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lundi 30 avril 2018

Nous nous apprêtions à faire la sieste.

C'était un dimanche gris, un dimanche humide, un dimanche froid. 
Un dimanche pyjama et feu de cheminée.
Bon bouquin et repas vite fait.
Un dimanche de flemme.
Puis, au moment où nous allions monter ajouter une couche de sieste à tout ce repos mou, Simon est arrivé. 
D'un pas très décidé. 
Pas mou du tout.
Il arrivait de chez son copain Damien où il avait creusé, décaissé, toute la matinée.
Comme il l'avait fait tout le samedi déjà avec Arthur.
La mini pelle était louée pour le week-end et ils avaient terminé alors...
...fallait pas gâcher une telle occasion!!!
Arthur en rêvait depuis des semaines.
Alors Gilles et Arthur ont enfilé des pantalons et chaussures de travail, je me suis habillée et...
Ils se sont lancés
Ils ont attaqué le tas de terre (qui est là depuis 2010!!!).
Les gens qui devaient venir chercher la terre ne sont jamais venus (et l'excuse "il fait trop chaud" n'est plus valable).
Le tas est moche. Ce n'est pas de la bonne terre.
Et elle est stockée là où Arthur et Gilles veulent cultiver leur potager.
Alors tout l'après midi, Simon (et un peu Arthur) a pelleté, Gilles a été chercher du carburant, a veillé au bon déroulement des opérations, a été, avec Simon, vider la terre dans un trou à boucher.
Du coup j'ai eu le temps de faire le ménage de toute la maison (ce qui est équivalent à vider la mer avec une cuillère, avec le temps beurk il suffit que le chien rentre pour avoir tout à recommencer...), plier le linge, ranger le bazar de Suzanne (ce qui est équivalent à vider la mer avec une cuillère, là où Suzanne passe, le rangement trépasse).
A 18h...
Y'en a deux qui se sont éteints.
Sieste promise, sieste due, non?
A 18h un tiers du tas avait disparu...
Ce n'est pas parfait mais c'est un tiers du tas.
En moins.
Et c'est déjà ça.
Oui, oui!
Merci Damien. Merci Simon.
Et bonnes vacances (photo reçue ce matin, il est bien arrivé, ouf!)!
Oui, oui, bonnes vacances...
Et d'ailleurs en parlant de vacances...
Pouvez vous m'expliquer pourquoi, pour une fois que j'ai réservé chambres d'hôtel et visites pour quelques jours avec Gilles, maman nous laisse son chien à garder, partie elle aussi, et Arthur, qui ne sort que les 36 du mois a justement besoin de la voiture (la sienne est encore au garage et la Dyane ne supporterait pas 1h30 de route)? Le jour où nous partons?
Sans déconner!!! Comment je vais arriver à arranger ça?

vendredi 27 avril 2018

Ouh, purée!

Là j'ai fait fort!!!
J'ai râlé.
Et cela a entraîné des conséquences auquelles ne n'avais pas du tout pensé:
Le succès a été tel que les stats ont explosé.
Plus de 1000 vues du blog en une journée au lieu des 300 max...
Et des messages des habituées qui ne pouvaient plus se connecter.
Plus moyen de laisser un commentaire (pas même pour moi).
Et puis ce matin, affolement!!!
Mon appareil photo ne fonctionnait plus!
Ou plutôt l’obturateur ne s'ouvrait plus!!!!
Grosse frayeur, vous pensez bien. Que deviendrais je sans lui? 
Surtout à la veille de nos petites vacances en amoureux!
J'ai fait des recherches sur la toile et il était dit que c'était sans doute l'humidité qui collait l'obturateur. Pourtant il n'y avait pas d'humidité dans le sac où je l'avais mis pour faire la reconnaissance de rando hier avec ma collègue (même pas pu faire de photo, à vélo, ça ne le fait pas, je ne maîtrise pas assez bien la bête). Sans doute l'humidité alors je l'ai mis au soleil. Sans résultat.
Misère...
Mais Arthur est passé par là.
Il a retiré l'objectif et a fait coulisser l'obturateur avec son doigt (c'est pas ce qu'il y a de plus... catholique, pas ce qu'il y a de plus pratique) et il a réussi!
Mon précieux a retrouvé la vue.
Et moi ma zénitude (enfin presque, Clovis a perdu son portable dans le car. La semaine dernière. Et, pensait-il qu'il reviendrait tout seul à la maison? ne nous en parlé que hier soir...).
Oh, pu****!!
Mais...
Gilles vient de rentrer et ça y est, c'est vraiment les vacances (j'ai même réussi ce matin a boucler quelques trucs au boulot).

jeudi 26 avril 2018

30 ans 8 mois 13 jours...

...au service de sa majesté "éducation nationale".
Et...
(Si, si, je suis bien en vacances. C'est à dire que je travaille (oui, M et Mme Toulemonde, élus, commerçants, retraités (y'en a un qui m'a énervée en interpellant son petit fils qui n'allait pas assez vite à son goût: "T'es fonctionnaire ou quoi?") les instits travaillent pendant les vacances) au calme, sans les élèves, avec de la musique...)
Et je suis irritée à mon boulot. 
Ça me démange, ça me serre, ça m'étouffe, ça me rend malade. 
Encore.
30 ans, 8 mois et 13 jours (c'est mon dossier I-prof qui le dit) et voilà une nouvelle vague de réforme, rénovation, refondation,... Ça recommence, encore, et encore, d'accord, d'accord (en fait, non, pas d'accord et c'est le propos). A chaque ministre, à chaque lubie (au max tous les 3 ans) une nouvelle rafale dans les pattes.
Par presse interposée (nous pourrons attendre longtemps, je pense, les livres orange que doit nous adresser le ministre. Nous recevrons plutôt, peut être, des injonctions à aller lire en ligne, sur l'ergonomique et le sublime site de l'éducation nationale (qui plantera sous l’afflux de professionnels passionnés) la "bonne" parole de Jean-Michel Blanquer).
Nous sommes mauvais.
Ouaip! Mauvais. Nous n'arrivons pas à enseigner correctement la lecture, l'écriture et les maths aux petits français dont nous avons la charge.
Nous n'arrivons pas à effacer la fracture sociale.
C'est de notre faute.
Nous sommes mauvais.
Nous employons de mauvaises méthodes.
Le ministre a la recette lui: calcul mental, tous les jours, dictée, tous les jours, méthode syllabique, pour tous.
Et à venir une liste des "bons manuels" (bons pour les finances des éditeurs?).
Nous ne sommes pas... Bons.
Nous nous plions au calendrier du tourisme, aux rythmes qui conviennent aux uns, ou aux autres (mais pas aux élèves) et si l'on parle de fatigue on nous regarde de travers. Nous avons les vacances quand même! Y'en a même pour exiger que l'on travaille 35 heures (j'adorerai ne travailler que 35 heures).
Nous accueillons tous les élèves. Tous, et c'est juste, et c'est bien, et c'est dans la loi.
Tous, sans formation.
Sans formation au handicap.
Sans formation à la gestion de crise.
Sans soutien de spécialistes.
Sans temps supplémentaire.
Sans allègement des effectifs (je n'ai pas besoin de vous expliquer que certains "prennent plus de place" que d'autres, n'est ce pas?).
Et c'est une souffrance. 
L'inclusion dans ces conditions. 
Pour l'enfant qui ne reçoit pas ce dont il a besoin pour se développer, pour les parents à qui l'on a fait miroiter la "normalité", pour l'enseignant qui lutte pour se maintenir à flot (et je ne parle pas des camarades de classe).
Nous n'utilisons pas les "bonnes" méthodes, qui fonctionnaient si bien "avant".
Ah?
Avant quel était le pourcentage de gosses qui avaient le BAC?
Et puis, et puis...
Avant combien d'heures passaient-ils, les élèves, devant la TV (avec la TV comme berceuse, pour s'endormir, dans la chambre), devant des écrans, devant des contenus violents...?
Combien étaient nourris au gras, au sucré, aux additifs provoquant l'hyperactivité (et je ne parle pas de la violence, de la pauvreté dans les familles)
Nous recevons pour tout soutien des injonctions à la bienveillance (c'est bien connu, les instits sont malveillants de nature, tout le monde se souvient avoir été martyrisé à l'école. Et quand les gosses vont mal c'est toujours la faute de l'école).
Nous n'utilisons pas les bonnes méthodes.
A moins que ce soit une question de temps, de priorités?
Un attentat? L'école de la république a failli.
La drogue? Les grossesses précoces? Les violences urbaines? Les incivilités? Le racisme? L'école n'a pas assuré la prévention.
Trop occupée qu'elle était à valider (attention, à partir d'ici je vais utiliser des acronymes dont même moi je n'arrive pas à retenir le sens. Le début de la sénilité, sans doute.) l'APER, l'APS, l'ASSN, le (à moins que ce soit la?) PSC1, le niveau A1 en langue vivante...
Tout cela sans formation premier secours pour l'enseignant, qui peut très bien ne pas avoir son permis, ne pas savoir nager (dans mon cas je sais nager la brasse sur 15/20 mètres mais personne ne m'a jamais rien demandé), ne pas savoir aligner deux mots en anglais (ou en allemand, ou en swahili..).
Le maître mot: formation continue...
Rires!!! Jaunes les rires.
Notre temps de formation continue est gaspillé en réunions pédagogiques essentiellement basées sur les échanges de pratique.
Jamais, jamais de recul possible. De respiration.
Et l'on se doit d'utiliser les beaux, si beaux outils que nous offre le numérique.
LSU, ENT et j'en passe...
On doit.
On doit se former seul. Utiliser des outils au rabais, sans raccourcis clavier, qui plantent. 
C'est censé nous simplifier la tâche...
Le TBI qui se désynchronise, l'ordi portable (perso, la plupart du temps) qui flanche.
Oui, nous ne sommes pas bons.
Et cela ne va sans doute pas s'améliorer.
Il n'y a pas foule pour embrasser la "carrière" (la voie sans issue) de prof.
Et ce n'est pas notre médecine du travail (de prévention) qui peut nous aider (quand je clique sur la rubrique santé au travail sur la page de mon académie je tombe sur un message d'erreur 404).
La presse relaye la voix du ministre: "La liberté pédagogique n'a jamais été l'anarchisme".
Parce que, c'est sur, c'est de cette liberté que découle tous les maux de notre école (de notre société?).
Heureusement je suis en vacances (au travail mais en vacances, et tout cela ne m'a pas avancée dans mes corrections, "mon" LSU, mes programmations, la rédaction des projets pédagogiques, l'organisation de la classe de découverte ("une connerie" décrète un papa, qui sait, lui, ce qu'il faut faire à l'école. Il y a été à l'école, alors..)). Je suis en vacances.

lundi 23 avril 2018

Un an après...

...le triste premier tour des élections, nous nous étions pas trompés.
Malheureusement.
Le monarque élu (démocratie, vous avez dit démocratie? J'ai adoré les intervention du député belge et de sa collègue portugaise qui ont interpelé Mister M) envoie la force bête et méchante contre nos enfants, contre les retraités, contre les créateurs d'autres perspectives, envoie en prison les migrants (rétention?!!) et leurs enfants, ceux qui les aident, au tribunal ceux qui protestent contre la corruption, qui lancent des alertes.
Formater, mettre en ligne, mettre au pas. Au service de quelques uns. Sans scrupules.
J'ai honte de cette France là.
Et pendant ce temps là, sous les fleurs, la terre se meurt, stérilisée. Les abeilles, les insectes, les vers, les oiseaux disparaissent. L'industrie chimique nous tue et nous "soigne" en s'en mettant plein les poches. Et le prix du permis de chasse baisse, les chasses présidentielles relancées...
Pas de scrupule et pas de complexe. L'égo gonflé à bloc.
Je ne vous apprends rien mais il fallait que cela sorte.
Ceci dit nous avons passé un très bon week-end de pré vacances.
C'est un Victor très en forme que j'ai ramené du Mans accompagné d'Emma et d'Arthur (son pote, pas le notre). Il a voulu conduire et il a conduit, la Dyane, la Dacia, pour les courses, pour aller, pour revenir du skate parc (Ah, non pour le retour c'est Arthur, le notre, qui a conduit).
Vendredi soir...
...tranquille.
Je vous ai dit que Victor était très en forme?
Il a passé son oral de soutenance de stage (en fait je ne sais pas comment cela s'appelle...) et il est satisfait. Et ils sont en vacances pour trois semaines (3 semaines!!!).
Chouette soirée.
Et aube embrumée...
...(j'ignorais, et Gilles aussi, que les bambous explosaient en brûlant....
Ils ont bien brûlé, en explosant, avec les déchets verts accumulés cet hiver).
L'aube était belle...
...et la journée l'a été tout autant.
Elle a été active. Voire hyperactive.
Le jardin a ronronné toute la journée. 
Gilles à la tondeuse, Arthur à la débroussailleuse (une fois que Simon, fâché "Vous êtes pire que les gars du CAT!", a réparé leur bévue (erreur de carburant)), Suzanne, puis Arthur (une fois que le tuyau qui a explosé a été réparé), puis moi, puis Gilles, puis moi, au nettoyeur haute pression. Et les gens qui devaient venir chercher le tas de terre...
Ne sont pas venus (petits joueurs, il faisait trop chaud!).
Le jardin est en ligne, la terrasse, les meubles de jardins sont propres comme des sous (presque) neufs ...
...et le divan d'été a retrouvé ses coussins et sa fonction.
Impect pour le premier apéro/ouverture de cadeaux sur la terrasse.
T-shirts, nœud pap, papier toilette (?!), guidon de trottinette (je suis sure que ce n'est pas comme ça que cela s'appelle mais...) et des sous pour contribuer au remboursement de son permis.
Il a été gâté le garçon!!!
Voui...
Et c'est là que le grand paon de nuit (pas celui de l'Elysée, beaucoup moins inoffensif), trouvé par Arthur (le notre), a donné le top...
...pour la mise à feu de la soirée (je l'ai déjà faite celle là?).
Aux staffs Arthur, Gilles et Simon.
Et Victor (une première).
Et Clovis (une première).
Et les voilà qui crachent dans la nuit.
Arthur.
Victor
(une sacré première)!
Il a bien suivi les consignes de ses frères et ne s'est cramé ni moustache ni cheveux (ni rien d'autre. Ouf!). 
Gilles.
Simon.
Mouais.
Dimanche cool...
Très, très cool...
Soleil, lecture au soleil, repos au soleil, apéro au soleil.
Et une après midi très, très calme. Ils étaient tous partis au skate parc. Nous n'étions que deux Gilles et moi...
Ils sont rentrés fourbus et ravis.
Et j'ai reçu une photo de Simon et Cynthia qui semblaient eux aussi heureux de leur sort.
Cool!!!
Hey, les gars, les filles, il est temps de songer à arrêter de sauter, échasses urbaines, à virer, monocycles, pour aller se coucher!
Ce matin réveil à 5h30, départ de la bande à Victor à 6h, pour prendre un bus à 6h28, pour prendre un covoit à 8h, pour...
Et pour Clovis lycée encore, bus à 6h50 (ah, non raté, soupir!), pour Suzanne et moi école, pour Gilles cuisine. Les vacances... 
Approchent.