Ma blogocopine Névrosia réclame des histoires d'amour.
Voici...
Foutue attestation! Je dois en être à une ramette de papier en deux semaines!
L'expérience effroyable des premières courses ne s'est plus renouvelée, je me suis organisé pour ne les faire qu'une fois par semaine, le jeudi matin (il parait que c'est le jour de moindre fréquentation). Et puis je me suis passé de pain avant de m'en faire une miche tout les deux jours en suivant la recette de maman.
Mais il faut quand même remplir cette attestation à chaque fois que je fais un jogging, deux fois par jour, pour moi.
C'est important, même si Atlanta n'est qu'un lointain rêve, même si les jeux Olympiques ont disparu, eux aussi, dans le confinement, que je me maintienne au meilleur de ma forme. Je me suis aménagé un espace de muscu, avec du matériel ramené du gymnase, dans le salon et je fais du cardio dans les escaliers. Sept étages à descendre puis monter, puis descendre, puis...
L'escalier, en voilà un non endroit qui est devenu un lieu de vie!
Les premiers jours je n'y croisais personne. Puis, un jour, je suis tombé, au cinquième, sur une femme affalée, les traits tirés. Elle a répondu à mon salut à mon premier passage, la descente, m'a regardé effarée au second, la montée, s'est exclamée au troisième, la re descente et nous avons engagé la conversation, à un demie étage d'écart, quand je suis remonté. Elle me demandait de lui filer de l'énergie puisque je semblait tant avoir. Parce que là, faire la classe à la maison avec trois gosses c'était trop... C'est pour ça qu'elle venait se planquer là. Fumer une cigarette. Même si elle n'avait pas fumé depuis des années.
Au troisième c'est des ados qui se sont mis à squatter les marches. Des copines qui avaient besoin de se retrouver "en vrai". J'ai cru comprendre, en entendant leurs caquetages, qu'elles n'ont interrompus à mon passage que lors du premier aller retour, que l'une d'entre elles était la fille de la fumeuse du cinquième. Elles sortaient à tour de rôle, la maman faisant semblant d'ignorer que sa fille se glissait dehors, la fille n'évoquant pas le fait que sa mère fumait.
Au second, quelques fois, je suis tombé sur un couple enlacé, les sacs poubelles à leurs pieds. Il m'a semblé qu'il s'agissait du jeune homme qui habite, avec sa compagne, en face de chez moi et l'un des quatre colocataires du rez de chaussée.
Et puis il y a Dédé.
Que j'ai trouvé un jour de la deuxième semaine planté devant l'ascenseur, en panne, avec ses sacs de courses, livrés dans le hall. Il maugréait derrière son masque de peintre. Depuis le temps, qu'avec sa femme, ils demandaient un appartement en rez de chaussée! Ce n'est pas supportable à leurs âges de monter six étages! Surtout avec les courses! Il a accepté, encore en maugréant, cela semble être son mode de fonctionnement, que je lui monte ses courses. Ce que j'ai pris l'habitude de faire tous les mardis, même une fois l'ascenseur réparé. Dédé, et Monique, étaient soulagés qu'il y ait des réparateurs d'ascenseurs non confinés.
Parce que même s'ils ne sortent pas, ils sont à risque, ils sont vieux, ils ne veulent pas l'attraper ce virus, c'est bien de savoir qu'ils peuvent le faire. Et puis, ils n'ont pas chien à promener, pas de jogging à faire. Ils n'ont que la fenêtre pour se sentir dehors.
La fenêtre... Pour moi aussi la fenêtre est importante. Je regarde d'en haut ce que je vois en bas, quand je cours.
Les rues vides, les arbres qui se garnissent doucement. Les jardins des pavillons.
Le jardin du pavillon jaune...
Merci Anne, j'adore!
RépondreSupprimerBonne journée, ensoleillée ici, tout va bien!
Merci à toi.
SupprimerNous avons passé un excellent mercredi.
Comme en été.
:-) fiction ou réalité ?
RépondreSupprimerTu veux du réel?
SupprimerMerci pour cette fiction, dont nous attendons toutes l'issue amoureuse.
SupprimerMais, oui, je trouve qu'en matière d'amour la réalité est toujours plus belle que la fiction :-)
Je te mettrais du réel en commentaire sur ton blog.
SupprimerEt il va bien finir par tomber amoureux puisque, en théorie, je suis en vacances; je devrai pouvoir trouver du temps (une fois les masques confectionnés).
SupprimerBon, quand est-ce qu'il tombe amoureux ? ;)
RépondreSupprimerje n'ai même pas pris le temps de lire sur ton blog, j'ai lu le message ce matin sur ma boite mail ! hé ! hé!
Je n'ai pas eu le temps d'écrire la suite!!! Alors la chaine de poésie..
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