Bien, bien, bien...

Avril est là. 

Mais pas le printemps. 

Il y a bien des fleurs au jardin, sur les fruitiers, mais pour les immortaliser il faut affronter l'herbe mouillée, les averses, l'orage aussi.

Alors pas de photos de fleurs.

Pas de photo de Victor, qui a eu, haut la main, en duo avec Emma, son permis. 

Pas de photo parce qu'il n'est pas rentré à la maison depuis un mois. 

Pas de photo de Suzanne non plus. Elle est là pourtant.

Elle est même bien là, qui rue dans les brancards de plus en plus souvent...

Le coté obscur de la force (Ahouch!) et puis soigner les bestioles de Victor, elle en a marre (et aussi mettre la table, et aussi...).

Pas de photo de Gilles.

Mais, n'importe quoi! Je n'assure pas avec mon appareil photo!

Alors que Gilles assure lui! Le sourire aux lèvres, le sifflotement facile (et qu'est ce que ça peut agacer Suzanne!). Son remplacement dans la cuisine d'un autre collège lui réussit.

Pas de photo de Clovis, il n'aime pas ça les photos...

Et puis se lever le matin, non plus. Il n'aime pas. Il n'est toujours pas remis du changement d'heure. Et en plus au lycée il n'aime pas le prof "jeanclaudus". Mouaip! On a beau lui dire qu'il n'a pas à l'aimer...

Pas de photo correcte de Simon (à part les quelques unes de ce week-end déjà publiées) qui s’inquiète pour son boulot. Il n'est pas titulaire de son poste qui a été ouvert au recrutement interne, il doit passer un entretien (pour un poste qu'il assure depuis deux ans). Pas non plus de photo de Cynthia. Dont le contrat, précaire/aidé, n'a pas été renouvelé mais qui en retrouvé, du boulot (mais nous n'avons pas eu le temps d'en parler).

Pas de photo d'Arthur (à part les quelques unes du week-end déjà publiées) qui commence à s'impatienter, sa voiture est au garage depuis... 3 mois.

Il est obligé d'emprunter la Dacia pour vaquer à ses occupations...

Pas de photo... J'ai même perdu les photos de la chasse aux œufs!!!

Alors je vous mets une photo de moi.

Pas un selfie, une prise par Mathieu, à la volée...

Une au naturel. Avec les cernes qui ne peuvent disparaitre, fatigue, fatigue...

Je savais que cette année serait intense, nouveau niveau de classe, classe pas facile, nouvelle école, nouvelle direction. Et je ne suis pas déçue. C'est un défi que je relève.

Oui, avec de beaux hauts. Comme quand mes élèves se mobilisent et travaillent ensemble sur un projet. Avec des bas, désespérants, quand aussi tôt ça repart à ricaner, à se moquer, à se mettre des bâtons dans les roues... Et puis j'ai un peu l'impression de ne vivre, de ne penser, de ne me mobiliser que boulot. Et ces jours ci la migraine rode...

Bon... Je ne compte pas les jours comme Suzanne qui a inscrit sur le calendrier à la date du mardi 24 avril, 16h30 "début des vacances de Suzanne" mais presque (début des vacances d'Anne: mercredi 25 avril, 12h30).