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samedi 7 avril 2018

Le soir où j'ai failli craquer.

Il a fait beau. 
Jeudi après midi et vendredi.
Jeudi a été une journée de classe longue, comme un jour sans pain. Comme les jours précédents, conséquence d'un week-end de fêtes diverses et variées, de soirées prolongées, d'heures devant les écrans (pas moyen de sortir avec ce temps) et d’excès de sucre et de chocolat, le CM1 (le groupe, pas tous individuellement) a grondé, roulé, tressauté, piaillé, dit des gros mots, bousculé...
Bref! Ils se sont montrés sous leur jour le plus pénible.
(Quel dommage... C'est épuisant, dès que je me félicite, je les félicite pour les progrès qu'ils ont fait, croche patte, tout s'écroule. Non, pas tout, mais ça fait cet effet.).
Et puis toute la journée il y a eu cette question essentielle: rugby or not rugby?
Le cycle rugby qui devait avoir lieu en mars et avril avait été annulé pour mars mais qu'en était-il pour avril?
SMS, coups de fils.
Ce sera oui, puis non, puis oui, pour un vendredi, puis non pour les autres, puis...
Ce vendredi matin ce fût oui.
Avec un entraîneur du club qui a donné sa matinée de vacances pour initier 3 de nos classes au rugby. Cela commençait par les CM1.
Quelques uns des plus "hardis" en classe appréhendaient (c'est souvent ceux qui roulent le plus les mécaniques qui sont le plus timorés). La plupart étaient impatients.
A 9h nous étions sur le terrain.
Au soleil, tout va bien.
Les pieds dans l'herbe humide, les ballons terreux à la main, c'est l'un des plaisirs du rugby. Une fois qu'on a vaincu l'appréhension de se salir.
Ils ont tout de suite mis leur énergie au service du jeu et n'ont pas eu froid.
Moi si.
Je n'ai pas cavalé d'un bout à l'autre du terrain, j'avais les pieds humides et mes gants n'étaient pas suffisants (7° en début de séance).
J'ai mis du temps à me réchauffer.
Et la matinée a été à l'image du reste de la semaine.
Y'en a un qui n'a pas décoléré (si seulement je savais ce qui l'a mis en colère...), des noms d'oiseaux ont volé, j'en ai pris un en train de piler la boite des bidules confisqués (perché sur une chaise, la boite étant en haut de l'armoire). Le conseil a été houleux. Sauf quand l'élu "aux papiers" en a sorti un de la boite "Je félicite": "Je félicite la maîtresse". Mouaip! Ils ont applaudi et j'ai fait remarquer que ces félicitations n'étaient pas argumentées. Sourire.
Là dessus la collègue revient du terrain de sport où elle a essuyé l'ire d'un gars du club de foot. Il a fait un "caca" nerveux parce que les gosses piétinaient leur terrain "d'honneur".
Mouarf!!! D'honneur!
Me voilà avec un coup de fil supplémentaire à passer à l'élue aux sports.
Puis je passe mon après midi au bureau et à faire le portier (au lieu de faire la sieste comme initialement prévu parce que, recevant des parents, ne n'ai pas pu faire mon boulot jeudi soir).
Bref...
Je suis rentrée fatiguée.
Et, pas raisonnable la fille, je suis ressortie peu après, pour tenir un engagement auprès de Suzanne.
Pour aller à la piscine.
La nausée m'a prise sur le trajet.
L'épuisement m'a donné l'impression que me déshabiller était au dessus de mes moyens.
Arthur m'a fort justement demandé pourquoi j'étais venue...
Mouaip. Je n'ai pas réussi à me mettre à l'eau.
Gilles, lui, était ravi, Suzanne et ses copines aussi.
Arthur a retrouvé son élément...
Le jacuzzi qui aurait pu me faire du bien (et qui est plus chaud que le bassin) était plein et ne désemplissait pas.
J'ai tourné autour du bassin, j'ai pris des photos.
Et je partie d'un fou rire nerveux, les larmes et tout et tout, quand Gilles s'est fait tomber l'une de mes chaussures sur les orteils en ouvrant de casier (je n'étais pas la seule à rire, une baigneuse a tenté, vainement, de cacher son fou rire derrière une serviette).
Nous sommes rentrés pour retrouver Simon, Cynthia (qui n'a pas eu le poste convoité pour finir), Victor et Emma.
Victor a voulu montrer ses compétences toutes neuves à toute la famille et les a emmenés faire un tour avec la Dacia. Je suis restée pour faire le repas.
Et... Le repas a attendu.
Moi aussi. Rêvant juste de mon oreiller.
Pourtant c'était bien. Ils étaient tous de bonne humeur (mais ils me semblaient tous si bruyants). Je les ai un peu bousculés. Pour manger.
Et à 21h, le repas achevé je suis allée me coucher.
Il était grand temps. J'ai tout de suite sombré.
Jusqu'à ce que je me réveille au moment où Gilles est monté. Pour deux heures d'insomnie.
Mon sommeil est devenu aussi fragile que du papier de soie.
Bon, ce week-end, repos. Oui, repos.
De toute façon il ne fait pas beau.

8 commentaires:

  1. Repose toi bien, il me semble que tu en as bien besoin !

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  2. Terrain d’honneur pour pousser une balle avec le pied qu’elle gloire quel courage

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    1. Je ne te dis pas où je pense qu'il le range, son honneur. Non, je le dis pas.
      Je crois que ce qui l'a contrarié c'est les ballons ovales.

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  3. Pfff ! mais qu'est-ce qu'on a à être fatiguées comme ça ? Et si ça peut te consoler mes élèves sont horribles en ce moment mais je les aime bien quand même ! ;)

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  4. Profite de ce week end pour lézarder et ne rien faire... Il n'y a rien d'urgent qui ne puisse attendre le lendemain... voire plus tard. Sauve ta peau, c'est ça l'urgence à protéger. Des bisous. Je finis cette période aussi sur les genoux et emplie de beaucoup d'agacement et de stress immense des derniers dossiers à boucler et à déposer dans les temps à la mdph...

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