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jeudi 6 décembre 2018

Décembre. Le début.

Le temps est un "animal" capricieux.
Le temps qui passe, hein, pas la météo!
Encore que...
La météo a abandonné l'hiver. 
Il fait doux. Et humide.
Nous sommes dans un régime de giboulées...
Même les lapins, le long des routes, s'y trompent. Ils gambadent, par deux, avant le lever du soleil...
Le temps est capricieux, disais je...
Sommes nous réellement en décembre, déjà?
Je n'y arrive pas.
Dans quelques jours on entrera dans la ligne droite des fêtes.
Cela s'organise. C'est laborieux. Je ne suis pas dedans.
Je n'arrive pas à me projeter plus de quelques jours....
Je m'accroche aux aubes...
Les jours passent.
Où est l'été? Il s'est dissout....
Où est l'automne? Il a sombré corps et âme dans des jours incertains.
Incertains du lendemain.
Je m'accroche aux heures, au planning à gérer, aux trajets à effectuer.
J'emboite les pièces pour faire tourner les rouages. Je "fabrique" des circuits.
Conduire Suzanne et Clovis à l'arrêt de bus, Victor à la gare TGV (son covoitureur est malade), Gilles au boulot (sa voiture est en panne), Arthur chez le véto pour faire castrer Olmes (sa voiture est au garage).
Les jours s'étirent, des premières heures du jour, insomnie, au coucher tant attendu. Ils se remplissent de bouteille de gaz à changer, de ballot de sciure pour les toilettes sèches à acheter, de colis à aller chercher. Ils accélèrent quand je reçois le SMS qui dit que le lycée est bloqué. Les images des lycéens de Tours matraqués alors qu'ils sont assis pacifiquement... 
S'ajoutent à d'autres images, aux récits de Simon et Arthur.
S'entrechoquent avec la violence, le mépris de ses "élites" (je vous ai dit, je crois, comme je vomis ne serait ce que cette idée). 
Le monde change (on espère, vraiment), et c'est brutal.
Et c'est triste que cela le soit....
Je rêve d'un temps apaisé, pacifié, serein...

10 commentaires:

  1. Ah oui, les lycéens ! c'est facile à matraquer, ça. En tout cas bien plus que... enfin bref, on s'est comprises.

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    1. Les matraquer, les mettre à genou... Pour écraser toute forme de réflexion dans l’œuf?

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  2. les lycéens seront certainement plus facile à faire taire que les gilets jaunes , on se comprend... Dans notre département ils ferment les lycées demain et samedi, comme ça on évite les débordements...
    Sinon, moi, je dis qu'il existe des failles temporelles c'est certain ! Pas possible qu'on soit si vite arrivé en décembre !!!

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    1. Je ne suis pas sure pour les lycéens...
      Oui, décembre, déjà.

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    2. Je crois qu'il ne faut pas laisser les lycéens tout seuls. Notre devoir est d'être nous aussi dans la rue, sous une forme ou sous une autre la colère qui monte ne peut plus passée inaperçue.

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    3. Non, il ne faut pas les laisser seuls! Les profs, qui sont eux aussi contre la réforme, doivent être avec eux.

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    4. Et les parents aussi et les autres également qui ne sont ni profs, ni parents mais qui ne peuvent accepter de voir la jeunesse sacrifiée avant d'être massacrée. Anne tu as l'impression d'être un chiffon ? Un chiffon rouge, alors. On n'est pas des guenilles !

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  3. Le bras de fer est engagé. L'histoire a montré que le petit peuple n'y gagne jamais rien mais on ne peut mourir sans se battre. Noël... Que veut dire ce mot cette année. je n'ai rien préparé. je suis stupéfiée par ce qu'il se passe. Pendant que j'écris, j'entends les sirènes des voitures de police qui se dirigent vers le lycée... Le centre commercial près de mon boulot hier, a été pris d'assaut par une bande de 100 jeunes cagoulés... La violence gratuite et la délinquance se mêlent au mouvement de colère, rendant le message inaudible... Je suis usée...

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    1. C'est cela, ça use. J'ai l'impression d'être un chiffon prêt à se déchirer...

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