Kaléïdoplumes
fête sa 400ème consigne. Ce forum c’est une grande maison ou nous nous
croisons tous, souvent, ou simplement de temps en temps.
Un peu comme nous le faisions lorsque nous étions enfant dans la maison familiale, celle de nos parents ou de nos grands-parents. A cloche-pied ou bien à chat perché, en courant ou bien à reculons, jouons aux 400 mots.
Choisissez un lieu que vous aimez particulièrement, si possible un lieu de votre enfance. Partant de ce point précis vous allez faire 400 pas, concrétisés par 400 mots posés ici.
A la manière d’une écriture automatique, fermez les yeux et téléportez-vous-en ce lieu et puis faites 400 pas, et en 400 mots lâchez la plume.
Prose, poésie, slam, chanson, ou que sais-je encore, à vous de choisir la forme qui conviendra le mieux à votre voyage!
400 mots, pas un de moins, pas un de plus ! Et terminez en postant une photo, pas forcément celle du lieu choisi mais celle qui illustre le mieux votre texte.
Un peu comme nous le faisions lorsque nous étions enfant dans la maison familiale, celle de nos parents ou de nos grands-parents. A cloche-pied ou bien à chat perché, en courant ou bien à reculons, jouons aux 400 mots.
Consigne
Choisissez un lieu que vous aimez particulièrement, si possible un lieu de votre enfance. Partant de ce point précis vous allez faire 400 pas, concrétisés par 400 mots posés ici.
A la manière d’une écriture automatique, fermez les yeux et téléportez-vous-en ce lieu et puis faites 400 pas, et en 400 mots lâchez la plume.
Prose, poésie, slam, chanson, ou que sais-je encore, à vous de choisir la forme qui conviendra le mieux à votre voyage!
400 mots, pas un de moins, pas un de plus ! Et terminez en postant une photo, pas forcément celle du lieu choisi mais celle qui illustre le mieux votre texte.
Cela démarrait surement par un petit
déjeuner. Surement.
Mais je ne me rappelle que de la rue
qui m'accueillait pour me mener au collège. Ce collège, là, le
bon, celui où j'ai été heureuse.
Heureuse parce qu'avec Annaïg.
Mes pas du matin me menaient jusqu'à
sa porte en descendant la rue, bordée de maisons, un ou deux étages
et combles abritant les chambres. Je ne me souviens pas de les avoir
observées. Juste longées. L'esprit occupé par d'autres trajets,
effectués dans les livres. "L'enfant et la rivière",
"Michel Stogoff", "La mare au diable"...
En bas de la pente, je tournais à
gauche, la rue de la rivière. La rivière qui, disait on, coulait
sous la chaussée. La maison de mon amie se situait à quelques pas
de là, cachée derrière son garage. J'entrais, ou pas, et je la
retrouvais.
Comme si le temps n'avait pas compté,
nous reprenions le fil de nos conversations, de nos aventures
inventées dans les pas qui nous faisaient grimper jusqu'au collège.
Nous étions sensées y avancer sur les chemins de la connaissance...
Et nous la survolions de loin. Occupées l'une par l'autre, voyageant
par delà les murs, roulant en voiture/pupitre sur des chemins de
traverse.
Tout juste si nous remarquions les
pieds nus de ce prof de sciences (?) qui retirait ses dents au milieu
du cours, les confettis tombant sur la professeur d'anglais à
l'ouverture de son parapluie... A peine touchées par les paroles
blessantes de ce professeur de sport.
Pas de cantine alors, rapide le temps
passait et nous étions de nouveau sur le trottoir. A sautiller, à
jacasser, à rire, à chanter aussi peut être. Nous dévalions la
pente, avec parfois un changement de trajet. Pour varier. Je laissais
Annaïg chez elle et je remontais jusque chez moi pour le repas.
Je ne me souviens pas qu'il ai un jour
plu. Ne pleuvait-il pas au Mans l'année de mes 11 ans? Ou peut
importe la pluie, le vent, la neige (non je me souviendrais de la
neige, quand même!), nous étions bien...
Le repas avalé je repartais et cela
recommençait.
Jusqu'à la fin des cours, en fin
d'après midi.
Annaïg me raccompagnait, parfois
restait un peu à la maison pour le goûter, pour jouer. Je la
raccompagnais, elle me re raccompagnais...
Que d'aventures!!! Parfois réelles
comme quand nous avons croisé ce rat sortant de la bouche d'égout
(la rivière coulait-elle réellement sous la rue?) qui nous avait
obligées à grimper sur une grille. Nous vivions des aventures...
Qui nous ont liées à tout jamais.
La vie nous a séparées. L'année
d'après j'avais de nouveau déménagé, changé de collège. La vie
nous a porté ailleurs mais nous sommes restées liées par ces pas
partagés. 400 pas au moins chaque jour l'une vers l'autre, l'une
avec l'autre cette année là.
Eh, bien que d'émotion à relire nos aventures ! Petite larme à l'oeil d'attendrissement sur nos heureuses années ! C'était tellement intense que l'année de mes 11 ans a assurément durée 10 ans ! Si, il a bien neigé cette année là ! te souviens-tu de notre tentative de confection de bougies, le feu dans la casserole, les flammes qui montaient léchant les meubles en bois de la cuisine ! Toi, toujours réactive, t'emparant de la casserole déversant son contenue dans la neige du jardin... moulant, involontairement, les empreintes de Titus dans la neige : rouge sur blanc du pur land'art ! Merci à toi pour ton amitié, ta famille extraordinaire qui avait toujours une assiette, un lit prêt au cas où .... Toute cette chaleureuse affection dispensée avec largesse, me nourrit encore chaque jour !
RépondreSupprimerJe me souviens aussi de la maison des playmobils dans la rhubarbe du jardin de ton papa...
SupprimerTrès joli texte autobiographique ! Bravo ! Moi aussi j'ai des souvenirs extraordinaires du collège ! Une vie en marge avec une copine, nous étions folles de tarzan et des félins ! ;)
RépondreSupprimerEt nous les playmoblils c'était dans les tulipes, j'en ai cherché plus d'un le matin quand les tulipes étaient fermées ! :D
Ce fût une super année. les suivantes furent mortelles.
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