les deux dernières familles accrochaient les wagons au train d'activités proposées...).
Avec du temps devant soi.
Mais la "peur" de le gaspiller.
Peut être.
Un mois, a t-il dit, avant la réouverture "progressive" des écoles.
Il y a un mois les enfants étaient, c'était scientifiquement prouvé, les principaux vecteurs de la pandémie.
Maintenant, c'est scientifiquement prouvé, ils ne seraient que très peu porteurs du virus.
Ce serait les parents, à sortie des écoles, qui véhiculeraient la maladie.
Et puis pour être immunisé il faut avoir été en contact. Ce qu'évite le confinement...
Et surtout les parents doivent retourner au travail!!!
Les masques exclus, il y a peu, deviendront un accessoire obligatoire...
Les services publics, si coûteux, sont devenus des services héroïques.
D'autant plus que c'est envers et contre le-s gouvernement-s qu'ils assurent leurs missions.
Suis je la seule à avoir l'impression d'être comme les chiens hier?
Courir, sauter, virer, après un cerf volant en plein ciel...
D'expérience je sais que c'est nous, au pied du mur, qui allons devoir trouver des solutions "pratiques" les moins toxiques possibles (en sachant que le vent, peut, va, tourner, encore et encore...). Je n'attendais rien, depuis longtemps, de nos gouvernants, rien que des coups bas, de basses manœuvres et des couleuvres à refuser d'avaler, je n'attends et je n'attendrai rien d'eux.
Le "monde d'après" dont on entend parler de ci de là ne doit pas passer par eux. 
Ceux qui gouvernent pour les leurs.
Le monde d'après il va falloir le prendre à bras le corps et ne plus le lâcher.
Consommer c'est voter...
Consommer autrement, ou ne pas consommer.
Nous avons été forcés de changer, radicalement, de vie quotidienne.
C'est possible.
Le confinement "pour de vrai", c'est prendre le temps de faire un pas de coté.
Regarder la réalité en face.
Et apprendre à faire autrement.
Et ne pas faire des plans sur la comète.
Le 11.
Jusqu'à nouvel ordre.
Jusqu'à ce que le vent tourne, que la "doctrine" change.
Nous avons, eux les soignants, les caissières, les éboueurs, les livreurs, les ouvriers de agro-industrie, nous enseignants, pris en charge l'urgence. Certains y ont laissé leur vie faute d'anticipation (gouverner c'est prévoir). Je refuse désormais de trouver des solutions pour répondre aux injonctions. Je trouverai des solutions  pour mes élèves.
Je ferai de mon mieux.
Pour ne pas, ne plus jamais être prise pour une idiote, une conne, un rouage, une miette (mail reçu aujourd'hui, après 4 semaines de confinement et de continuité pédagogique et au début des vacances:
  • stages de soutien pendant les vacances, maintenant, quoi.
  • consignes pour l'accueil des enfants des soignants, c'est un gag?
  • prévention des violences intra familiales et du cyber harcèlement. Ils sont au courant qu'on ne les a pas sous la main, nos élèves?
  • ressources à partager avec les parents: infographie tiptop! Il était plus que temps de leur donner les clefs du camion, non? ).
Je ne suis pas la marionnette du ministre, du gouvernement. 
Je suis enseignante, au service de mes élèves.

10 commentaires:

  1. Bien dit ! Et bien sûr, je suis tout à fait d'accord avec toi !
    J'ai exprimé les mêmes criantes que toi mais en dessin sur mon blog !
    Nous sommes des marionnettes...il ne faut plus l'être !
    Et notre ministre qui parle pour ne rien dire, qui ne sait pas, qui n'a aucune idée de la vie dans une classe, dans une école. j'ai entendu ce matin qu'on ferait des groupes de 5 élèves, j'ai aussi entendu qu'on ferait la classe le matin ou l'après-midi, génial pour des maternelles de PS qui font la sieste l'après-midi ! Je sens qu'on va faire garderie et non pas classe ! Juste parce qu'il faut que l'économie reprenne...

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    1. Le ministre fait un "parfait" duo avec Sibeth.
      Une collègue directrice a reçu un mail de son inspectrice qui lui demandait, réponse illico, comment elle allait s'organiser. Une autre a été convoquée à une visio conférence pourvoir comment on va pouvoir faire. Comme je le disais c'est nous, au bas de l'échelle, qui allons devoir trouver des solutions.

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    2. Sauf que là, moi, je n'en vois pas de solutions ! On ne pourra pas enseigner si la pandémie n'a pas disparu !Et il faut qu'ils arrêtent de dire qu'on a fait la classe pendant cette continuité pédagogique, on n'a pas fait classe, on a palié aux problèmes, on a essayé de créer un lien c'est tout ! ce n'est pas ça faire classe ! Et là, on va réouvrir et on ne fera toujours pas classe ! :( On essaiera juste de ne pas attraper ce fichu virus avec ce qu'on voudra bien nous donner et nous dire ...

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    3. Tu as raison, il n'y a pas de bonnes solutions...
      Nous allons y aller (ou pas) la peur au ventre de contaminer nos proches.

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    1. Je ne vois rien (de bon) venir (à l'éducation nationale).

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  3. Inutile de dire que je partage ton coup de gueule. puissions nous être nombreux à faire vivre ce que tu dis si bien. On ne doit rien attendre de ces financiers aux ordres de la banque mondiale et du couac.40. Les gens ne respectent déjà plus le confinement depuis le discours du grand manitou, preuve qu'ils le prennent vraiment pour ce qu'il est ? Peut être aurons nous aussi de belles surprises, les foules sont parfois imprévisibles, mais faudra-t-il attendre que nous soyons à l'agonie ? bon courage à vous tous reprise ou pas.

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    1. J'espère de belles surprises. Et surtout je me tiens prête.

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