Cela fait plus d'un mois que je ne vous ai pas parlé boulot...
Je suis plus active de ce coté là sur facebook.
Et encore...
Je suis un peu (beaucoup?) usée niveau travail.
Avec, en vrac, une énième réforme.
Enrobée de dédain (nous sommes trop cons pour comprendre que tout cela est pour le bien de la nation, nous sommes trop cons nous nous trompons d'interprétation, nous sommes trop cons, le nez dans le guidon nous n'avons pas de vision de ce qui est bon, nous sommes trop cons pour avaler des bobards comme ça...), sans concertation, assortie de sanctions à qui ose protester, sans aucune revalorisation de tous (diviser pour mieux régner, décimer toute possibilité de négociation...), en oubliant que nous travaillons sur/avec de l'humain. Que notre mission est un investissement pour l'avenir. Et pas forcément pour l'avenir du capitaliste qui asservit au seul bénéfice des actionnaires et grands patrons.
Avec, en vrac, des élèves de plus en plus agités, déconcentrés (et ce n'est pas parce que je vieillis. Même si je vieillis), élevés aux écrans, à la satisfaction immédiate, sans vocabulaire (ou au vocabulaire grossier: "Mais bordel de merde! Où t'as appris tous ces putains de gros mots? Pas à la maison en tout cas!").
Avec, en vrac, des parents qui pètent un câble à la moindre incompréhension (les toilettes, en accès libre pendant la classe, ne le sont pas pendant les 15 minutes de la récré: "dictature!!!", à la moindre demande (qui leur sert de prétexte à hurler contre ces cons d'instits qui ne prennent pas en compte qu'ils travaillent, eux, qu'ils ont des difficultés, financièresfamilialesmorales et que, hop, on change d'école en 5 minutes. Pour retourner dans l'école précédente qu'on avait quitté parce qu'ils étaient des cons qui ne prenaient pas en compte qu'ils travaillent, eux, qu'ils ont des difficultés, financièresfamilialesmorales).
Oui...
Mais malgré le sinistre ministre qui nous trouve trop cons, grâce aux élèves formidables malgré leurs difficultés, grâce au soutien des parents géniaux qui soutiennent les efforts de leurs enfants et des enseignants, le travail apporte de grandes satisfactions et de grandes joies.
Comme cette soirée hier soir pour les 17 ième rencontres de théâtre à l'école au Minotaure de Vendôme.
4 classes du secteur ont travaillé (depuis des mois), avec leurs maîtresses et avec Nathalie Kiniecik, comédienne et metteur en scène à partir d'albums jeunesse (fournis par "notre" bibliothécaire, Émilie) et...
C'était formidable! Varié et plein d'émotion.
Une classe de notre école, celle d'Aline, les CE2, étaient de la partie.
"Partir au-delà des frontières"
L'histoire: Les élèves ont travaillé cette année sur le thème de la migration à travers les temps et les espaces. Ce projet a été associé à la classe théâtre. Au vu de l'actualité de certains pays en conflits comment être insensible à l'histoire de ces gens? C'est ce qu'ont fait les élèves en choisissant cet album qui raconte l'histoire d'une famille qui vivait dans un pays en guerre. Que faire? Rester ou quitter son pays? Partir oui... Mais comment traverser les frontières? Et comment seront-ils accueillis?...
Inspiré de l'album jeunesse "Partir au-delà des frontières" de Francesca Sanna aux éditions Gallimard jeunesse.
J'ai raté la plupart de mes photos (toutes en fait), parce que je l'ai ai prises sans flash et parce que regardais et j'appréciais le spectacle mais vous ferez avec:
La guerre emporte... ...les habitants du pays.
Les enfants cherchent "Papa? Où t'es?"
Mais papa est mort...
Maman fait ce qu'elle peut, elle n'a jamais peur,...
...pour protéger ses enfants.
Mais le danger est là, menaçant...
Alors la décision est prise de partir. Et les adieux sont difficiles. Il faut tout quitter.
Le voyage est difficile et l'on est de plus en plus démunis.
D'autant plus qu'arrivés à la frontière l'on ne peut pas passer.
Sauf à se défaire de tous les biens qui leur restait.
Puis c'est la traversée de la mer serrés dans un bateau incertain.
Ouf! Ils sont arrivés. Sains et saufs. Ils ont eu de la chance.
Cela mérite bien une danse.
Et un salut enthousiaste de la salle aux CE2 et aux trois autres classes.
Merci!!!
Tout cela réconcilie avec le travail.
Bravo ! Ne lâches rien, c'est les gens comme vous, comme toi car ils ne le sont pas tous, qui font avancer les consciences.
RépondreSupprimerVendredi l'institut d'Histoire Sociale CGT du Limousin organise une conférence gesticulée autour du même thème à partir du livre de Gérard Noriel "L'Histoire de la France Ouvrière" Le but est de rappeler que les migrations ont été une dimension essentielle de notre histoire commune, un facteur fondamental
dans le progrès des civilisations.
La population française a été constamment renouvelée depuis l’Antiquité par l’arrivée de migrants.
Ces nouveaux venus ont souvent été victimes de discriminations, mais ceux qui sont restés ont fini par se fondre dans le
« creuset français ».
La conférence accorde aussi une place importante aux bouleversements qui se sont produits au XXe siècle en raison de la « nationalisation » des sociétés ; le durcissement des frontières, les papiers d’identité, la montée des discours xénophobes et
racistes ont rendu plus difficile la situation des migrants, comme le montre, hélas, notre actualité.
Malgré tous, vous n'êtes pas seuls, courage, on s'accroche !
La conférence fait passer des connaissances de façon ludique
avec des dialogues, du jeu, des marionnettes, des chansons,
l’utilisation d’images d’archives.
Section de Limoges
Nous ne lâchons rien! Et c'est cela que c'est si difficile d'avaler les couleuvres de "notre" ministre
SupprimerToutes les initiatives sont bonnes pour faire avancer le bateau plutôt que de le laisser couler.
Rien à ajouter ! je suis en phase avec tes propos et bravo aux ce2 !
RépondreSupprimerNous sommes fort nombreux à ne plus en pouvoir supporter.
SupprimerOui, bravo aux CE2 et à leur maîtresse!